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La Royal National Lifeboat Institution (RNLI) a été accusée de ne pas avoir réussi à lutter contre l’intimidation violente, après qu’une dispute sur le sauvetage de personnes traversant la Manche dans de petites embarcations s’est terminée par un volontaire battu inconscient par un coéquipier qui est resté responsable d’un canot de sauvetage, malgré le agression dont a été témoin un directeur régional.
L’incident illustre comment la question du sauvetage des personnes cherchant refuge au Royaume-Uni a alimenté les tensions au sein de la RNLI. Une enquête interne divulguée a révélé la colère du personnel face à la « masculinité toxique » de certains collègues.
L’attaque s’est produite lors d’un événement social familial le lendemain de Noël pour une station de sauvetage RNLI dans le nord-ouest de l’Angleterre. Un membre d’équipage a commencé à abuser d’un autre pour son travail humanitaire en mer. Il a crié : « J’en ai marre de toi et des putains de migrants. » Il a ensuite donné un coup de tête si fort à son collègue que celui-ci a perdu connaissance et s’est retrouvé avec un nez cassé et deux yeux noirs.
L’agression a été observée par un directeur régional de la RNLI et un ancien barreur à temps plein de la station, qui continue d’y faire du bénévolat. Le directeur, qui est un ami de longue date de l’agresseur, a refusé d’appeler la police. Lorsque la victime a repris connaissance, le directeur lui a dit de rentrer chez elle. La victime a ensuite été soignée à l’hôpital, où on lui a fait des points de suture sur les arêtes du nez.
Deux jours plus tard, le manager a fait une excursion sociale en bateau avec l’attaquant, selon des publications sur Facebook. Le responsable, responsable des stations de sauvetage à proximité, est accusé par la victime de ne pas être intervenu pour empêcher l’agresseur de rester en poste comme barreur suppléant de la station de sauvetage pendant trois jours après l’agression.
L’agresseur n’a été suspendu qu’après le refus de certains membres de l’équipage de servir sur le canot de sauvetage jusqu’à ce qu’il soit démis de ses fonctions. Cette menace a été relayée au chef de région du RNLI. L’agresseur a ensuite été condamné à une amende par la police et a reçu un avertissement pour coups et blessures, et a reçu l’ordre de suivre un « cours de déjudiciarisation ». Il a démissionné en tant que bénévole en janvier avant qu’une audience disciplinaire puisse avoir lieu.
Le directeur reste en poste, où il est responsable de plusieurs postes de sauvetage et de dizaines d’équipages.
La victime, qui était bénévole depuis 12 ans, a démissionné pour protester contre la façon dont le RNLI a traité ce qu’il a qualifié d’« attaque haineuse » et ses conséquences. S’adressant au Guardian, il a déclaré: «J’ai passé des jours et des jours avec le nez cassé à essayer de faire en sorte que la direction m’écoute. Ils n’étaient pas intéressés, ils voulaient juste que je me taise.
Dans le cadre d’une plainte interne concernant l’incident, il a fourni des captures d’écran d’un groupe WhatsApp dont le responsable, l’attaquant et d’autres volontaires du RNLI étaient tous membres. Ils prétendaient montrer que l’agresseur avait publié du matériel abusif, homophobe et pornographique au groupe sans contestation.
Le plaignant a accusé le RNLI et le directeur de ne rien faire pour lutter contre une culture de travail de « vils vieux garçons ». « La raison pour laquelle j’ai été agressé, c’est parce que je travaillais en Méditerranée en tant que commandant sur des bateaux de recherche et de sauvetage de migrants », a-t-il déclaré.
Son appel à une enquête complète sur la culture de travail à la station a été rejeté par le RNLI. « Je pense que la raison pour laquelle ils refusent d’enquêter est qu’ils s’inquiètent de ce qu’ils vont trouver. Tout cela découle de toute une attitude de loups de mer salés – c’est le genre de personnes qu’ils veulent dans l’organisation », a-t-il déclaré.
Un porte-parole du RNLI a déclaré avoir été mis au courant de l’incident et a ajouté: «Nous avons pris les mesures énergiques nécessaires, en démissionnant un volontaire et en menant une enquête approfondie. Le volontaire a quitté définitivement le RNLI en janvier 2023.
« Le RNLI est convaincu que toutes les mesures appropriées ont été prises en relation avec cet incident. Reconnaissant notre devoir de diligence et de confidentialité envers toutes les personnes impliquées, il n’est pas approprié de divulguer plus de détails concernant cette affaire.
L’attaquant et le manager ont tous deux été approchés pour commentaires.
Dans l’enquête auprès du personnel de la RNLI de l’année dernière, qui a été achevée avant l’agression et a été divulguée au Guardian, un répondant a déclaré: «La RNLI a une culture d’intimidation et de harcèlement. Les réponses institutionnelles aux rapports d’intimidation et de harcèlement sont réflexivement défensives et inefficaces.
« Les mauvais comportements ne sont pas abordés, en partie à cause d’une culture de gestion d’incompétence bureaucratique dans laquelle la loyauté envers ceux qui détiennent le pouvoir est considérée comme plus importante que l’adhésion aux valeurs, à la mission et aux politiques déclarées de l’institution. »