Customize this title in french Macron veut plus de bébés français – mais son plan d’ingérence en matière de fertilité n’est pas la réponse | Rokhaya Diallo

Make this article seo compatible,Let there be subheadings for the article, be in french, create at least 700 words

UNSelon le gouvernement français, la France est confrontée à un énorme défi. Le taux de natalité est en baisse depuis une décennie maintenant, mais en 2023, il était en baisse de 7 % par rapport à l’année précédente. En réponse, le président Emmanuel Macron a annoncé un plan de « réarmement démographique » comprenant des tests de fertilité pour les jeunes de 25 ans. Outre la rhétorique guerrière qui considère un taux de natalité élevé comme un moyen pour la France de rivaliser sur la scène internationale, ce plan Discuter du corps des gens dans le cadre d’un plan national me donne la nausée.

Une telle vision utilitariste de la natalité non seulement fait peser un fardeau inutile sur les épaules de tous les Français en âge de procréer, mais constitue également une intrusion offensante dans nos vies intimes et nos choix personnels. À 46 ans, Macron lui-même a choisi de ne pas être père – pourquoi ne peut-il pas laisser tout le monde faire ses propres choix ?

Le nombre de personnes qui commencent à envisager d’avoir des enfants à 25 ans est extrêmement faible ; l’âge moyen auquel les Françaises accouchent est de 31 ans. Au lieu d’alimenter les préjugés sur la baisse de la fécondité et d’imposer des tests à des personnes qui ne songent même pas à avoir des enfants, le président devrait se demander si les gens sont capables d’avoir autant d’enfants que possible. ils voudraient.

Le taux de fécondité actuel en France est de 1,7 enfant par femme, mais un examen attentif des sondages sur les aspirations des citoyens est révélateur : la grande majorité pense que la configuration familiale idéale est d’avoir deux enfants. Et de plus en plus de gens préféreraient en avoir trois plutôt qu’un. Nous pouvons donc dire que les gens aimeraient avoir plus d’enfants qu’ils n’en ont actuellement ; rien ne prouve qu’ils ne le font pas en raison de leur niveau de fécondité.

Se concentrer sur la biologie plutôt que sur le contexte politique dans lequel les gens décident s’ils peuvent ou non planifier un avenir avec des enfants est une fausse déclaration. Comment les gens peuvent-ils se sentir sereins pour élever leurs enfants dans un climat d’insécurité économique combiné à une grave détérioration des services publics, notamment des hôpitaux et des écoles ? La première étape de tout plan national devrait être de s’engager à maintenir les dépenses consacrées à la garde d’enfants et à restaurer la qualité des écoles publiques au lieu de la miner.

Faire la leçon aux gens sur la baisse de leur fécondité sans s’attaquer au patriarcat structurel n’a absolument aucun sens. Même si les femmes sont en moyenne plus instruites que les hommes, nous gagnons toujours moins et sommes confrontées à bien plus d’obstacles pour progresser dans notre carrière lorsque nous devenons mères. Dans les couples hétérosexuels, les femmes supportent 70 % du fardeau du travail domestique, ce qui doit décourager les grossesses multiples. La priorité est donc de lancer une campagne pour l’égalité et d’y consacrer des ressources massives.

Enfants dans un quartier d’habitat informel à Kongou, Mayotte, avril 2023. Photographie : Morgan Fache/AFP/Getty Images

Il a fallu quatre ans à Macron pour enfin permettre aux femmes d’accéder aux technologies de procréation assistée, ce que les militants LGBTQ+ réclamaient depuis la légalisation du mariage homosexuel en 2013. Ce retard a empêché de nombreuses femmes de devenir mères.

Les déclarations de Macron font écho à celles de Giorgia Meloni, la Première ministre italienne postfasciste. Elle a récemment fait de l’augmentation de la natalité « italienne » un devoir patriotique pour compenser le « remplacement ethnique », qui n’est rien d’autre qu’une manière codée d’encourager un programme suprémaciste blanc.

Promouvoir la natalité française tout en promulguant en parallèle une nouvelle loi anti-immigration dure fait partie d’une incohérence idéologique similaire. Comment ne pas voir aujourd’hui la contradiction entre les propos de Macron et la manière dont il a imputé à plusieurs reprises la pauvreté de leur continent au taux de natalité élevé des femmes africaines ?

Et comment ne pas rappeler que les Françaises de couleur ont également été sermonnées sur leur autonomie corporelle ? Mayotte, dans l’océan Indien, est l’une des rares régions françaises à avoir connu récemment une forte hausse de la natalité. Pourtant, à Mayotte, où les femmes sont majoritairement noires, cela n’est pas perçu comme un atout mais comme un problème – à tel point que la régie régionale de la santé a proposé de proposer la stérilisation aux jeunes femmes. La politique visant à cibler la fertilité des femmes pauvres a un antécédent profondément troublant dans un scandale colonial à la Réunion (un autre territoire français dans l’océan Indien) au début des années 1970, lorsqu’il a été révélé que des centaines de femmes avaient été involontairement stérilisées ou avaient vu leur grossesse avortée de force. À une époque où l’avortement était encore illégal en France (blanche), les auteurs de ces actes jouissaient d’une incroyable indulgence.

ignorer la promotion de la newsletter précédente

En clair, certaines grossesses sont non désirées et dangereuses, d’autres sont célébrées. Les parents non blancs des banlieues peuvent être insultés et stigmatisés par un ministre du gouvernement comme des personnes « négligentes » qui n’ont aucune « autorité » lorsque leurs trop nombreux enfants se soulèvent après un énième épisode de brutalités policières. Les parents blancs sont cependant encouragés par le même ministre à avoir davantage d’enfants. Et devinez qui s’occupera de la nouvelle progéniture tant chérie lorsque leurs parents professionnels partiront travailler ? Les femmes immigrées de couleur trouvent toujours leurs qualités de nounous très recherchées lorsqu’il s’agit de la progéniture des classes moyennes.

Les enfants ne sont pas des produits à la disposition de la nation. L’État doit apporter à chaque citoyen français l’aide dont il a besoin pour décider ce qui lui convient le mieux – tout en garantissant à tout moment sa liberté de choix.

Source link -57