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UN Projet collaboratif entre les cinéastes Rosine Mbakam, An van Dienderen et Eléonore Yaméogo, Prism interroge la prétendue neutralité de l’objectif photographique, principalement à l’égard des représentations raciales. En parcourant les couloirs d’une école de cinéma avant de débarquer sur un plateau clairsemé où se déroule un test d’éclairage, la section de Dienderen se déroule comme la suite de son court métrage Lili, qui s’attaque à une pratique cinématographique appelée « china girl ». Utilisées à des fins d’étalonnage, ces images de test comportent généralement un modèle blanc et un nuancier ; en d’autres termes, les films couleur ont été réalisés uniquement en pensant à la peau blanche.
Alors que le travail de Dienderen s’attaque au biais de la caméra au niveau technique, Mbakam et Yaméogo élargissent l’argument en pointant vers des cadres idéologiques plus larges. Dans son segment, Mbakam établit un lien explicite entre l’impérialisme et le cinéma ; Les premières images des Africains, par exemple, ont été prises par leurs colonisateurs. Et en reconstituant le célèbre tableau de Marie-Guillemine Benoist, Portrait d’une femme noire avec un modèle vivant, qui se maquille elle-même et regarde les spectateurs avec défi, Mbakam récupère l’autonomie des figures marginalisées face au regard blanc.
Structurée autour d’entretiens francs avec des talents noirs tels que l’acteur Tella Kpomahou et le réalisateur Sylvestre Amoussou, la contribution de Yaméogo soutient que les préjugés raciaux de la caméra ne sont pas gravés dans le marbre. Même si des obstacles systémiques subsistent, les œuvres de cinéastes visionnaires, du pionnier sénégalais Paulin Soumanou Vieyra à Spike Lee, ont montré que la vie des Noirs peut exister à l’écran dans tout son dynamisme et sa complexité. En créant un dialogue entre les trois segments différents, cette exploration prismatique de la race et du cinéma souligne que la réalisation d’un film ne peut jamais être un monologue, mais une conversation.