Customize this title in french Revue de Barbe Bleue – Le conte de fées d’Emma Rice frappe avec horreur et piquant | Théâtre

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ELe récit de mma Rice de ce conte populaire sanglant pourrait être décrit comme Barbe Bleue : Le Cabaret. Il s’agit d’une affaire typiquement excentrique, avec des chansons, du mouvement et des tonnes de piquant théâtral. L’histoire ancienne d’un homme qui assassine ses femmes et les garde dans une chambre verrouillée est mise à jour de manière flamboyante et effrontée avec des références à la culture pop (de Lady Gaga à Jamie Oliver). L’écriture de Rice semble indisciplinée, mais peu importe quand elle est si charmante ? Magnifiquement espiègle, le spectacle est mis en scène comme une comédie musicale (composée par Stu Barker), se transformant en un concert à part entière avant de se remodeler sous une forme plus effrayante.

Le mari en série Blue Beard (Tristan Sturrock) est un magicien svelte et sinistre vêtu d’un costume bordeaux, courtisant son épouse, Lucky (Robyn Sinclair), en la sciant en deux devant son public ravi. Lucky ne sait pas que c’est un signe des choses à venir. Après leur mariage, sa clé magique révèle qu’elle lui a désobéi en s’égarant dans une chambre verrouillée et en découvrant les cadavres de toutes ses anciennes épouses.

Il n’y a pas de frères qui sauvent ici, comme dans le conte original. Lucky est sauvée du devenir d’une autre épouse décédée grâce à sa sœur (Stephanie Hockley) et à sa mère (Patrycja Kujawska). Le spectacle contient des éléments révisionnistes de The Bloody Chamber d’Angela Carter (la société de Rice, Wise Children, doit son nom à l’un des romans de Carter, après tout).

Des révélations choquantes se confondent… Barbe Bleue. Photographie : Steve Tanner 2023

Rice ajoute un ordre de sœurs du Couvent des Trois F (« peureuses, baisées et furieuses ») qui sont dirigées par une mère supérieure à la barbe bleue (Katy Owen) et ressemblent à une version tarantino-esque de Sister Act, aux côtés de une autre intrigue secondaire sur un frère (Adam Mirsky) à la recherche de sa sœur (Mirabelle Gremaud).

Lorsque le conte populaire touche à sa fin exaltante – la violence au ralenti accompagnée de coups de tonnerre musicaux et d’une boule scintillante virevoltante – les aspects réels de ce drame rejoignent la fiction de l’histoire de Barbe Bleue. Si cela semble compliqué, ça l’est, mais les révélations choquantes sont cohérentes, avec une tournure tout aussi surprenante que dans Maryland de Lucy Kirkwood. Cela attire parfois notre esprit sur la nécessité de se retirer dans le fantasme ou le mythe pour les impuissants et les personnes en deuil, dont les réalités sont tout simplement trop abjectes pour être affrontées.

L’histoire de Barbe Bleue devient une histoire urgente de violence masculine contre les femmes pour notre époque. Lorsqu’on nous dit qu’il a « une rage bleue, profonde et sombre qui bouillonne dans son sang », cela nous refroidit avec la résonance de la violence domestique et du contrôle coercitif. Au début, tout cela semble trop littéral, trop subtil – un écran descend, il y a des images de vidéosurveillance, un personnage sort de son costume – mais le pouvoir est indéniable. Cela vous laisse absolument frappé d’horreur.

Cette transposition est plus réfléchie que figée : une théorie suggère que le personnage du conte de Perrault serait basé sur un véritable tueur du XVe siècle, Gilles de Rais. Une ligne est tracée du magicien de Rice à Sarah Everard et à toutes les autres sœurs perdues à travers le temps.

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