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Sil a le sourire. C’est la première chose à noter à propos de Patricia Allison de Sex Education dans le rôle de Kath, dont l’expression énigmatique correspond à celle d’une statue de déesse et laisse les amis proches Jules et Jim ravis. Dans le film de François Truffaut du roman d’Henri-Pierre Roché, ce sourire – jugé « innocent et cruel » par le narrateur – était porté par Jeanne Moreau dont la fragile femme fatale restait d’une insondable déconcertante.
L’adaptation de Timberlake Wertenbaker, mise en scène par la nouvelle directrice artistique de Jermyn Street, Stella Powell-Jones, repense davantage la femme prise dans le regard du romancier, de l’auteur et de leurs personnages principaux. Alors que le trio approfondit et relâche alternativement leurs romances les uns avec les autres, Wertenbaker garde une curiosité compatissante à propos de leur comportement individuel, mais les tient également responsables. Il y a une prise de conscience accrue de la facilité avec laquelle on se retrouve amoureux, mais de la difficulté de se nourrir au fil des ans.
Comme le film, la pièce coupe une grande partie du premier tiers du roman, qui détaille les intérêts amoureux de l’Autrichien Jules (Samuel Collings) et du Français Jim (Alex Mugnaioni) avant qu’ils ne tombent amoureux de Kath dans les années précédant la Première Guerre mondiale. Le jouer à trois aurait vraisemblablement intensifié le trio central, mais cela signifie que leurs autres amants – notamment Gilberte et Albert – se fondent dans des références passagères, adoucissant la notion de ces vies compartimentées et désamorçant tout sentiment de trahison. Absent également l’agitation de la culture des cafés parisiens et les lieux contrastés à travers lesquels l’histoire se déroule, bien que Wertenbaker démêle les relations entre les nations et l’impact de la guerre sur les trois.
C’est un spectacle bien exécuté avec Collings et Mugnaioni partageant une camaraderie dévouée et Allison capturant les « soulquakes » du tourment de Kath. Mais la production a besoin d’un plus grand sens du danger et de l’effervescence. Malgré une durée de 90 minutes sans intervalle, il lui manque la qualité tourbillonnante du roman et du film.
Les murs blancs de l’ensemble élégant d’Isabella Van Braeckel présentent des lignes bleues abstraites faisant parfois allusion au nez et aux lèvres du profil d’une femme et complétant la carrière artistique de Kath. L’éclairage de Chris McDonnell baigne puissamment de bleu les hommes qui regardent la statue dont elle partage le sourire. Si la pièce a un effet global plus cool que prévu, c’est un récit intrigant du flux et du reflux de l’amour, qui est traité avec émotion comme un personnage à part entière.