Customize this title in french Revue du Roi Lear – La tenue vestimentaire moderne de Yaël Farber est incroyablement vicieuse et suprêmement émouvante | Scène

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Ouiaël Farber est connu pour le rythme calme et rituel de ses pièces, ayant mis en scène la tragédie la plus fiévreuse de Shakespeare, Macbeth, pendant deux heures et demie, qui a provoqué une certaine consternation critique. Mais Farber a trouvé sa maison naturelle dans le Roi Lear avec cette production sombre, sombre et épique.

Cela semble encore durer plus de trois heures et demie, mais une fois dans ses éléments, il fait revivre chaque tragédie, de l’effondrement du roi Lear à la rivalité fulminante entre les sœurs Goneril (Akiya Henry) et Regan (Faith Omole). ), et l’intrigue secondaire d’un frère Edmund (Fra Fee) trahissant un autre Edgar (Matthew Tennyson). On ressent la moindre tristesse, même celle de Kent (Alec Newman), qui reste fidèle à Lear et est témoin de ses derniers instants.

Mis en scène dans une tenue moderne, il ressemble au premier abord à une mini-série télévisée haut de gamme ; un drame de machinations familiales et politiques, de pouvoir privé et public. Lear de Danny Sapani est soigné, présidentiel, avec une douceur impénétrable alors qu’il invite ses trois filles à se flatter publiquement lors de ce qui semble être un rassemblement politique, avec des microphones, devant un public. Mais les signes de volatilité et de bouleversement mental surviennent rapidement lorsque Cordelia (Gloria Obianyo) refuse son commandement avec une explosion de violence inattendue.

Acte sœur… Faith Omole, Gloria Obianyo et Akiya Henry. Photographie : Marc Brenner

Cette tension de violence est ancrée dans la pièce, avec des personnages se mutilant et s’entretuant de manière soudaine et viscérale. Outre la scène époustouflante impliquant Gloucester (Michael Gould), il y a ici une dimension physique choquante, de la méchanceté d’Edgar à la brutalité de Regan et Goneril – bien qu’à côté il y ait du sexe, sensuel et vénal.

Fee est un méchant calculateur et résiste à jouer son rôle avec un côté caricatural, tandis que Regan et Goneril sont interprétés avec suffisamment de complexité pour en faire des femmes alpha ambitieuses avec un appétit sexuel ouvert, qui sont prêtes à concourir pour la succession de leur père.

Le Fou (Clarke Peters) est un observateur, visiblement gris – un peu comme les sorcières de Farber dans Macbeth – et mélancolique de sagesse. Sapani a une alchimie naturelle avec lui, et la relation touchante de Lear avec le fou conduit sa confrontation avec le « néant » qui mène à sa chute tragique.

La scène de la santé n’est pas antique, mais le monde de Lear a vraiment l’impression d’être profondément ébranlé. Il est dessiné comme un sans-abri dans un paysage beckettien calciné avec des pneus désaffectés et des graviers sous les pieds. Il est torse nu, sans chaussures, nu en sous-vêtements, le genre d’homme que l’on pourrait voir dans un coin de parc, avec du plastique enroulé autour de lui pour se réchauffer.

Relation touchante… Sapani avec Clarke Peters dans le rôle du Fou. Photographie : Marc Brenner

L’ensemble de Merle Hensel est en général une merveille, la tempête créant un mouvement avec des chaînes qui se balancent le long du mur du fond et des violonistes qui roulent sur le sol pendant qu’ils jouent. La lumière inonde la scène par moments, et coupe l’obscurité à la lumière d’une torche à d’autres (conception de Lee Curran), tandis que le son est tout aussi saisissant, mêlant des basses lourdes et modernes à des notes de violon qui planent avant de devenir de gros grondements auditifs (son design de Peter Rice avec composition de Max Perryment).

Obianyo, quant à elle, apporte à la fois âme et acier à Cordelia – chantant parfois ses lignes. Le plus tragique est Lear de Sapani, tremblant de rage une minute et de tremblements la minute suivante, malheureux dans la bruyère, abject dans une blouse d’hôpital lorsqu’il retrouve Cordelia, et humain jusqu’à la fin. C’est une performance extrêmement émouvante, parmi les King Lears les plus tragiques que j’aie vues.

Au théâtre Almeida, Londres, jusqu’au 30 mars

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