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N30 ans après la mort de Michael Tippett à l’âge de 93 ans, la musique du compositeur divise toujours les opinions. Assis à côté de moi pendant l’interprétation de la Deuxième Symphonie de Tippett par l’Orchestre Philharmonique de Londres, il y avait un homme qui headbangait avec appréciation pendant les parties les plus bruyantes. De l’autre était assis un homme qui marmonnait furieusement et qui s’en allait bruyamment en déclarant que le spectacle était « une perte de temps totale ».
Ce n’est certainement pas une symphonie sur le vénérable modèle beethovénien. Les blocs de matériaux se chevauchent de manière discordante ; la texture orchestrale semble parfois abriter un agent voyou, comme si une ligne musicale avait été importée accidentellement d’un autre morceau ; les mouvements se terminent par une étrange ambivalence. Sous la direction du chef d’orchestre principal de la LPO, Edward Gardner, les passages bitonaux les plus extravagants de Tippett étaient impétueux (pensez au son fou multicolore), les parties élégiaques étant chaudes et soyeuses. Du souffle incisif de l’ouverture à l’agitation capricieuse ailleurs, Gardner a gardé cette partition potentiellement lourde sous un contrôle extrêmement tendu.
Aussi substantielle que soit la symphonie de Tippett, ce n’était pas l’événement principal. Le morceau d’ouverture, le Prélude de Parsifal de Wagner, ne l’était pas non plus, qui était tendre et posé, bien qu’il lui manquait l’ensemble nécessaire à ces entrées sobres et feutrées. Non : cette salle comble s’est révélée surtout pour le pianiste sud-coréen Seong-Jin Cho, ce qui ressort clairement des cris à son entrée, sans parler de la salle un peu plus vide après l’entracte.
Cet enthousiasme préventif a été largement récompensé. Cette interprétation du Quatrième Concerto pour piano de Beethoven s’est déroulée progressivement, avec un effet exceptionnellement convaincant. La phrase d’ouverture de Cho était claire jusqu’à l’euphémisme, répondue par un jeu orchestral merveilleusement aéré. Dans ce qui a suivi, la virtuosité acclamée de Cho était claire, ses passages d’une précision étincelante, son son allant d’une douceur stupéfiante à l’éclat lumineux d’un Steinway. Mais c’est son dialogue musical avec Gardner et la LPO qui était irrésistible. Gardner a évoqué des textures translucides dans lesquelles la main droite de Cho a fourni un filigrane scintillant. Le jeu de contrastes élevés du mouvement lent a permis des éclairs de flamboyance archi-romantique de la part de Cho mais s’est terminé par un murmure orchestral. Le final était à la fois ludique et tout à fait exact, explosant en une libération colorée et joyeuse tandis que Cho et Gardner faisaient rebondir le thème du rondo avec toute la générosité facile de la musique de chambre.