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Le coup était destiné à faire connaître un énorme projet en Ouganda et en Tanzanie qui touchera 19 000 ménages.
Un oléoduc géant passant par Marseille, Lyon, Paris et Bruxelles ?
C’est ce que voudraient nous faire croire des milliers de lettres d’expropriation envoyées aux riverains, des permis de construire en centre-ville et même un compte Twitter d’une société inexistante à l’origine du faux projet.
Tous ces éléments du canular ont été créés de toutes pièces par un groupe de militants écologistes appelé « Le bruit qui court » (le moulin à rumeurs).
Leur objectif était de dénoncer le projet d’oléoduc géant de TotalEnergies en Ouganda et en Tanzanie. Devant être achevé en 2025, il s’étendra sur plus de 1 000 km, impliquera le forage de centaines de puits de pétrole et touchera 19 000 ménages.
« Nous avons fait en France ce que Total fait en Ouganda », assure le collectif en vidéo expliquant le modus operandi de leur tour.
Dans la matinée du lundi 24 avril, les habitants de Marseille et de Lyon découvrent des avis de travaux sur leurs portes d’entrée et des lettres d’expropriation de TotalEnergies dans leurs boîtes aux lettres. Tout porte à croire qu’un véritable projet est en cours dans plusieurs grandes villes françaises.
Le collectif a mis en place une hotline, avec un faux standard qui a reçu plus de 1 000 appels concernés.
Des volontaires étaient à la barre pour répondre aux appels, répétant « la fausse version européenne de l’argument de Total », ont-ils expliqué.
« Faire pression sur Total »
« L’un des objectifs était de toucher plus de monde », explique Julie Pasquet, co-fondatrice du groupe. « Nous voulions toucher la presse quotidienne régionale, faire parler du projet par les médias et faire pression sur Total. »
Elle a déclaré à Euronews que le projet d’East African Crude Oil Pipeline (EACOP) de TotalEnergies en Ouganda et en Tanzanie est largement ignoré par les médias.
« L’objectif a été réussi », a ajouté Pasquet. « Tous les médias ont parlé d’EACOP, nous avons réussi à pointer ce projet. »
Le faux projet européen aurait parcouru 1 443 kilomètres et visait à transporter 480 000 barils de pétrole brut par jour.
« On a vu l’effet que ça a eu, c’est impossible de faire ça en France », confie le co-fondateur du collectif. « Nous ne pouvons plus permettre que cela se produise dans des pays qui sont des dictatures. »
TotalEnergies n’a pas commenté le canular lorsqu’il a été contacté par Euronews.
Le vrai projet derrière le canular
Le véritable projet de Total, connu sous le nom de Tilenga-EACOPconsiste à forer plus de 400 puits en Ouganda ainsi qu’à construire un pipeline de 1 443 kilomètres entre la ville de Hoima en Ouganda et le port de Tanga en Tanzanie.
Le projet prétend avoir « le moins d’impact possible et [is] cherchant à éviter les zones densément peuplées et écologiquement sensibles ».
Une partie de l’extraction de pétrole aura lieu dans la plus grande zone protégée d’Ouganda, le parc national de Murchison Falls, un site classé par l’Union internationale pour la conservation de la nature.
TotalEnergies reconnaît que le pipeline traversera certaines réserves et un parc national, illustrés sur la carte Euronews ci-dessous.
Le pipeline courra également sur 400 kilomètres le long du lac Victoria, le plus grand lac d’Afrique, les ONG avertissant tout potentiel Marée noire pourrait avoir un impact sérieux.
Estimation des ONG que 100 000 riverains perdront un terrain ou seront complètement expropriés, un chiffre confirmé par TotalEnergies dans ce document.
TotalEnergies indique également que le projet créera 58 000 emplois locaux et 11 000 emplois directs pendant la phase de construction.
Ce type d’action est-il utile ?
« On peut stopper ce projet en continuant à se mobiliser », a déclaré l’écologiste Julie Pasquet.
« La mobilisation fonctionne parce que Total a annoncé qu’il n’avait pas assez de financement et qu’il prolongeait le délai de financement. »
Plusieurs banques internationales telles que HSBC, Crédit Suisse et Deutsche Bank, ainsi que des banques françaises telles que Société Générale, BNP et Crédit Agricole, se sont effectivement retirées du projet.
« Plus la population est révoltée, moins il lui sera possible de continuer à détruire l’environnement ! » dit Pasquet.
En février 2023, la demande d’action en justice de six associations environnementales et de défense des droits de l’homme pour faire annuler le projet EACOP a été rejetée par un tribunal de Paris.