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Cla politique de la concurrence se concentre généralement sur les dangers que représentent les grandes entreprises qui exploitent les consommateurs. Ainsi, l’Autorité de la concurrence et des marchés (CMA) a annoncé la semaine dernière qu’elle enquêtait sur un projet de fusion entre Vodafone et Three. Les entreprises affirment que cela stimulera les investissements ; Les opposants affirment que la création du plus grand opérateur mobile du Royaume-Uni réduirait la concurrence et ferait grimper les factures. La CMA doit trancher.
Mais des pressions s’exercent pour élargir la politique de concurrence : pour qu’elle protège aussi bien les travailleurs que les consommateurs. Après tout, si nous avons peu de choix quant à savoir pour qui travailler, les chances que nous nous en sortions mal sont assez élevées. Les entreprises peuvent avoir ce que les économistes appellent un monopsone sur les travailleurs, tout comme elles peuvent avoir un monopole sur les clients. Il en résulte des salaires plus bas, plutôt que des prix plus élevés.
Ainsi, la semaine dernière, la CMA a également publié sa première étude sur « la concurrence et le pouvoir de marché ». La principale conclusion est que travailler dans des zones où il y a moins d’entreprises en concurrence pour vos services (la plupart du temps en dehors du sud-est de l’Angleterre) est coûteux, entraînant une réduction de salaire allant jusqu’à 10 % par rapport aux marchés du travail locaux les plus compétitifs. De plus, les entreprises rendent plus difficile la défection des travailleurs pour rejoindre leurs concurrents, un quart des travailleurs étant concernés par des accords de non-concurrence.
Bravo donc à l’AMC, mais la responsabilité de donner suite à ces conclusions est ailleurs. La reconnaissance du pouvoir des employeurs sur le marché du travail nous montre pourquoi nous avons besoin d’un salaire minimum (et pourquoi il n’a pas coûté d’emplois). C’est aussi la raison pour laquelle nous avons vu des travailleurs des entrepôts de Sports Direct être exploités. Et pourquoi les travailleurs sociaux peuvent accepter un salaire inférieur au salaire minimum : une main-d’œuvre à prédominance féminine avec une forte vocation et ayant besoin d’un travail flexible et local a peu d’alternatives.
Ainsi, plutôt qu’un régulateur qui bloque les fusions, notre réponse devrait être un gouvernement doté d’une bonne stratégie de travail.