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Castel Bolognese (Italie) (AFP) – Ludmilla se distrait des souvenirs de la montée des eaux en rangeant autour de son lit de fortune dans une salle de sport du Castel Bolognese abritant certains de ceux qui ont perdu leur maison.
La femme de 66 ans s’est liée d’amitié avec de jeunes volontaires, qui ont accepté de venir avec elle dimanche pour inspecter sa maison endommagée dans le village voisin de Solarolo et commencer à nettoyer.
Elle ne s’attend pas à pouvoir revenir avant au moins un mois, après les inondations dévastatrices qui ont frappé la région d’Émilie-Romagne dans le nord-est de l’Italie cette semaine, faisant 14 morts.
C’est arrivé « sans avertissement », explique Ludmilla, qui a quitté l’Ukraine pour l’Italie il y a 16 ans et qui n’a pas voulu donner son nom de famille.
« Ils ont dit ‘un peu d’eau viendra, un peu' », note-t-elle, mais elle et son mari de 97 ans se sont vite retrouvés dans l’eau jusqu’à la taille.
« Mon mari a dit ‘J’ai vu trois guerres, mais je n’ai jamais rien vu de tel' », ajoute-t-elle.
« Nous étions coincés là, sans eau, sans nourriture. J’ai appelé les pompiers, la police.
« C’étaient de bonnes personnes, tout comme les volontaires ici », dit-elle. « Il y a de la nourriture, il y a de tout ».
Alarme à trois heures du matin
Le mari de Ludmilla a été transporté à l’hôpital. Elle ne peut qu’attendre ici que les eaux se retirent, alors que les volontaires se déplacent parmi les rangées de lits, les boîtes de nourriture et les articles essentiels donnés.
A quelques lits de là, les voisins Alfonso Brocchi et Iolanda Soglia reviennent sur ce qui s’est passé.
« A trois heures du matin, le voisin du dessus m’a appelé et m’a dit ‘Alfonso, monte, l’eau arrive' », raconte Brocchi, 76 ans, qui s’est précipité pour aider Soglia, atteinte de dystrophie musculaire.
Son fils avait appelé les pompiers pour les faire sortir, mais Brocchi ne savait pas comment les joindre.
« Je pouvais obtenir un escabeau et passer par la fenêtre, mais elle ne pouvait pas », dit Brocchi.
« Alors ils (les pompiers) ont dit » ouvrez la porte « . Et quand j’ai ouvert la porte, c’était comme une rivière qui se précipite. »
Le couple a été secouru avec une femme de 102 ans et emmené par les pompiers au refuge.
D’autres personnes déplacées devraient arriver dans quelques heures, mais les lits ne leur sont pas réservés.
Les bénévoles de la protection civile et des secouristes en profitent également pour dormir quelques heures entre deux quarts de travail ou se détendre autour d’un repas chaud.
Se sentir chez soi
Quelque 200 des quelque 10 000 habitants de Castel Bolognese ont été évacués lundi par précaution, avant que les inondations ne frappent dans la nuit.
Les eaux boueuses qui balayaient les rues laissaient derrière elles un sillage de désolation.
A l’entrée du gymnase, des essuie-tout, des couvertures et des sacs de vêtements donnés sont empilés le long du mur en une file qui s’allonge au fil de la journée.
Le brouhaha général est apaisant, berçant les fatigués pour s’endormir.
L’équipe du refuge espère que ses efforts aideront les nouveaux sans-abri à mener une vie aussi normale que possible.
« Après cette catastrophe, il est important que chacun se sente ici chez lui », explique Paola Barilli, 52 ans, qui s’occupe d’une soixantaine de bénévoles.
« Tout le monde est le bienvenu, même les animaux », ajoute-t-elle.
Et comme pour lui donner raison, parmi les convives figure une famille qui a amené ses neuf chats.
© 2023 AFP