Customize this title in frenchAnthropocène : Ce lac au Canada pourrait prouver que nous sommes entrés dans un nouveau chapitre de l’histoire de la Terre

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Les sédiments au fond du lac témoignent de l’impact indélébile de l’humanité sur la planète.

Les scientifiques pensent que l’activité humaine a tellement modifié la géologie, l’atmosphère et la biologie de la Terre qu’elle est maintenant entrée dans sa nouvelle ère : l’Anthropocène.

Mardi 11 juillet, le groupe de travail sur l’anthropocène (AWG) a publié des preuves qui, selon eux, montrent le début de cette nouvelle période géologique dans les 4,5 milliards d’années d’histoire de la planète.

Mais changement climatiquela pollution et la perte de biodiversité ont tous eu un impact indélébile sur le monde, c’est un lac juste à l’extérieur de Toronto, au Canada, qu’ils disent être l’endroit qui marque cette rupture géologique.

Quels sont les signes de « l’empreinte digitale » de l’humanité sur notre planète ?

Le lac Crawford est un plan d’eau de 29 mètres de profondeur et c’est cette profondeur qui le rend idéal pour l’étude de marqueurs environnementaux historiques distincts. L’effet de l’humanité sur l’atmosphère terrestre, sol et la biologie sont toutes préservées dans les sédiments qui se trouvent à son fond.

« Les sédiments trouvés au fond du lac Crawford fournissent un enregistrement exquis des changements environnementaux récents au cours des derniers millénaires », déclare le Dr Simon Turner, secrétaire de l’AWG de l’University College London.

Les scientifiques pensent qu’ils peuvent identifier le début exact de l’époque de l’Anthropocène en documentant ce qu’ils appellent la « pointe dorée » dans ces couches de sédiments. Il s’agit d’un changement soudain et dramatique – du moins en termes géologiques – des conditions.

Une partie de ce « pic » est la présence de plutonium au fond du lac. L’élément n’existe naturellement qu’à l’état de traces et les experts de l’AWG ont donc conclu qu’il devait provenir de nucléaire essais dans les années 1950.

« La présence de plutonium nous donne un indicateur brutal du moment où l’humanité est devenue une force si dominante qu’elle pourrait laisser une » empreinte « mondiale unique sur notre planète », déclare le professeur Andrew Cundy de l’Université de Southampton, un autre membre de l’AWG.

Il explique que, dans des échantillons prélevés dans le monde entier, des quantités « sans précédent » de plutonium sont observées dans les années 1950, lorsque des essais de bombes à hydrogène ont eu lieu.

« Nous assistons ensuite à un déclin du plutonium à partir du milieu des années 1960, lorsque le traité d’interdiction des essais nucléaires est entré en vigueur. »

Qu’est-ce que l’Anthropocène ?

Le nom de la nouvelle époque vient des termes grecs pour humain et nouveau. D’autres indicateurs géologiques proposés par les scientifiques pour montrer qu’il a commencé comprennent pollution microplastiquedes niveaux élevés de cendres provenant des centrales électriques au charbon et des concentrations élevées d’engrais.

Tous ces éléments de preuve potentiels coïncident avec « La Grande Accélération » – une augmentation de l’activité humaine à partir de transport à la consommation d’énergie qui a commencé au milieu du XXe siècle.

Les preuves pour déclarer officiellement que nous sommes maintenant dans l’Anthropocène sont toujours en cours d’évaluation. Au cours des 20 dernières années, les scientifiques ont affirmé que l’impact de l’humanité sur la planète signifie que nous sommes maintenant entrés dans cette nouvelle période géologique distincte.

L’AWG a maintenant proposé de marquer la date de début entre 1950 et 1954. Mais d’autres experts disent que les humains ont existé pendant si peu de temps dans l’histoire de la Terre que cela ne peut pas être défini comme une époque.

Si les preuves sont acceptées, cela signifierait une sortie de l’époque stable de l’Holocène qui s’est étendue sur les 11 700 dernières années.

Avant qu’une décision finale ne soit prise lors d’une conférence en 2024, la proposition doit être approuvée par trois groupes différents de géologues.

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