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Francfort Pour la première fois depuis la faillite de la Silicon Valley Bank américaine et la fusion en urgence du Credit Suisse avec la grande banque suisse UBS, les deux plus importants normalisateurs internationaux pour les banques ont pris position sur les turbulences engendrées. Tous deux ont critiqué la manière dont les législateurs de l’Union européenne et des États-Unis ont mis en œuvre les réformes bancaires après la grande crise financière de 2008, certains de manière diplomatique, d’autres relativement ouvertement.
Klaas Knot, qui préside le Conseil de stabilité financière, a écrit aux ministres des Finances et aux gouverneurs des banques centrales du G20 : « Contrairement à d’autres chocs récents, ce dernier épisode a ses racines dans le système financier. Il est donc d’autant plus nécessaire que les régulateurs financiers en tirent les leçons et agissent en conséquence.
Le Conseil de stabilité financière est un organe international qui coordonne les travaux de surveillance et de régulation des marchés financiers internationaux et auquel appartiennent les banques centrales, les autorités de surveillance et les ministères des finances des 20 principaux pays industrialisés.
Du point de vue de Knot, qui est également gouverneur de la banque centrale néerlandaise, les propositions de réforme sur lesquelles la communauté internationale s’est mise d’accord après la crise financière ont fait leurs preuves malgré les turbulences. « Sans ces réformes, le stress subi par certaines banques individuelles aurait pu se propager à d’autres parties du système financier. »
La référence de Knot à la nécessité de mettre en œuvre les réformes convenues au niveau international est une critique indirecte des législateurs du monde entier. Parce que la réglementation des risques de prix de marché, qui vise à rendre plus conservatrice la gestion des turbulences sur les marchés des capitaux, n’a pas encore été mise en œuvre.
Ce commentaire est également susceptible d’être une critique de l’Union européenne, qui n’a toujours pas pleinement mis en œuvre les réformes bancaires votées en 2017, connues dans le jargon technique comme Bâle III et Bâle IV. Les derniers travaux de réforme sont actuellement négociés entre la Commission européenne, le Conseil de l’UE et le Parlement européen dans le cadre d’un processus de trilogue. Certains des accords s’écartent sensiblement des propositions de réforme initiales.
Le président du Comité de Bâle critique les États-Unis
Pablo Hernández de Cos, président du Comité de Bâle sur le contrôle bancaire, a averti que les risques d’inflation élevée, de ralentissement de la croissance et de tensions géopolitiques sont aussi pertinents aujourd’hui qu’ils l’étaient début mars. À la mi-mars, la Silicon Valley Bank a fait faillite en raison de risques de taux d’intérêt mal gérés, et une semaine plus tard, le Credit Suisse a été repris par UBS.
Dans un discours à Washington, le gouverneur de la banque centrale espagnole a également critiqué les Etats-Unis. Il est normal que les réformes de Bâle ne s’appliquent qu’aux banques actives au niveau international et qu’il y ait des allégements pour les banques qui ne sont pas actives au niveau international. Cependant, le Comité bancaire de Bâle a toujours souligné qu’il est important d’aligner l’étendue de la surveillance d’une banque sur son profil de risque et son importance systémique.
« Les événements récents nous rappellent que l’importance systémique d’une faillite bancaire comporte de nombreuses dimensions, y compris les effets de premier et de second tour », a déclaré Hernández de Cos.
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La Silicon Valley Bank était moins réglementée que les grandes banques de Wall Street. Sous l’administration du président Donald Trump, le gouvernement américain avait exempté les banques dites de taille moyenne – des institutions dont le volume de bilan peut atteindre 250 milliards de dollars américains – des importantes réglementations en matière de liquidité. Il en a été de même pour la Silicon Valley Bank, dont le total des actifs s’élevait à 210 milliards de dollars. L’institut californien n’a été déclaré banque d’importance systémique qu’au moment de sa faillite afin de pouvoir la sauver.
Le Comité bancaire de Bâle a toujours dit que les considérations de proportionnalité ne devaient pas être utilisées « pour diluer la robustesse des normes » et que toute simplification des règles pour les petites banques devait s’accompagner d’une plus grande prudence. Ce n’est pas le cas aux États-Unis : les petites banques – qui comprennent actuellement les banques dont le total des actifs peut atteindre 250 milliards de dollars – sont exemptées de ces réglementations.
En revanche, toutes les banques de l’Union européenne doivent d’abord respecter les réglementations de Bâle convenues au niveau international. Les instituts sont dispensés de certaines règles particulièrement complexes, mais les règles de substitution qui leur sont applicables sont plus conservatrices.
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