Make this article seo compatible,Let there be subheadings for the article, be in french, create at least 700 words Grosse-Île (Canada) (AFP) – A la barre de son bateau à moteur, avec le vent fouettant et le fracas des vagues, le chasseur de phoques et photographe canadien Yoanis Menge scrute l’horizon. Du port de Grosse-Île, la pointe nord du petit archipel des Îles-de-la-Madeleine dans le golfe du Saint-Laurent, il aperçoit un groupe de phoques prenant le soleil sur un banc de sable. Mais au moindre bruit, ils bougent. Une fois dans l’eau, les chasser est beaucoup plus difficile. Du bateau, seules leurs petites têtes noires dépassent – une cible assez étroite.Cette fois, Menge et son équipage terminent la mise à mort depuis le banc de sable, tirant sur les phoques. Ils écorchent les animaux et les découpent, en gardant les parties qu’ils veulent garder.Menge sait que la chasse au phoque est une pratique controversée, mais il dit que c’est aussi une tradition ancestrale pour les gens des Îles-de-la-Madeleine et plusieurs groupes autochtones au Canada, dont les Inuits. Dans les îles, où la chasse au phoque est possible toute l’année, sur la glace ou sur l’eau, Menge et d’autres espèrent redorer le blason de la chasse, avec le soutien des pêcheurs qui s’inquiètent de la diminution des stocks de poissons. Le chasseur de phoques Yoanis Menge attend sa proie — la pratique controversée est légale au Canada, et les chasseurs disent qu’ils espèrent que le public pourra la voir sous un jour nouveau © Sébastien ST-JEAN / AFP « Ici, on vit avec les phoques, on ne se contente pas de les chasser », explique Menge, qui a accueilli fin mai une équipe de l’AFP en chasse. « Qu’est-ce qui a poussé les États-Unis ou l’Europe à interdire les produits dérivés du phoque ? Ce sont des raisons sentimentales. C’est le seul animal boycotté pour des raisons sentimentales.’Meurtriers’Toute discussion sur la chasse aux phoques aux Îles-de-la-Madeleine revient inévitablement à l’image de la star de cinéma française et militante des droits des animaux Brigitte Bardot, qui dans les années 1970 posait sur la banquise à côté de bébés phoques du Groenland. Au fil des ans, les militants se sont particulièrement opposés au matraquage des animaux.« Nous étions traités de sauvages, de barbares et d’assassins », se souvient Gil Thériault, directeur de l’Association des chasseurs de phoques intra-québécois. « Ces insultes nous ont fait beaucoup de mal dans la sphère publique. C’était une atteinte à notre mode de vie », a-t-il déclaré. Depuis les années 1970, la chasse est en déclin. Les phoques sont principalement chassés localement au Canada pour leur viande, qui est servie dans certains restaurants haut de gamme du Québec – un boucher des Îles-de-la-Madeleine dit que c’est une viande « incroyable » © Sébastien ST-JEAN / AFP Sur la côte atlantique du Canada, on trouve des phoques gris, du Groenland, communs, barbus, à capuchon et annelés. La chasse commerciale cible principalement les deux premières espèces. Au cours des années 1950 et 1960, les chasseurs pouvaient gagner de l’argent grâce à la blouse blanche des chiots, très recherchée par l’industrie de la mode. Cette pratique a été interdite en 1987.Et petit à petit, les portes se sont refermées.Les États-Unis interdisent les produits dérivés du phoque depuis 1972. Et en 2010, l’Union européenne a imposé un embargo en raison de méthodes de chasse jugées trop cruelles. Un coup dur pour l’industrie, qui a perdu 30 % de sa clientèle. Aujourd’hui, les phoques sont principalement chassés localement pour leur viande, qui est servie dans certains restaurants haut de gamme à travers le Québec. Mais certains espèrent raviver l’intérêt pour ce que le boucher des Îles-de-la-Madeleine, Réjean Vigneau, appelle une viande « incroyable ». Vigneau fabrique une quinzaine de produits différents à partir de la viande de phoque, des saucisses aux terrines. »C’est une viande locale, sans hormones, très riche en fer, maigre, excellente pour la santé », a déclaré Vigneau, qui est l’un des quelques dizaines de chasseurs encore actifs dans les îles, contre des centaines il y a quelques décennies. »C’est surprenant que ce soit encore mal vu. »‘Nous avons un problème’Certains des chasseurs restants rêvent maintenant de renforcer leurs rangs, soulignant que le phoque a peu de prédateurs naturels et que sans les humains pour les chasser, leurs populations augmentent rapidement. Ils se nourrissent également de toutes sortes de poissons : un adulte en avale plusieurs kilos par jour. C’est une ponction sur la principale source de revenus des habitants de l’île. »Dans le golfe, vu le nombre de phoques gris et leur consommation de poisson… on a un problème. Les stocks de poissons n’augmentent pas », a déclaré le pêcheur Ghislain Cyr. Simon Nadeau, spécialiste des mammifères marins au ministère canadien des Pêches et des Océans, explique que les populations de phoques ont explosé depuis les années 1970. »Mais on ne parle pas de surpopulation », a-t-il insisté. Les populations de phoques ont explosé depuis les années 1970, bien que les experts disent que ce n’est pas un exemple de surpopulation © Sébastien ST-JEAN / AFP Le nombre de phoques du Groenland a presque quadruplé entre 1970 et 2019 pour atteindre environ 7,6 millions, selon les données du gouvernement. Dans le golfe du Saint-Laurent, la population de phoques gris est passée de 5 000 en 1960 à 44 000 animaux en 2017.Parallèlement, les stocks de poissons de l’océan Atlantique au large du Canada sont à leur plus bas niveau jamais enregistré. Pour Nadeau, les deux ne sont pas si facilement liés, notamment parce que tout l’écosystème a été altéré au cours des dernières décennies en raison du réchauffement climatique et de la surpêche. »Les phoques ont peut-être contribué au déclin des stocks de poissons, mais ils ne l’ont pas causé », a-t-il dit, tout en reconnaissant qu’ils sont l’un des facteurs qui empêchent certaines populations de poissons de rebondir. © 2023 AFP
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