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Il y a eu une projection spéciale à la Berlinale d’un film projeté dans une prison berlinoise sur une jeune fille à qui on n’a pas distribué les meilleures cartes de la vie. Olivia Stroud est allée derrière les barreaux pour en savoir plus.
Elbow est un film basé sur le livre du même nom de Fatma Aydemir. Il s’ouvre sur une belle cinématographie présentant le protagoniste Hazal dans une série de réflexions dans les vitrines de magasins de Berlin. L’Allemand turc aura 18 ans dans quelques jours.
Nous apprenons à la connaître à travers sa recherche infructueuse d’un apprentissage, alors qu’elle se heurte à des refus et à des tromperies. Entre-temps, elle est accusée d’avoir volé du maquillage dans une pharmacie.
On ne sait pas vraiment si elle est coupable ou non, mais ce qui est évident, c’est le racisme occasionnel et systématique qu’elle subit. Elle est cependant subtilement présentée comme faisant partie du contexte de son histoire : ce ne sont pas les cartes qu’elle a choisies, mais celles qui lui ont été distribuées.
À travers les pistes
Nous suivons Hazal jusqu’au moment où le film se divise en deux : un Allemand la harcèle ainsi que deux amis, également issus de l’immigration, dans une gare avant de les tabasser. En état de légitime défense, Hazal le pousse et il tombe sur la voie ferrée.
Elle s’enfuit à Istanbul pour refaire sa vie et se forger une nouvelle identité. Les téléspectateurs sont confrontés à des questions sur ce que signifie appartenir à quelque part et où se trouve son chez-soi lorsqu’on a grandi dans une culture différente et qu’on parle une autre langue. C’est ici qu’on nous montre ce que signifie grandir dans un pays sans citoyennetétraînant toujours la peur d’être expulsé, même pour des crimes que vous n’avez pas commis.
Lorsque nous sommes entrés dans la prison dans l’après-midi, tous les participants ont été priés de laisser toutes leurs affaires, y compris leurs téléphones, dans des casiers à l’entrée. Six personnes ont été autorisées à entrer dans chaque couloir avant qu’une porte derrière soit verrouillée et qu’une autre devant s’ouvre. Nous avons été fouillés à la main par des gardiens de prison avec des baguettes de détection de métaux – un peu comme dans un aéroport – avant d’être conduits dans une pièce dont les lumières rouges inondaient de façon menaçante le mur avant, où un projecteur avait été installé. Les rideaux restaient fermés, mais les ombres des barreaux des fenêtres transparaissaient.
Directeur sortant de la Berlinale Mariette Rissenbeek était assis à l’avant, aux côtés du directeur de l’établissement et du sénateur berlinois de la Justice. L’équipe du film, composée de quatre femmes : Hazel (interprétée par Melia Kara), la réalisatrice Aslı Özarslan, la scénariste Claudia Schaefer et la productrice de films Jamila Wenske, était également assise à l’avant.
Un public captif
Juste avant le début du film, une vingtaine de détenus à faible risque sont entrés et se sont assis parmi le public. Cela faisait du bien de faire partie de cet événement communautaire.
Une fois par an, la Berlinale organise une projection dans la prison du nord-ouest. C’est quelque chose que les prisonniers attendent avec impatience, quelque chose qui leur permet de rompre le temps passé en prison sans rien d’autre à faire et aussi une journée pour se sentir à nouveau partie intégrante de la communauté et de la société.
Il y avait aussi quelque chose de spécial à voir les visages de ces détenus qui étaient assis tranquillement pendant le film et qui pouvaient visiblement s’identifier au protagoniste : la plupart d’entre eux ont également eu une mauvaise main.
Révélation du rôle
A la fin du film, la séance de questions-réponses révèle que Kara n’était pas une actrice de formation. Elle a été repérée dans les rues de Berlin avec un autre ami et, au bout d’un an, on lui a confié le rôle. Les sourcils se sont levés parmi le public qui a clairement trouvé le jeu des acteurs si authentique qu’il était difficile de croire que ce film était son premier film. Avant que les détenus ne soient évacués de la pièce, quelques-uns se sont approchés du réalisateur et de Kara pour demander des autographes et exprimer leur plaisir pour le film. L’un d’eux est même apparu assez stupéfait, prononçant « Danke » (merci) à Kara de l’autre côté de la pièce, les mains sur le cœur.
Débordant de réalité et de dialogues très crédibles, c’est un film qui ressemble à un documentaire, et c’est là que réside le parcours d’Özarslan.
Alors que la politique imprègne de plus en plus la culture, notamment lors du festival de la Berlinale, ce film semble important à voir, même sans décor carcéral. La série de mauvais choix de Hazal ne fonctionnera pas pour tout le monde, mais ils constitueront un sujet de discussion fort, et le film est resté au premier plan de mon esprit depuis que je l’ai regardé.
Alors que la politique d’extrême droite est à l’honneur augmenter dans toute l’Europeet comme le racisme occasionnel reste une caractéristique importante de la société allemande, les films qui suscitent l’empathie pour ceux que le système échoue devraient avoir la priorité.