Make this article seo compatible,Let there be subheadings for the article, be in french, create at least 700 wordsDepuis trois ans, la lagune de Canet-en-Roussillon, dans le sud de la France, est envahie par un crabe bleu qui dévore presque tout sur son passage.Les scientifiques tentent de trouver la cause de l’invasion, mais pour le moment, le seul moyen de contrôler les chiffres est la pêche. Comme le crabe a si bon goût, les restaurateurs locaux envisagent de le mettre au menu. Deux pêcheurs à Canet-en-Roussillon, Yves Rougé et Jean-Claude Pons, s’abritent à l’arrière de leur camionnette en attendant de remettre leur pêche dossiers au responsable du site. Dehors, la tramontane du nord-ouest souffle sur le port de pêche presque désert. village.Depuis le début de l’invasion en 2020, les deux amis notent méticuleusement le nombre de crabes bleus qu’ils ont pêchés. « On a commencé à les voir en 2017, ça fait cinq ou six ans qu’ils sont là », explique Jean-Claude Pons. « Avant, on en voyait un ou deux, puis dix, et puis c’était des kilos tous les jours. »Pons est pêcheur d’anguilles depuis plus de 35 ans. Aujourd’hui, il est totalement dépassé par la prolifération de ce crustacé. Anguilles, poisson, algues…le crabe bleu dévore tout sur son passage.Lorsqu’il s’installe quelque part, il menace la biodiversité locale, d’autant plus que ce natation le crabe se déplace rapidement et peut parcourir 15 kilomètres par jour.Résultat, l’activité de pêche à l’anguille d’Yves Rougé et Jean-Claude Pons est à l’arrêt depuis deux ans.« Chaque jour, nous attrapions six à huit paniers de crabes, raconte Yves Rougé. « En août 2022, nous prenions 600 kilos par jour ! Les crabes ont détruit la plupart de leurs anguilles filetsils ont donc dû en faire développer de nouveaux spécialement pour résister aux crabes.Pourquoi les crabes bleus sont dans un lagon mais pas dans un autreDésormais abrités dans une cabane, les pêcheurs remettent leurs fiches au responsable du site, Roland Mivière. Jean-Claude Pons lui dit qu’ils n’ont encore attrapé aucun Crabes cette année. Le crustacé, qui descend sous terre lorsque la température baisse, n’a pas encore émergé.Mais à cette époque l’année dernière, c’était beaucoup plus actif. « Je pense que ce sont les niveaux de sel qu’ils n’aiment pas », dit le pêcheur. L’hiver sec a fait baisser le niveau de la lagune, ce qui augmente la sel contenu de l’eau.Les pêcheurs ont de multiples théories : « Je suis sûr qu’il n’y a pas eu de ponte cette année », assure Yves Rougé. « Nous aurions dû en voir maintenant. » Son coéquipier intervient : « Il a une espérance de vie de deux ans, les plus gros sont peut-être morts et il n’y a pas eu de renaissance… ou pas encore. »Jusqu’à présent, Canet est le lagon le plus touché, selon Roland Mivière. « Son seul prédateur est le pieuvre, qui aiment les pierres. Parce que les lagons sont boueux et sablonneux, il n’y a personne pour manger le crabe. L’autre lagons de la côte méditerranéenne française ont jusqu’à présent été épargnés par le crustacé à propagation agressive. Mais Christophe Guinot, une huître agriculteur dans la lagune voisine de Leucate, ne peut s’empêcher d’être « extrêmement inquiet ».Alors qu’il accueille ses clients dans sa cabane ostréicole au bord du ‘grau’ de Leucate, chenal étroit qui relie le lagon à la mer, il prévient des dangers de l’espèce : « Ce sont des tueurs en série, ils ne font pas forcément tue pour manger. Et ils s’attaquent à tout ! Tout ce qui nage, rampe, s’enterre, même les algues… »L’impact sur sa production d’huîtres est pour le moment « pas vraiment perceptible ». Le crabe est peu présent dans le lagon de Leucate, même si les deux lagons ne sont distants que d’une quinzaine de kilomètres. « Pourquoi il n’y a rien ici ? » demande l’ostréiculteur. mystère.”Comment les scientifiques tentent d’aider à résoudre le mystère du crabe bleu »On est vraiment perdus, on vit au jour le jour », soupire Jean-Claude Pons. Les pêcheurs de Canet n’ont plus de revenus depuis l’invasion. Ils disent avoir « tenu » le lancement d’une étude scientifique en décembre 2022 pour étudier le ‘Callinectes Sapidus’, ce fameux crabe bleu.Quelque 400 000 € de financement ont été débloqués au cours des deux dernières années, dont 166 000 € sont dédiés au paiement des pêcheurs pour fournir des crabes à la scientifiques. L’étude porte sur le comportement et la biologie des espècesdans le but de mieux comprendre pourquoi ce crabe ne se rencontre que dans le lagon de Canet-en-Roussillon. »Les espèces envahissantes sont présents en de nombreux endroits, mais à Canet, les conditions sont réunies pour qu’il reste et prolifère », explique Yves Desdevises, directeur de l’observatoire océanologique de Banyuls-sur-Mer, chargé d’étudier la biologie de l’espèce. a un lien avec la salinité de l’eau, elles vivent très bien en mer, mais elles ne se développent vraiment que dans les zones à faible salinité.C’est le point commun à tous les endroits où c’est un problème : le delta de l’Èbre en Espagne, les lagunes de Palu et de Biguglia en Corse et la lagune de Canet-en-Roussillon en Occitanie. Tous ont de faibles niveaux de sel dans leurs eaux. Mais le scientifique prévient que les causes du développement du crabe sont toujours « multifactorielles ».Qu’il s’agisse d’un changement des conditions environnementales, d’un manque de prédateurs ou l’absence d’un parasite qui le régule dans son habitat d’origine sur la côte est américaine, Yves Desdevises ne peut encore dire pourquoi il prolifère en Méditerranée. Et pourquoi il préfère certains domaines à d’autres. L’étude devrait fournir des « éléments intéressants » d’ici un an.En attendant les premiers résultats, l’Etat envisage de déployer des poulpes à la sortie des ‘graus’ pour aider à réguler l’espèce. Yves Desdevises admet que, pour le moment, la seule solution est de le pêcher : « Cela pourrait valoir la peine de développer une filière commerciale pour le pêcher massivement. Mais les locaux devraient déjà en manger. »Les crabes bleus pourraient-ils devenir un aliment de base de l’alimentation locale ?Outre son agressivité et sa voracité, ce crabe est particulièrement savoureux. »J’ai fait une soupe de crabe, c’était extraordinaire », s’enthousiasme Jean Plouzennec, Maître Cuisinier français et chef de cuisine du restaurant Les Arbousiers à Céret près de l’Espagnol frontière.Au coeur de l’arrière-pays vallespirien, Plouzennec parcourt son cuisine, silencieux à cette époque de l’année. « Ça a le goût d’un mélange de tourteau et d’araignée de mer, c’est délicieux à la plancha, c’est très moelleux, et on peut aussi le farcir. »Il regrette que la région n’ait pas une culture du « plateau de coquillages ». Les moules et les huîtres sont les vedettes de ce littoral. « Il faut accompagner les pêcheurs, trouver des moyens de rendre ce crabe plus attractif », insiste le chef.Les pêcheurs de Canet disent avoir tout tenté pour éveiller l’intérêt, mais souvent le prix auquel ils vendaient le crabe était trop bas : « Au plus fort, on le vendait 2 € le kilo, ce qui est ridiculement bas. Yves Rougé est d’accord avec le chef et le scientifique : « Ce n’est pas une région de crabe, seuls les asiatiques en achetaient souvent. » Et pas pour beaucoup plus d’argent, seulement à 3 € le kilo. »Heureusement, il y a une étude scientifique, sinon on n’aurait pas continué », soupire Jean-Claude Pons, pointant du doigt les nouveaux filets développés pour résister aux pinces du crabe bleu. La plupart de ceux capturés les années précédentes ont été jetés sur les rives du lagon, avant de blanchir au soleil. »100 % des personnes qui m’ont acheté des crabes bleus étaient satisfaites, et écrire crabe bleu sur leur menu C’est une belle touche », estime Christophe Guinot, qui estime que le crabe pourrait devenir monnaie courante dans l’alimentation locale. « Il faut le promouvoir, on ne le fait pas assez, il y a une inertie dans le domaine du travail », soupire-t-il. »Pourquoi ne pas lancer un grand festival du crabe bleu ? » demande-t-il en imaginant une animation dans le village de pêcheurs de Canet avec planchas, marmites, grills et braseros.Cela semble être une solution intéressante pour contrôler les chiffres tout en aidant l’industrie de la pêche locale à survivre.
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