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Bruxelles Un groupe de sept grandes entreprises technologiques relèvera à l’avenir de la législation numérique de l’UE en tant que « gardiens ». Amazon, Apple, Microsoft, Samsung, Alphabet (Google), Meta (Facebook) et Bytedance (Tiktok) ont informé la Commission européenne qu’ils remplissaient les critères. C’est ce qu’a annoncé mardi le commissaire européen au marché intérieur, Thierry Breton.
Les « gatekeepers » sont des opérateurs de plate-forme particulièrement importants et dominants qui jouent un rôle d’intermédiaire entre un grand nombre d’utilisateurs et d’entreprises. À partir de mars 2024, la loi sur les marchés numériques (DMA) obligera ces « gardiens » à respecter un ensemble de règles de base. Par exemple, la place de marché en ligne Amazon n’est plus autorisée à afficher ses propres produits de manière préférentielle, mais doit traiter de la même manière les produits des autres détaillants.
Les fabricants de smartphones Apple et Samsung doivent autoriser leurs clients à supprimer les applications préinstallées. Les utilisateurs doivent également pouvoir installer des applications qui ne sont pas proposées dans l’App Store sur leurs smartphones. L’opérateur du moteur de recherche Google doit accorder à toutes les entreprises un accès égal à ses cartes.
Thierry Breton s’attend à « un comportement irréprochable »
En principe, les « gatekeepers » devraient être empêchés d’utiliser leur pouvoir de marché pour désavantager les concurrents plus petits et restreindre les choix des utilisateurs.
Selon la DMA, un « gatekeeper » est quelqu’un qui compte au moins 45 millions d’utilisateurs mensuels actifs et 10 000 utilisateurs commerciaux annuels. L’entreprise doit également être active dans au moins trois pays de l’UE et générer un chiffre d’affaires annuel d’au moins 7,5 milliards d’euros.
« Un grand pouvoir s’accompagne d’une grande responsabilité et d’une conduite irréprochable », a déclaré le commissaire Breton dans un message vidéo. La loi sur les marchés numériques garantira une concurrence loyale dans le secteur numérique. Les start-ups ne seraient plus empêchées d’atteindre de nouveaux clients. Et les consommateurs pourront changer de fournisseur plus facilement à l’avenir et bénéficier de meilleurs prix.
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La commission va maintenant examiner les soumissions des sept entreprises et déterminera officiellement les « gardiens » d’ici le 6 septembre. L’autorité bruxelloise a également la possibilité de nommer d’autres entreprises. Dans le passé, le portail de voyage Booking.com et la place de marché en ligne Zalando avaient été échangés comme candidats potentiels.
Les entreprises disposent alors de six mois pour se conformer à toutes les exigences DMA. Les violations des exigences peuvent entraîner des pénalités allant jusqu’à dix pour cent des ventes mondiales. En cas de récidive, l’amende peut atteindre 20 % du chiffre d’affaires. En cas de violations systématiques, la Commission se réserve également le droit de prendre des mesures supplémentaires, pouvant aller jusqu’à la dissolution de l’entreprise.
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