Customize this title in frenchCliniques débordantes, cimetières alors que la dengue ravage le Pérou

Make this article seo compatible,Let there be subheadings for the article, be in french, create at least 700 words Piura (Pérou) (AFP) – Deux mois après que des averses cycloniques ont inondé la ville de Catacaos, dans le nord du Pérou, des dizaines d’habitants sont malades et meurent de la dengue, une maladie transmise par des moustiques attirés par l’eau stagnante. Près de la frontière avec l’Équateur, la région péruvienne de Piura est aux prises avec une nouvelle crise sanitaire alors même que le pays sud-américain se remet toujours du taux de mortalité Covid-19 le plus élevé au monde.Cette fois, il s’agit d’une épidémie de dengue, une maladie virale dont les symptômes vont de la fièvre, des maux de tête et des douleurs articulaires à des saignements, des défaillances d’organes et parfois la mort. Le virus est véhiculé par le moustique Aedes aegypti qui pond ses œufs dans l’eau stagnante, et il y en a beaucoup à Piura depuis que le cyclone Yaku a frappé le nord du Pérou en mars.Des dizaines de personnes ont été tuées et des milliers touchées lorsque des rivières ont débordé, détruisant des maisons et des infrastructures.La moitié des 416 cliniques de la région de Piura ont été endommagées par le cyclone qui a également paralysé l’économie locale, des milliers de personnes ayant perdu leur capacité à survivre grâce à des emplois informels. Les patients atteints de dengue sont pris en charge à domicile par leur famille alors que les systèmes de santé publique se sont effondrés © ERNESTO BENAVIDES / AFP Maria Francisca Sosa, 45 ans, est l’une des nombreuses personnes à prendre soin de parents malades à la maison au milieu d’infections qui montent en flèche et d’établissements de santé publics débordés dans des scènes rappelant l’épidémie de coronavirus.Son père Jose Luciano, 93 ans, lutte contre une infection à la dengue. »Cela l’a frappé si fort qu’il ne pouvait même plus se tenir debout. Une fois, il était tellement malade qu’on a cru qu’il allait mourir », a déclaré Sosa à l’AFP en essuyant le front en sueur de son père dans la cabane qu’ils partagent avec cinq autres personnes. .Les établissements de santé publics étant débordés, la famille a été obligée de contracter un emprunt pour payer un médecin privé et des médicaments pour traiter les symptômes du vieil homme. Il n’y a pas de remède contre la dengue.’Perdu le contrôle’Au 13 juin, Piura avait signalé 82 décès dus à la dengue – dont 11 enfants – et plus de 44 000 infections depuis le début de 2023, a déclaré le médiateur des droits de la région, Cesar Orrego. Cela représentait environ un tiers du bilan national de 248 décès et de plus de 146 000 infections. Les hôpitaux sont inondés © Ernesto BENAVIDES / AFP « Nous avons perdu le contrôle » de l’épidémie, a déclaré à l’AFP Valérie Paz-Soldan, spécialiste des maladies à transmission vectorielle, de l’université Cayetano Heredia de Lima.Jeudi, la ministre de la Santé du Pérou a démissionné pour sa gestion de la crise.La plupart des 1,8 million d’habitants de Piura vivent le long de la côte.À Catacaos, une zone agricole, Yaku a transformé les routes en rivières, détruit les systèmes d’eau potable et d’égouts et ruiné les cultures de mangues, de raisins et de riz.L’eau s’est accumulée dans des réservoirs ouverts, des creux et des conteneurs, multipliant les gîtes larvaires des moustiques. Au cœur de Catacaos, le terrain de football est encore gorgé d’eau.De multiples efforts de fumigation n’ont pas réussi à empêcher l’épidémie de se propager comme une traînée de poudre dans les maisons branlantes de la ville.Teolinda Silva, 45 ans, prend soin de son fils blessé Gabriel, 27 ans. »Je n’ai pas l’argent pour l’emmener dans une clinique et le faire examiner. En ce moment, je traverse des moments difficiles, il n’y a pas de travail, il n’y a rien », a déclaré à l’AFP Silva, un mareyeur informel.Luis Alfredo Espinoza Venegas, 44 ans, qui coordonne la surveillance de la dengue à l’hôpital de Sullana, a déclaré que la région faisait face à sa pire épidémie de mémoire récente. La fumigation généralisée n’a pas freiné la propagation © ERNESTO BENAVIDES / AFP « Nous avons un immense déficit de ressources humaines, notre premier niveau de soins s’est effondré et nous manquons de fournitures, de médicaments », a-t-il déclaré.Les médecins craignent que le nombre d’infections et de décès ne soit beaucoup plus élevé que celui signalé, car de nombreux patients ne sont même jamais diagnostiqués. »Nous avons tout fait »Le week-end dernier, une procession de lamentations a accompagné la dépouille de FerMaria Ancajima dans un cimetière de Catacaos. Elle n’avait que dix ans quand la dengue l’a emportée. Les médecins craignent que le nombre d’infections et de décès ne soit beaucoup plus élevé que prévu, car de nombreux patients ne se rendent même jamais chez le médecin © Ernesto BENAVIDES / AFP Sa famille a dû emprunter de l’argent pour ramener son corps de Lima, où ils l’avaient emmenée se faire soigner. « Nous avons fait tout ce que nous pouvions », a déclaré à l’AFP son oncle Julio Morales, 52 ans. L’Organisation mondiale de la santé affirme que la dengue et d’autres maladies telles que le chikungunya transmis par A. aegypti se propagent beaucoup plus rapidement et plus loin dans le contexte du changement climatique.D’autres pays d’Amérique latine sont également touchés par l’épidémie de dengue, mais le Pérou a enregistré le deuxième taux de mortalité le plus élevé jusqu’à présent cette année après le Brésil. FerMaria Ancajima n’avait que 10 ans lorsque la dengue lui a coûté la vie © Ernesto BENAVIDES / AFP En février, le Pérou a déclaré une urgence sanitaire dans plusieurs départements après avoir enregistré une augmentation de 72 % des cas de dengue par rapport à la même période en 2022. © 2023 AFP

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