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Alors que Tina Turner est annoncée comme une icône du R&B et du rock, sa foi bouddhiste était l’âme qui a conduit sa vie et sa carrière mouvementées.
Elle a souvent crédité la religion de l’avoir aidée à trouver la force de quitter sa relation abusive avec Ike Turner en 1976. Dans les années qui ont suivi, Turner était connue pour réciter quotidiennement des chants bouddhistes, chantant même à la télévision nationale dans l’émission CNN de Larry King en 1997, un pratique qu’elle a poursuivie jusqu’à sa mort mercredi, à 83 ans, dans sa maison de Küsnacht, près de Zurich, en Suisse, où elle avait gardé son propre sanctuaire bouddhiste.
Alors que les hommages à l’interprète de « Proud Mary » affluaient en ligne, beaucoup ont rappelé l’influence que la foi de Turner avait sur leur vie, les incitant à commencer à pratiquer le bouddhisme et certains à quitter également des relations nuisibles.
« Tina Turner est la raison pour laquelle j’ai découvert le bouddhisme », a tweeté Jessica N. Pabón, professeur d’études sur les femmes, le genre et la sexualité à SUNY New Paltz à New York. .
« Elle était ma force quand j’ai quitté mon agresseur », ex-journaliste Laura Keeney a écrit en tweetant une nécrologie de Turner, « et elle m’a présenté le bouddhisme comme un baume pour mon âme. »
Laura A. Cole a tweeté que la chanson de Turner « What’s Love Got to Do With It » lui a appris « que je pouvais changer d’avis et de chemin en un rien de temps si la vie que je menais ne me servait plus ou même me faisait activement du mal. »
Cole a poursuivi: « ELLE m’a présenté le bouddhisme et la paix de la méditation. »
Turner a été initié au bouddhisme par plusieurs personnes au début des années 1970. Mais c’est une femme qu’Ike Turner avait amenée au studio un jour qui a convaincu le chanteur de commencer à s’entraîner. La femme, Valerie Bishop, était membre de la communauté Soka Gakkai, une forme de bouddhisme Nichiren, qui est active dans tout l’ouest de Los Angeles, près de l’endroit où les Turners vivaient et enregistraient de la musique. C’était selon Taro Gold, co-auteur des mémoires spirituelles de Turner en 2020, « Happiness Becomes You », qui a été interviewé en 2021 par le Ho Center for Buddhist Studies de l’Université de Stanford.
Le chanteur lauréat d’un Grammy, qui a grandi baptiste, est finalement passé de la récitation de « La prière du Seigneur » au chant de la prière de base du bouddhisme de Nichiren, « nam-myoho-renge-kyo », qui se traduit par une dévotion à la loi mystique de cause et effet. Les membres de la Soka Gakkai chantent habituellement la prière deux fois par jour, matin et soir, en partie pour manifester des choses dans leur vie, comme le bonheur ou d’autres objectifs.
« Plus vous chantez, plus vous vous libérez mentalement », a déclaré Turner dans le documentaire de HBO 2021 « Tina », lors d’une scène qui présentait une voix off de sa récitation de prières bouddhistes.
« J’ai commencé à voir ma vie – j’ai vraiment commencé à voir que je devais changer », a poursuivi Turner dans le film, rappelant l’effet que le chant avait sur sa vie. « J’ai commencé à devenir beaucoup plus confiant. Je veux dire, je ne me soucie même pas de ce qu’Ike pense de moi – j’ai moins peur de lui.
Son introduction au bouddhisme est également survenue peu de temps après sa tentative de suicide par overdose de Valium, a déclaré Turner à USA Today en 2020. « Le bouddhisme m’a littéralement sauvé la vie », a-t-elle déclaré.
« Quand elle a trouvé sa spiritualité, quand elle a découvert le bouddhisme, cela a débloqué quelque chose en elle », a déclaré le co-directeur de « Tina », TJ Martin, dans une interview en 2021 avec « PBS NewsHour ». « Je pense que cela lui a donné un sentiment de confiance qu’elle recherchait toujours. »
Alors qu’elle luttait pour reprendre de l’élan dans sa carrière après avoir quitté Ike Turner, travaillant souvent dans les salles d’exposition de Las Vegas et sur le circuit des cabarets, les performances constantes de Turner et sa foi l’avaient « gardée saine d’esprit », selon Martin.
Et après avoir travaillé pendant près d’une décennie, Turner a rebondi sur ce qui allait devenir un deuxième acte remarquable qui a débuté en 1984. Son album solo « Private Dancer » a engendré les tubes « What’s Love Got to Do With It » et « Better Be Good to Me ». ” Elle a continué à se produire et à enregistrer jusqu’en 1999, date à laquelle elle a sorti « Twenty Four Seven », son 10e et dernier album solo.
Au cours de la dernière décennie de sa vie, Turner a été impliquée dans divers projets interconfessionnels, tels que l’enregistrement d’une série d’albums de musique spirituelle avec le projet Beyond Music qui combine des chants chrétiens et bouddhistes.
« Quand je l’ai enregistré, le son que j’ai récupéré, j’en étais très fier », a déclaré Turner lors d’une interview autour de la sortie d’un des albums du groupe en 2011. « J’espère que le monde entier entendra une prière qui m’a amené jusqu’ici, et m’a amené à être une personne très heureuse.