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Eisenhüttenstadt (Allemagne) (AFP) – A quelques encablures de la frontière polonaise, Olaf Jansen, directeur d’un centre de traitement des migrants en Allemagne de l’Est, observe avec inquiétude le nombre des nouveaux arrivants.
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L’ancienne caserne transformée en établissement de 1 500 lits à Eisenhüttenstadt risque de manquer d’espace dès que les migrants arrivent en Allemagne en nombre sans précédent depuis 2015, lorsque la chancelière Angela Merkel a ouvert les portes à des centaines de milliers de réfugiés de Syrie et d’ailleurs.
Ce nouvel afflux a poussé le gouvernement d’Olaf Scholz à prendre des mesures pour limiter les entrées en Allemagne, relancé un débat amer sur l’immigration et donné un coup de pouce à l’extrême droite dans les sondages.
Le centre d’Eisenhüttenstadt en accueillait déjà 1 400 cette semaine, et si chaque jour les migrants qui ont reçu des offres de logement plus permanent partent, ils sont moins nombreux à partir maintenant, car les villes et villages signalent une diminution de leur capacité d’accueil.
« Chaque jour, environ 100 personnes arrivent ici. Et cela pourrait aller jusqu’à 120 », a déclaré Jansen, 63 ans, à l’AFP.
« Si l’on additionne les demandeurs d’asile et ceux venant d’Ukraine, qui n’ont pas à déposer (de demande d’asile) en Allemagne, c’est comme en 2015 », a-t-il déclaré.
Deux itinéraires
Il y a eu une « explosion » du « nombre de passages illégaux à la frontière germano-polonaise », a déclaré en début de semaine le ministre régional de l’Intérieur Michael Stuebgen.
« Il n’a jamais été aussi élevé », a déclaré Stuebgen à propos du nombre d’arrivées dans sa région, le Brandebourg.
Vendredi, la ministre de l’Intérieur Nancy Faeser a déclaré que l’Allemagne, la Pologne et la République tchèque uniraient leurs efforts pour renforcer les contrôles aux frontières afin de lutter contre les passeurs.
Pour arriver à la frontière polonaise et passer en Allemagne, il existe deux itinéraires principaux pour les migrants.
« La moitié des migrants d’Eisenhüttenstadt sont arrivés via Moscou et la Biélorussie, et l’autre moitié a emprunté la route des Balkans, qui passe également par la Hongrie et la Slovaquie », a expliqué Jansen.
Abdel Hamid Azraq, 34 ans, originaire d’Alep en Syrie, fait partie des arrivés récemment.
« De la Turquie à la Grèce, c’était 500 dollars (471 euros). De la Grèce à la Serbie, 1.000 dollars et encore la même chose pour arriver en Allemagne », a-t-il expliqué à l’AFP.
Le voyage d’Azraq a été relativement bon marché, selon Jansen. « Les sommes demandées par les passeurs se situent entre 3 000 et 15 000 dollars, selon le degré de confort », a-t-il estimé.
Les Syriens comme Azraq constituent le groupe le plus important au centre d’Eisenhüttenstadt – entre 15 et 20 pour cent. Parmi les autres nouveaux arrivants figurent des Afghans, des Kurdes de Turquie, des Géorgiens, des Russes, des Pakistanais, des Camerounais et des Kenyans.
Pour Jansen, la décision de renforcer les contrôles de police aux frontières constitue une étape positive.
Restant en place
« À chaque nouveau contrôle, davantage de passeurs sont arrêtés. Un passeur de moins signifie des dizaines de personnes qu’ils ne peuvent pas faire passer clandestinement », a déclaré Jansen.
Selon Jansen, la Biélorussie a continué à envoyer des migrants du Moyen-Orient vers la Pologne, d’où ils se dirigent vers l’Allemagne, une stratégie déjà mise en œuvre par Minsk en 2021.
« Cela fait 12 mois maintenant que nous recevons beaucoup d’arrivées en provenance de ce pays », a déclaré Jansen à propos de la Biélorussie, racontant que les migrants rapportent avoir reçu « des échelles et de gros ciseaux pour faire des trous dans les clôtures » érigées par la Pologne pour les empêcher d’entrer. .
Environ 80 pour cent des migrants arrivant à Eisenhüttenstadt sont escortés par la police qui les a arrêtés près de la frontière. Les 20 pour cent restants y parviennent par leurs propres moyens.
Dans ce centre, où les migrants séjournent normalement trois ou quatre mois avant d’être renvoyés, les nouveaux arrivants peuvent déposer leur première demande d’asile.
Environ la moitié des migrants d’Eisenhüttenstadt ont une chance de voir leur demande acceptée, a déclaré Jansen.
Les chances de rester semblent bonnes pour l’Irakien Ali Ogaili, 24 ans, qui a déclaré à l’AFP qu’il était homosexuel. À Eisenhuettenstadt, les femmes et les personnes LGBT disposent de leur propre bâtiment pour assurer leur sécurité.
Rester en Allemagne est l’espoir de nombreux participants au camp. Azraq a déclaré à l’AFP qu’il voulait « travailler, amener ma famille ici, s’installer et servir ce pays et la société allemande ».
© 2023 AFP