Customize this title in frenchDes avions de la RAF arrivent à Khartoum pour une évacuation à grande échelle de ressortissants britanniques

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Un avion de la Royal Air Force a atterri sur un aérodrome militaire au nord de Khartoum, la capitale du Soudan, dans le cadre d’une mission britannique visant à évacuer en masse les détenteurs de passeports britanniques du pays en proie au conflit.

Le ministre britannique des Affaires étrangères, James Cleverly, a annoncé mardi qu’il ramènerait les ressortissants britanniques au Royaume-Uni.

Des diplomates et des employés d’ambassade ont déjà quitté le Soudan par avion dimanche.

Cette décision s’inscrit dans la lignée d’autres pays retirant leurs citoyens de la région qui a sombré dans le chaos après 10 jours de combats meurtriers entre l’armée soudanaise et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (RSF).

Dans l’espoir d’établir un dialogue, un cessez-le-feu négocié par les États-Unis et annoncé par le chef de la diplomatie américaine est entré en vigueur mardi à minuit.

Une trêve maintenue entre les deux parties belligérantes reste cependant précaire, car les précédents cessez-le-feu n’ont pas été respectés.

« Après d’intenses négociations au cours des dernières 48 heures, l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (RSF) ont convenu de mettre en œuvre un cessez-le-feu national à compter de minuit le 24 avril (22h00 GMT lundi), qui devrait durer 72 heures », a-t-il ajouté. Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré lundi dans un communiqué.

Les RSF ont confirmé l’annonce et affirmé qu’il s’agirait d’une « trêve consacrée à l’ouverture de couloirs humanitaires et à la facilitation des mouvements de civils ».

L’ONU avait appelé plus tôt lundi à l’arrêt des combats pour : « garder le Soudan hors du précipice. trêve ».

Cette fois, « pendant cette période, les Etats-Unis attendent de l’armée et des RSF qu’elles respectent intégralement et immédiatement le cessez-le-feu », a prévenu M. Blinken.

Explosions, raids aériens et coups de feu n’ont pas cessé depuis le 15 avril à Khartoum, obligeant des milliers d’habitants de la capitale à sortir. Ceux qui ne peuvent pas fuir tentent de survivre, privés d’eau et d’électricité, soumis à des pénuries alimentaires et à des coupures d’internet et de téléphone.

Les combats ont déjà fait plus de 420 morts et 3 700 blessés, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

La violence dans ce pays d’Afrique de l’Est, l’un des plus pauvres du monde, risque « d’engloutir toute la région et au-delà », a averti le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.

Les États membres de l’UE commencent les évacuations

Plus de 1 000 ressortissants de l’Union européenne ont été évacués dans le cadre d’une « opération complexe », a annoncé lundi le chef de l’UE, Josep Borrell.

Outre l’UE, qui dispose de sa propre délégation à Khartoum, sept États membres (France, Allemagne, Italie, Espagne, Pays-Bas, Grèce et République tchèque) sont représentés dans la capitale soudanaise. Quelque 1 500 Européens vivaient dans le pays avant le conflit, selon un responsable européen.

En Italie, le premier des deux avions fuyant Khartoum est arrivé lundi à l’aéroport militaire de Ciampino à Rome. Le second est attendu tard mardi soir. Selon la RAI, les deux vols transportent 96 passagers au total, 83 Italiens et 13 étrangers – dont des citoyens soudanais et grecs.

La France a évacué près de 400 de ses citoyens et d’autres de multiples nationalités, opérant plusieurs rotations aériennes entre Khartoum et Djibouti depuis dimanche. Paris a annoncé la fermeture de son ambassade.

L’Allemagne avait évacué 300 personnes sur trois vols dimanche, suivis d’un quatrième lundi soir, portant le total à 400, selon le ministre de la Défense Boris Pistorius.

La ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock a déclaré que les trois premiers vols transportaient des ressortissants allemands mais aussi « des personnes d’Autriche, de Belgique, des Pays-Bas, du Royaume-Uni, de Jordanie et de plusieurs pays africains, entre autres ».

La situation s’aggrave

Des ressortissants soudanais ont déjà fui vers l’Égypte et le Soudan du Sud. Parmi eux, des femmes et des enfants traversent désormais dans l’autre sens, selon l’ONU. Plus de 20 000 Soudanais se sont réfugiés au Tchad, qui borde le Darfour.

Le Soudan a été ravagé dans les années 2000 par une guerre ordonnée par le dictateur Omar el-Béchir, destitué en 2019, et menée notamment par la milice Janjaweed, dont sont issues les RSF.

La guerre couvait depuis des semaines entre les deux généraux rivaux, qui s’étaient alliés pour évincer les civils du pouvoir lors du putsch de 2021 qui a mis fin à la transition démocratique. Les deux parties n’ont pas pu s’entendre sur l’intégration des RSF dans les troupes régulières, ce qui a conduit au conflit actuel.



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