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L’initiative de la Commission européenne visant à faire payer aux fournisseurs de contenu en ligne les coûts d’investissement du réseau a réussi à rapprocher deux ennemis historiques, les groupes de la société civile et les titulaires de droits.
Il y a un an, le commissaire chargé du marché intérieur, Thierry Breton, a annoncé une initiative de l’UE visant à garantir aux opérateurs de télécommunications une « rémunération équitable » pour leur mise en réseau, déclarant qu’il n’y avait plus de bonnes conditions pour investir dans les infrastructures numériques en Europe.
En d’autres termes, Breton, ancien PDG de France Télécom, a approuvé un grief de longue date des grands opérateurs de télécommunications qui soulignent qu’on leur demande continuellement d’investir dans l’amélioration de la capacité de leurs réseaux alors qu’une poignée d’entreprises technologiques récoltent l’essentiel de l’économie. avantages.
L’idée de faire en sorte que les grands générateurs de trafic apportent une « contribution équitable » a été incluse dans une consultation que la Commission a lancée en février avec un paquet Connectivité. La consultation est exploratoire, un format jamais utilisé auparavant, ce qui signifie que l’exécutif européen ne s’est engagé à présenter aucune proposition législative.
Dans le même temps, cette initiative a suscité des inquiétudes dans plusieurs secteurs et groupes d’intérêts, dont la diversité se reflète dans les signataires d’une déclaration commune, publiée mercredi 3 mai.
« Un mécanisme de paiements directs aux opérateurs historiques de télécommunications aurait en fait des conséquences négatives immédiates et de grande envergure, non seulement sur les entreprises européennes, mais aussi sur les intérêts des consommateurs », indique le communiqué.
Fait remarquable, la déclaration est signée par des ONG et des titulaires de droits, deux groupes qui se sont systématiquement affrontés dans le contexte de la directive sur le droit d’auteur. Ironiquement, les règles de l’UE sur le droit d’auteur sont en quelque sorte un modèle pour l’initiative des expéditeurs-payeurs, car elles créent un précédent en essayant de redistribuer les revenus générés dans l’économie numérique avec une intervention réglementaire.
Les groupes de la société civile sont particulièrement préoccupés par le fait qu’un mécanisme de paiement par les expéditeurs violerait le principe de neutralité du net, car il serait basé sur l’imposition de conditions spécifiques à certains gros générateurs de trafic.
En revanche, les services de streaming craignent d’être pris dans le champ d’application de la proposition plutôt que les entreprises Big Tech. Ce malaise est dû à l’une des propositions qui circulent, qui verrait le grand générateur de trafic basé sur les parts les plus élevées d’heures de pointe.
« Cette ‘solution’ nuirait et serait discriminatoire à l’égard de toutes les autres parties des entreprises et des biens de consommation européens, au seul bénéfice des grands fournisseurs de télécommunications », poursuit la lettre, qui compte également le Bureau européen des consommateurs (BEUC) parmi les signataires.
« Un système de paiement direct des frais de réseau n’est pas la bonne solution pour obtenir une connectivité de haute qualité et abordable pour les consommateurs », a déclaré Ursula Pachl, directrice générale adjointe du BEUC.
Les signataires considèrent que le préjudice causé aux consommateurs proviendrait du fait que la contribution du réseau leur serait répercutée, tandis que leur choix serait réduit car les sociétés de contenu auront moins d’argent à investir et à distribuer de nouveaux contenus.
Les opérateurs de réseaux virtuels mobiles ont également rejoint la coalition, soulignant qu’une contribution payée par les expéditeurs favoriserait inévitablement les entreprises de télécommunications traditionnelles, les anciens monopoles d’État, au détriment des opérateurs alternatifs plus petits et de ceux qui ne possèdent pas l’infrastructure.
Selon la déclaration commune, la Commission accorde également un traitement privilégié aux opérateurs historiques via sa recommandation sur la connectivité gigabit, à laquelle les opérateurs alternatifs s’opposent avec véhémence car elle allégera les obligations de contrôle des prix pour l’accès aux infrastructures de réseau.
En outre, la déclaration souligne qu’il n’y a aucune preuve d’une défaillance du marché, soulignant les conclusions de l’Organe des régulateurs européens des communications électroniques (ORECE), qui étaient en effet critiques en ce sens.
Les signataires comprennent également des fournisseurs de services à large bande, des associations de cloud et Wikimedia. Les entreprises Big Tech, qui devraient également être affectées par une éventuelle initiative, ont évité de s’opposer publiquement à la proposition pour éviter que le débat ne soit présenté comme Big Telcos vs Big Tech.
La déclaration commune a été publiée avec une « déclaration de préoccupation » des députés européens Tiemo Wölken, Karen Melchior, Cornelia Ernst, Patrick Breyer et Christian Terheş, affirmant qu’une proposition de paiement par les expéditeurs « risque de compromettre le bon fonctionnement de l’économie Internet européenne ».
La mobilisation des législateurs européens est bien moindre qu’une lettre envoyée en juillet de l’année dernière.
[Edited by Nathalie Weatherald]