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Paris Galeristes et commissaires-priseurs le savaient d’avance : 2023 est l’année de la sculptrice Germaine Richier (1902-1959). Une redécouverte méritée d’un artiste trop longtemps ignoré. Son style est figuratif, parfois surréaliste. Les monumentales « Mantes religieuses » de Richier sont célèbres.
Délaissée par les musées ces dernières années et dévalorisée sur le marché, l’œuvre de l’artiste français est à nouveau au centre de l’attention avec une rétrospective excellemment présentée d’environ 200 expositions au Centre Georges Pompidou à Paris. L’exposition se rend ensuite au Musée Fabre de Montpellier, la ville où Richier est mort. Les galeries parisiennes Clave Fine Art et Dina Vierny exposent également en ce moment des œuvres de Richier.
Germaine Richier était bien connue et a réussi de son vivant. Cependant, des démêlés entre son second mari, le poète René de Solier, et trois nièces héritières causent de gros dégâts au domaine.
La nièce et élève du sculpteur, Françoise Guiter, gère les archives et compile la biographie de sa tante. Sa fille Sophie Guiter édite le catalogue raisonné de Germaine Richier qui paraîtra en juin prochain chez l’éditeur italien Silvana Editoriale au prix de 280 euros.
Pendant des décennies, l’administration du domaine a été caractérisée par « beaucoup d’incompréhension », comme le décrit avec élégance le spécialiste de l’art de la maison de ventes Artcurial, Bruno Jaubert. Le sculpteur César (1921-1998), dont les premiers travaux furent fortement influencés par Richier car il tenait son collègue en haute estime, évoqua en 1992 un « procès qui interrompit la vente de son œuvre pendant des années ».
De plus, le galeriste sensible de Richier, Henri Creuzevault, qui n’avait malheureusement que peu de talent commercial, n’a pas suffisamment soutenu l’œuvre du sculpteur, décédé d’un cancer en bas âge. Le destin d’une femme ?
Absolument, selon Yoyo Maeght, la petite-fille du célèbre galeriste parisien Aimé Maeght. Dans son livre Die Saga Maeght, elle rapporte que la première exposition de Germaine Richier à la galerie Maeght en 1948 fut un énorme succès. Mais quand Aimé Maeght découvre peu après les oeuvres d’Alberto Giacometti, il veut les lancer à son tour.
On sait à peine que Giacometti a forcé le galeriste Maeght à choisir entre lui et Germaine Richier. L’histoire du marché de l’art connaît le résultat du deal entre les honorables messieurs et ses conséquences.
Les sculptures de Giacometti rapportent bien plus de 100 millions de dollars. Le prix le plus élevé pour Richier, coté chez Sotheby’s Paris 2017 pour « La Tauromachie » de 1953, était de 3,1 millions d’euros. La sculpture « Don Quichotte », qui mesure 212 centimètres ou 223 centimètres de haut selon les acteurs, a été vendue aux enchères par Christie’s à Paris en 2014 pour 1,7 million d’euros, et par Sotheby’s New York en 2017 pour 3 millions de dollars.
Giacometti, connu à ce jour comme le « rival » de Richier, étudie dans les années 1920, comme Richier, avec le sculpteur pionnier Antoine Bourdelle. C’est avec lui que la talentueuse française rencontre son premier mari, le sculpteur suisse Otto Bänninger. Cela lui a permis de rester à Zurich pendant la Seconde Guerre mondiale. A Zurich, elle avait du succès et des étudiants payants, était amie avec les artistes suisses Diego et Alberto Giacometti.
Depuis les années 1940, les musées suisses lui consacrent des expositions. Elle a également pu participer à la première « documenta » en 1955 et plusieurs fois à la Biennale d’art de Venise. En 1936, elle fut la première femme à recevoir le bien doté New York Blumenthal Prize for sculpture; et elle a également été la première artiste à avoir une exposition personnelle au Musée d’art moderne de Paris de son vivant.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, ses sculptures se radicalisent, ce qu’elle décrit comme une recherche de formes « hybrides », humain-animal-végétal. Il est possible que leurs épouses insectes aient mis certains téléspectateurs masculins mal à l’aise. Leurs hommes ou leurs femmes bedonnantes, à la tête écrasée et criblée, au corps déchiré et aux jambes fines font encore aujourd’hui forte impression.
De nombreuses sculptures ont été coulées à titre posthume
Les héritiers enchaînent les ventes aux enchères à Paris depuis 2015 : le 6 décembre 2022, Artcurial a vendu seize sculptures et onze œuvres sur papier « principalement à des collectionneurs privés européens », comme le rapporte le spécialiste Jaubert. De nombreuses sculptures étaient petites et coulées à titre posthume. Par conséquent, le prix maximum était de 432 960 euros pour « L’Homme de la nuit », une figure d’oiseau étrange avec un pénis. Les dessins et graphismes coûtaient entre 1706 euros et 5248 euros.
Les héritiers seraient bien avisés de ne pas vouloir tout réglementer, ni le choix des photos ni les prix.
Centre Georges Pompidou, Paris, jusqu’au 12 juin ; Musée Fabre, Montpellier, du 12 juillet au 5 novembre. Catalogue 45 euros (en France). Le catalogue raisonné sera publié en Italie début juin. Il coûte 280 euros.
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