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Ce pays d’Afrique de l’Ouest lutte depuis une décennie pour contenir les groupes armés.
Environ 170 personnes ont été tuées il y a une semaine dans des attaques contre trois villages du nord du Burkina Faso, a déclaré un procureur régional, alors que la violence éclate dans le pays.
Aly Benjamin Coulibaly a déclaré dimanche dans un communiqué avoir reçu des informations faisant état d’attaques contre les villages de Komsilga, Nodin et Soroe dans la province du Yatenga le 25 février, avec un bilan provisoire d' »environ 170 personnes exécutées ».
Les attaques ont fait plusieurs blessés et causé des dégâts matériels, a déclaré le procureur de la ville de Ouahigouya, dans le nord du pays, sans imputer la faute à aucun groupe.
Il a déclaré que son bureau avait ordonné une enquête et lancé un appel au public pour obtenir des informations.
Violences continues
Les survivants des attaques ont déclaré à l’agence de presse AFP que des dizaines de femmes et de jeunes enfants figuraient parmi les victimes.
Des sources de sécurité locales citées par l’AFP ont déclaré que ces attaques étaient distinctes des incidents meurtriers survenus le même jour dans une mosquée de la communauté rurale de Natiaboani, dans l’est du Burkina Faso, et dans une église du village d’Essakane, au nord du pays.
Les autorités n’ont pas encore publié le bilan officiel de ces attaques, mais un haut responsable de l’Église avait déclaré à l’époque qu’au moins 15 civils avaient été tués dans l’attaque de Natiaboani.
Environ la moitié du Burkina Faso échappe au contrôle du gouvernement, les groupes armés ravageant le pays depuis des années.
Les violences ont tué près de 20 000 personnes et déplacé plus de deux millions de personnes dans l’un des pays les plus pauvres du monde, dans une région en proie à l’instabilité.
La colère face à l’incapacité de l’État à mettre fin à l’insécurité a joué un rôle clé dans deux coups d’État militaires en 2022.
L’actuel chef de l’État, le capitaine Ibrahim Traoré, a donné la priorité à une réponse sécuritaire forte en récupérant les terres des groupes rebelles.
Ali Kabre, un journaliste indépendant basé à Ouagadougou, la capitale, a déclaré à Al Jazeera que ces attaques étaient probablement une tentative des groupes armés de montrer qu’elles étaient « toujours d’actualité dans le pays » après avoir été mises en retrait par les militaires qui les ont ciblées. eux avec des attaques aériennes régulières.
Attaques coordonnées
De nombreuses attaques ont eu lieu le 25 février, notamment contre un détachement militaire à Tankoualou (est), un bataillon d’intervention rapide à Kongoussi (nord) et des militaires dans la région nord de Ouahigouya.
En réponse, l’armée et les membres des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), une force civile qui soutient les militaires, ont lancé des opérations qui ont pu « neutraliser plusieurs centaines de terroristes », selon des sources sécuritaires citées par l’AFP.
En début de semaine, le ministre de la Sécurité Mahamadou Sana a qualifié la vague d’attaques de « coordonnée ».
« Ce changement dans l’approche tactique de l’ennemi est dû au fait que les bases terroristes ont été détruites ainsi que les camps d’entraînement, et que des actions ont été menées pour assécher la source de financement de l’ennemi ainsi que ses couloirs d’approvisionnement », a déclaré Sana.
Les mosquées et les imams ont été par le passé la cible d’attaques imputées aux groupes armés.
Au Burkina Faso, des églises ont également été parfois prises pour cible et des chrétiens ont été kidnappés.
Le Armed Conflict Location & Event Data Project (ACLED) indique que 439 personnes ont été tuées dans de telles violences rien qu’en janvier.