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Bayburt (Turquie) (AFP) – De vieilles voitures Fiat et des tulipes jaunes parsèment la ville de Bayburt, dans l’est de la Turquie, le cœur de la base conservatrice ultra-loyale du président Recep Tayyip Erdogan, prête à prolonger son règne de deux décennies jusqu’en 2028.
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Trahissant un calme serein qui plane sur la pittoresque province du même nom, les électeurs de Bayburt ont donné vie à Erdogan lors du premier tour de l’élection présidentielle turque le 14 mai.
Près de 80 % des électeurs ont opté pour Erdogan, sa part de voix la plus élevée dans une seule province, l’aidant à remporter 49,5 % du scrutin national et à devenir un grand favori lors du second tour de dimanche.
« Apprendre à connaître le cœur de Bayburt, c’est apprendre à connaître la Turquie », a déclaré Orhan Ates, un député nouvellement élu du parti AKP d’origine islamique au pouvoir d’Erdogan lors du vote parlementaire parallèle.
« Êtes-vous prêt à réélire notre président ? demande-t-il aux passants, saluant les hommes tenant un chapelet islamique d’un hochement de tête entendu.
Ophtalmologiste de 47 ans, Ates organise des rendez-vous impromptus avec des patients dans la rue, délivrant une ordonnance sur un morceau de papier froissé à un homme portant des chaussures usées.
« J’ai commencé comme cireur de chaussures, je suis devenu professeur de médecine. Les gens se voient en moi, comme nous nous voyons à Erdogan », dont la famille est originaire de la province voisine de Rize, a déclaré à l’AFP Ates.
Erdogan « parle à tout le monde, pas seulement aux élites », a-t-il déclaré.
‘Grande famille’
« Nous sommes une grande famille ici et Erdogan en fait partie. Il est aussi solide que notre château », a déclaré le responsable provincial de l’AKP Haci Ali Polat, faisant référence à une forteresse séculaire dominant la ville.
Les habitants qui ont parlé à l’AFP ont déclaré qu’ils étaient restés fidèles à Erdogan parce qu’il avait repoussé les attaques des puissances étrangères, tout comme Bayburt a combattu les envahisseurs russes au 19e siècle.
« Nous sommes nationalistes et conservateurs et nous aimons Erdogan », s’est enthousiasmé Bedirhan Bayen, un diplômé universitaire de 26 ans s’exprimant depuis la boutique de son père.
« Ce que les gens veulent, c’est un dirigeant fort », a-t-il dit, admettant qu’il aurait aimé un « nouveau visage » mais jugeant le chef de l’opposition laïque Kemal Kilicdaroglu comme « faible ».
Muhammed Emre Teymur travaille dans l’industrie de la construction – un secteur qui a connu un boom sans précédent sous Erdogan – et refuse de voir la crise économique qui fait rage en Turquie comme une raison d’abandonner le président.
« Erdogan a produit ses propres navires, ses propres armes, ses propres avions », a déclaré le jeune homme de 19 ans, qui gagne 10 000 lires (500 dollars) par mois.
« Vous ne votez pas pour un ‘concombre’ à cause du prix des oignons », a-t-il ajouté, utilisant un terme péjoratif pour désigner le challenger laïc d’Erdogan, Kemal Kilicdaroglu.
Des faveurs en retour ?
Nichée entre la mer Noire et le mont Palandoken, Bayburt est la province la moins productive de Turquie et la plus petite en termes de population, ne comptant que 84 200 habitants.
Mais c’était autrefois un point d’arrêt sur l’ancienne route de la soie qui canalisait le commerce entre l’Asie et l’Europe, une ère de prospérité que de nombreux habitants aspirent à récupérer.
Bayen a souligné les politiques éhontées d’Erdogan enracinées dans l’islam, les subventions aux agriculteurs et la construction de barrages qui ont aidé l’agriculture.
« Il y a tout un système en place et personne ne veut le perdre », a-t-il déclaré à l’AFP.
« Ce serait génial s’il (Erdogan) nous récompensait en retour, s’il nous construisait une usine, nous offrait des opportunités d’emploi », a ajouté Yusuf Yolcu, un homme d’une cinquantaine d’années qui travaille dans les assurances.
S’exprimant depuis son atelier de confection, Bulent Hacihasanoglu a déclaré que certaines personnes dans les petits villages avaient trop peur pour voter différemment « de peur d’être mises sur liste noire ».
Hacihasanoglu soutient toujours ouvertement Kilicdaroglu et sa promesse de « revenir au régime parlementaire », qu’Erdogan a mis fin après un référendum constitutionnel de 2017 qui a accordé au président des pouvoirs étendus.
Mais Yolcu a insisté sur le fait que les habitants de Bayburt ont toujours été loyaux, arguant qu' »aucun incident » ne s’est produit dans la province lors d’un coup d’État militaire en 1980 et de grandes manifestations antigouvernementales en 2013 qui ont secoué la Turquie.
© 2023 AFP