Customize this title in frenchFace à un nombre sans précédent de réglementations numériques, le Conseil réfléchit à un appel à leur mise en œuvre

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Le Conseil de l’UE prépare un appel à mettre en œuvre la pléthore de réglementations numériques adoptées au cours du dernier mandat et à les promouvoir sur la scène internationale, selon un document consulté par Euractiv.

Au cours du mandat 2019-2024, les institutions de l’UE ont été particulièrement actives dans l’adoption de réglementations historiques dans le domaine numérique. La concurrence, la modération des contenus, le partage de données et l’intelligence artificielle ont tous été mis à l’honneur dans la bulle bruxelloise.

Les centaines de pages de nouvelles réglementations, attribuant différentes responsabilités à plusieurs agences et divers délais de mise en œuvre et de révision, sont en quelque sorte un casse-tête pour les avocats chargés de les concrétiser, tant au sein des organismes de réglementation que de l’industrie.

Le Conseil a fait allusion à cette réalité, notant « le nombre important d’actes législatifs de l’UE » et soulignant « la nécessité de donner la priorité, dans les années à venir, à leur mise en œuvre effective et efficiente », dans le projet de document.

Cela fait écho aux déclarations faites par les parties prenantes ces dernières semaines, qui soulignent l’importance de mettre réellement en œuvre le labyrinthe de réglementations dans les années à venir.

Pour atteindre cet objectif, le Conseil demande à la « Commission de procéder à une analyse à mi-parcours » de l’interaction entre la législation sectorielle et horizontale dans le domaine numérique.

Le Conseil souligne également l’importance de la cohésion entre la Commission et les agences de régulation nationales au sein des différentes structures de gouvernance numérique nouvellement établies, de manière à éviter les doubles emplois. Cela souligne également l’importance de travailler avec les organismes européens existants tels que l’agence de cybersécurité ENISA et le régulateur des télécommunications BEREC.

Le Conseil appelle également l’exécutif à réfléchir à la manière de « réduire la charge administrative pour les acteurs publics et privés, en particulier les PME », en cohérence avec l’engagement des ministres de l’économie et des affaires italiens, allemands et français de réduire les formalités administratives réglementaires.

Conception addictive et IA

Le document souligne l’importance de mettre en œuvre les règles antitrust et de modération des contenus numériques afin de lutter contre les risques sociétaux, notamment en matière de protection des mineurs.

Le projet de conclusions évoque spécifiquement des conceptions addictives et trompeuses, montrant une ouverture vers une réglementation numérique supplémentaire pour le prochain mandat (2024-2029) dans ce domaine.

Le document ajoute qu’« une attention particulière [should be placed] sur le bien-être des enfants. Les débats sur la manière de protéger efficacement les enfants contre les risques liés aux environnements numériques ont récemment gagné du terrain au sein de l’UE et en France.

Bien que le Conseil travaille en parallèle sur un appel à la Commission pour qu’elle réfléchisse à des initiatives sur la manière de réglementer les influenceurs, aucune référence n’est incluse dans ce document.

La mise en œuvre efficace de la loi sur l’IA est une autre priorité du Conseil, qui y voit une voie pour favoriser l’innovation dans l’ensemble du bloc.

Le document indique que l’une des priorités absolues est de coordonner les tout nouveaux organismes d’IA, tant au niveau de l’UE que des États membres.

Déréglementation des télécommunications

Dans le domaine des télécommunications, il semble que le Conseil n’accueillera pas mais « prendra note » du livre blanc de la Commission du 21 février qui suggère, entre autres scénarios, une déréglementation du secteur.

Le Conseil vise à inviter la Commission à développer une vision à long terme pour ce secteur, en tenant compte du rapport sur le fonctionnement de la réglementation actuelle des télécommunications (EECC), attendu d’ici le 21 décembre 2025, indique le projet de conclusions.

Portée internationale

Le Conseil appelle la Commission et le Haut Représentant pour la politique étrangère du bloc, actuellement Josep Borrell, ainsi que les États membres à « garantir une approche proactive et coordonnée pour développer [an] politique et action efficaces de l’UE dans les affaires numériques mondiales.

Le Conseil souligne en outre l’objectif de développer une gouvernance multipartite de l’Internet avec des partenaires partageant les mêmes idées afin de défendre une position commune au sein des institutions internationales.

En outre, le Conseil salue le recours à « la normalisation en tant que plate-forme internationale d’innovation conforme aux valeurs de l’UE ».

Souveraineté du cloud

La référence à l’infrastructure cloud comme étant un « aspect essentiel de la souveraineté numérique européenne » a été supprimée, selon le document de travail consulté par Euractiv. Cela confirme la tendance à la perte d’élan des exigences souveraines dans l’industrie du cloud.

Une référence à « la souveraineté numérique de manière ouverte » a cependant été introduite.

Prochaines étapes

Le document sera discuté au sein du groupe de travail compétent du Conseil le 16 avril, indique le projet.

Les conclusions finales devraient être soumises au Comité des représentants permanents (Coreper) le 8 mai, avant leur adoption finale par les ministres européens des télécommunications lors de leur réunion du Conseil prévue le 21 mai.

[Edited by Rajnish Singh / Elisa Gkritsi]

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