Customize this title in french »Il n’écoute pas »: la méthode de Macron stimule les manifestants français

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Paris (AFP)- Alors que des gaz lacrymogènes et de la fumée flottaient dans les rues du centre de Paris et que la police anti-émeute se heurtait aux manifestants, de nombreux manifestants ont estimé que le président Emmanuel Macron n’avait que lui-même à blâmer pour la colère publique bouillonnante à propos de sa réforme des retraites.

Parmi la foule de dizaines de milliers de personnes pour la plupart jeunes, les manifestants ont déclaré que le défi et le style de gouvernement abrasif de Macron les avaient motivés à descendre dans la rue.

La principale plainte était sa décision jeudi dernier de faire passer la législation sur les retraites au Parlement sans vote après qu’il est apparu que son gouvernement minoritaire n’avait pas suffisamment de soutien parmi les députés.

Cette décision était légale – c’est possible en vertu de l’article 49.3 de la constitution – mais a été décriée par les critiques comme un abus du pouvoir exécutif.

« Il y a le fond, la réforme du système des retraites, et puis il y a l’autre question du fonctionnement de la démocratie », explique à l’AFP Judicael Juge, étudiant de 21 ans. « Et je pense que c’est plus une source de colère maintenant que la substance. »

Les manifestants ont déclaré que le défi et le style de décision abrasif de Macron les avaient motivés à descendre dans la rue © LOIC VENANCE / AFP

Les sondages d’opinion montrent également qu’environ deux tiers des Français sont contre la réforme.

D’autres ont estimé que Macron avait été provocateur dans une interview télévisée mercredi lorsqu’il a remis en question l’attitude des Français à l’égard du travail et s’est engagé à mettre en œuvre les modifications des retraites d’ici la fin de l’année.

« Je me demandais si je devais venir et si tout cela en valait la peine », a déclaré à l’AFP Solange Le Nuz, une ingénieure de 28 ans, qui avait pris l’après-midi de congé pour assister aux manifestations.

« C’est ce qui m’a décidé », a-t-elle déclaré, faisant référence à l’interview télévisée du président. « Je l’ai trouvé très autoritaire. Il n’écoute pas. »

Un sondage réalisé après l’interview de Macron par le groupe Odoxa a révélé que 76% des personnes interrogées n’étaient pas convaincues par le président et 83% pensaient que les troubles et les manifestations s’aggraveraient dans les prochains jours.

Les sondages d'opinion montrent également qu'environ deux tiers des Français sont contre la réforme
Les sondages d’opinion montrent également qu’environ deux tiers des Français sont contre la réforme © CHARLY TRIBALLEAU / AFP

Au total, 70% des personnes interrogées ont estimé que le gouvernement était responsable des affrontements nocturnes dans tout le pays depuis jeudi dernier, ainsi que des manifestations sauvages qui ont vu des routes, des gares et des ports bloqués.

« J’espère qu’il se rendra compte »

La foule à Paris a défilé de la place de la Bastille, un mémorial de la France révolutionnaire, à l’opéra historique de la ville au centre de la capitale.

Bien que pacifiques au départ, la police a affronté à plusieurs reprises des manifestants violents vers 17h00 (16h00 GMT), tirant des gaz lacrymogènes et effectuant des charges à la matraque sur l’artère des Grands Boulevards et près de l’opéra.

Des scènes similaires ont été rapportées dans d’autres villes du pays, dont Rennes, Nantes et Bordeaux.

Bien que jeudi soit le neuvième cycle de manifestations organisées par les syndicats depuis janvier, l’assistante scolaire Clémentine Lebeigle, 24 ans, a déclaré qu’elle avait décidé de s’y joindre pour la première fois.

« Ils sont allés contre le peuple à l’Assemblée. Ils n’avaient pas les voix », a-t-elle déclaré en attendant de rejoindre la marche à Paris.

Des manifestants ont mis le feu à Paris le dernier jour de grèves et de protestations contre la réforme des retraites
Des manifestants ont mis le feu à Paris le dernier jour de grèves et de protestations contre la réforme des retraites © Alain JOCARD / AFP

« Je trouve scandaleux qu’ils aient fait ça en sachant que des gens manifestaient. C’est abusif. Il ne nous écoute pas », a-t-elle déclaré à l’AFP, faisant référence à Macron.

Alice Jupil-Le Bras, également âgée de 24 ans et étudiante, a qualifié l’utilisation de l’article 49.3 de « honte pour le gouvernement. C’est une agression contre la population ».

Macron a justifié cette décision en affirmant que la mesure constitutionnelle avait été utilisée 100 fois auparavant dans l’histoire française moderne.

Aux termes de l’article, le gouvernement fait ensuite face à une motion de censure – à laquelle le gouvernement Macron a survécu lundi par neuf voix.

Alors que le pays fait face à un autre cycle de violence, quatre ans seulement après que le soi-disant mouvement des « Gilets jaunes » contre Macron a secoué le pays, peu de gens pouvaient voir comment cela se terminerait.

Beaucoup espéraient que Macron pourrait encore retirer la réforme, qui se veut une politique phare de son second mandat.

« J’espère qu’il renversera le 49.3. Je ne pense pas qu’il le fera, mais je l’espère », a déclaré Lebeigle. « J’espère qu’il s’en rend compte. C’est fou le nombre de personnes dans la rue. »

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