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Khalid al-Batarfi, le chef de la branche yéménite d’Al-Qaïda (connue sous le nom d’Al-Qaïda dans la péninsule arabique ou AQPA), est décédé, a annoncé la formation terroriste dimanche 10 mars. Selon un rapport publié lundi par l’agence de presse Associated Press, Al-Qaïda a publié une vidéo montrant al-Batarfi enveloppé dans un linceul funéraire blanc et le drapeau noir et blanc de sa tenue. On pensait qu’il était au début de la quarantaine.
Al-Qaïda a déclaré qu’Atef al-Awlaki prendrait la tête de sa branche au Yémen. Le rapport indique qu’al-Batarfi a pris la tête d’AQPA en février 2020. Il a succédé au leader Qassim al-Rimi, qui a été tué par une frappe de drone américain ordonnée par le président de l’époque, Donald Trump.
Né en Arabie Saoudite, al-Batarfi s’est rendu en Afghanistan en 1999 et a combattu aux côtés des talibans lors de l’invasion menée par les États-Unis. Il a rejoint l’AQAP en 2010
Une prime de 5 millions de dollars des États-Unis
Al-Batarfi a reçu une prime de 5 millions de dollars sur sa tête de la part du gouvernement américain pour avoir dirigé AQAP. Pendant ce temps, le nouveau leader al-Awlaki bénéficie d’une prime de 6 millions de dollars de la part des États-Unis, Washington affirmant qu’il « a publiquement appelé à des attaques contre les États-Unis et leurs alliés ».
AQPA est considérée par les États-Unis comme la branche la plus dangereuse d’Al-Qaïda depuis qu’elle a tenté de bombarder un avion de ligne au-dessus des États-Unis en 2009. La branche a revendiqué la responsabilité de l’attentat meurtrier de 2015 à Paris contre l’hebdomadaire satirique français Charlie Hebdo.
Un récent rapport des Nations Unies (ONU) a déclaré : « Bien qu’en déclin, AQPA reste le groupe terroriste le plus efficace au Yémen avec l’intention de mener des opérations dans la région et au-delà. »
L’AQAP compte entre 3 000 et 4 000 combattants actifs et membres passifs. La branche yéménite collecte des fonds en dévalisant des banques et des bureaux de change, ainsi qu’en faisant de la contrebande d’armes, de la contrefaçon de devises et des opérations de rançon, a indiqué l’ONU.
Sous al-Batarfi, AQPA est encore tombée sous l’influence du combattant d’Al-Qaïda Saif al-Adl, désormais soupçonné d’avoir dirigé le groupe après le meurtre d’Ayman al-Zawahiri lors d’une frappe de drone américain en Afghanistan en 2022.
L’année dernière, un rapport du Centre d’études stratégiques de Sanaa indiquait : « Depuis 2020, Saïf al-Adel a réussi à convaincre al-Batarfi de son approche stratégique, axée sur la confrontation avec les États occidentaux et leurs alliés au Yémen – l’armée dirigée par l’Arabie saoudite. coalition, le gouvernement basé à Aden, les Émirats arabes unis (EAU) et leurs alliés – plutôt que d’affronter le mouvement Houthi soutenu par l’Iran. »
(Avec la contribution des agences)