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La dernière proposition de la Commission européenne sur les nouvelles techniques génomiques (NGT) laisse sans réponse la question de la brevetabilité des plantes obtenues par ces nouvelles méthodes, l’exécutif européen repoussant les actions possibles à 2026.
Les droits de propriété intellectuelle (PI) pour les semences et la sélection ont notamment été une question litigieuse en raison de leur potentiel à limiter l’accessibilité des agriculteurs à des éléments cruciaux de leur entreprise.
Une récente saga juridique sur la possibilité de breveter des plantes et des animaux obtenus au moyen de procédés essentiellement biologiques a vu les institutions européennes renforcer la position selon laquelle aucun brevet ne devrait être délivré malgré les tentatives des multinationales de l’agroalimentaire en ce sens.
De même, les derniers développements en matière de propriété intellectuelle avant la proposition très attendue d’un nouveau cadre européen pour les semences et les plantes génétiquement modifiées étaient attendus avec impatience par le secteur agroalimentaire.
L’édition de gènes – également connue sous le nom de nouvelles techniques génomiques (NGT) – consiste en des méthodes scientifiques innovantes utilisées pour modifier les génomes afin de modifier génétiquement certains traits dans les plantes, y compris la résistance à la sécheresse et aux ravageurs.
Cependant, la Commission a décidé de ne pas traiter des droits de propriété intellectuelle dans la proposition NGT qui a finalement été dévoilée mercredi 5 juillet.
« La législation que nous proposons sur les NGT ne traite pas de la question de la brevetabilité », commente un responsable européen, ajoutant que la référence juridique en ce sens reste la directive de 1998 sur la protection juridique des inventions biotechnologiques.
Au lieu de cela, l’exécutif européen surveillera de près l’impact des brevets sur le marché et l’innovation en matière de création, dans le cadre d’une analyse de marché plus large.
L’analyse tiendra compte de l’accès des sélectionneurs au matériel et aux techniques génétiques, ainsi que de la disponibilité des semences pour les agriculteurs et de la compétitivité globale de l’industrie biotechnologique de l’UE.
« La Commission rendra compte de ses conclusions d’ici 2026. Elle identifiera les défis éventuels dans le secteur et servira de base pour décider d’éventuelles actions de suivi », la communication sur l’utilisation durable des ressources naturelles – qui comprend le nouveau cadre NGT – lit.
« Il ne s’agit pas de rouvrir la directive biotech »
La tentative de rassembler davantage de preuves se fera alors parallèlement aux négociations de la proposition NGT.
« La Commission s’est engagée à prendre d’autres mesures si nécessaire – cela ne signifierait pas nécessairement la réouverture de la directive sur les biotechnologies », a déclaré un responsable de l’UE.
Ils ajoutent que cela pourrait signifier plutôt donner des orientations interprétatives « afin que l’étendue et l’application des brevets n’aillent pas trop loin ».
Le responsable de l’UE a reconnu que la Commission passe « pas mal de temps à débattre [intellectual property] parce que c’était très important pour les parties prenantes ».
Parallèlement, ils ont souligné que la promotion de l’innovation dans ce domaine doit aller de pair avec l’accessibilité des agriculteurs et des sélectionneurs aux marchés de semences de qualité.
« Nous essayons d’équilibrer ces deux objectifs », a conclu le responsable de l’UE.
Il est important que le cadre législatif soit équilibré et calibré, garantissant aux agriculteurs et aux éleveurs l’accès aux techniques et au matériel brevetés […] tout en soutenant fortement l’innovation dans la sélection végétale en préservant les incitations à l’investissement, telles que les brevets », lit-on dans la communication de la Commission.
Risques d’échappatoires
L’intention de la Commission de procéder à une analyse de marché plus large a partiellement rassuré l’industrie.
« Cette discussion est, bien sûr, également très présente dans le secteur des semences et nous attendons avec impatience les opportunités de contribuer à une telle évaluation », a commenté Garlich von Essen, secrétaire général de l’association européenne de l’industrie des semences Euroseeds.
D’autre part, l’association d’agriculture biologique de l’UE (IFOAM) a mis en garde contre les risques de « monopolisation des ressources génétiques par le biais de brevets ».
« Il semble que la Commission européenne, malheureusement, ait suivi les promesses trompeuses de l’industrie et leurs intérêts commerciaux avant de combler les failles dangereuses dans le cadre des droits de brevet », a déclaré Jan Plagge, président d’IFOAM Europe.
De même, d’autres groupes de campagne mettent en garde contre les risques d’échappatoires menaçant l’indépendance des agriculteurs.
« Les NGT et leurs produits dérivés pourraient accélérer la concentration déjà inquiétante du marché des semences, réalisant un véritable détournement de la biodiversité paysanne et compromettant la survie des petites exploitations », a déclaré à EURACTIV Stefano Mori, directeur de l’ONG Crocevia qui soutient les petits producteurs alimentaires. .
Selon Mori, certaines lacunes de la nouvelle déréglementation des NGT pourraient étendre l’application des brevets à toutes les plantes indigènes ou issues de sélections paysannes ou traditionnelles et qui contiennent des traits et expriment des fonctions d’intérêt pour les biotechnologies.
« Si le lien entre cette information génétique et ses fonctions n’a pas été officiellement publié, les entreprises pourront prétendre y être parvenues avec les nouvelles biotechnologies et breveter les traits des plantes indigènes », a-t-il conclu, ajoutant que personne ne pourra contester ceci en raison du manque de preuves et d’outils pour les rechercher.
[Edited by Nathalie Weatherald]