Customize this title in frenchLa crise migratoire de Macron s’aggrave alors que le Premier ministre admet que le projet de loi est inconstitutionnel

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PARIS — La Première ministre française Elisabeth Borne a déclaré mercredi que certaines parties du projet de loi sur l’immigration de son gouvernement étaient inconstitutionnelles, un jour après un vote acharné en faveur du projet de loi qui a laissé la coalition d’Emmanuel Macron gravement malmenée.

Mardi soir, l’Assemblée nationale a adopté le projet de loi phare de Macron sur l’immigration, qui a été beaucoup durci lors des négociations de ces derniers jours pour obtenir le soutien du parti conservateur Les Républicains. Il a également été approuvé avec le soutien de l’extrême droite Rassemblement national, qui a suscité des accusations selon lesquelles les centristes capituleraient devant la xénophobie.

La dernière version du projet de loi sur l’immigration comprend une multitude de mesures imposées par les conservateurs lors des négociations. Il s’agit notamment de quotas migratoires limitant le nombre d’arrivées en France, de la fin de l’octroi automatique de la nationalité française aux étrangers nés en France et de conditions plus strictes pour les titres de séjour familiaux, comprenant notamment un justificatif de revenus et une assurance médicale. L’une des mesures les plus controversées est l’imposition d’une période d’attente de cinq ans pour les immigrants légaux souhaitant demander des prestations de sécurité sociale, période qui peut être réduite à 30 mois si le demandeur a un emploi.

Le gouvernement Macron a envoyé des messages contradictoires sur la législation depuis son adoption, saluant son succès tout en condamnant certaines parties comme potentiellement inconstitutionnelles. Borne a déclaré mercredi qu’elle « estimait avoir rempli son devoir » mais que le projet de loi devrait « évoluer ».

Interrogé lors d’un entretien avec Radio France Inter si certaines parties du projet de loi étaient inconstitutionnelles, le Premier ministre a répondu : « Oui, je peux confirmer ». Elle a ajouté que certaines mesures soulevaient des « doutes » qui ont été partagés avec les conservateurs lors des négociations.

Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a confirmé le même jour que le président français lui-même avait saisi la Cour constitutionnelle du texte pour en contrôler la constitutionnalité.

Mais quelle que soit l’issue de ce processus, des lignes de fracture claires sont apparues au sein de la coalition centriste de Macron, ce qui ne fera qu’alimenter les doutes croissants quant à la capacité de Macron à gouverner la France depuis sa défaite aux élections législatives de l’année dernière.

Mardi, l’Assemblée nationale a approuvé le projet de loi avec une marge de 349 voix contre 186, mais près d’un quart des députés de la coalition Macron se sont abstenus ou ont voté contre le projet de loi. Moins de 24 heures après le vote, le ministre de la Santé Aurélien Rousseau, ancien socialiste, a remis sa démission en déclarant au Monde qu’« il ne pouvait pas expliquer ce projet de loi ».

Macron est désormais sous pression pour chercher des moyens de réconcilier son parti Renaissance, et en particulier de rétablir les relations avec les députés de gauche, dont beaucoup ont voté contre le projet de loi. Il devrait donner une interview télévisée mercredi soir.

Le porte-parole du gouvernement a démenti l’existence d’une « rébellion » contre le président au sein de Renaissance. « Il est normal que les ministres aient des questions », a-t-il déclaré, ajoutant que l’ensemble du gouvernement, à l’exception du ministre de la Santé, était présent mercredi au conseil des ministres. « Il n’y a pas de rébellion parmi les ministres », a-t-il déclaré.

Pendant ce temps, la leader d’extrême droite Marine Le Pen a capitalisé sur les difficultés de Macron, arguant que le Rassemblement national a remporté « une victoire idéologique » sur le durcissement de la législation.

En France, la décision de Macron d’adopter un projet de loi qui fait écho à l’obsession de longue date de l’extrême droite pour la préférence nationale a déclenché un débat sur les stratégies des partis à l’approche des élections européennes de juin prochain. On ne sait pas encore si sacrifier les relations avec les députés de gauche pour faire adopter une législation populaire auprès des électeurs donnera des résultats dans les urnes.

C’est un débat qui se déroule sur tout le continent européen alors que les grands partis jouent avec l’adoption d’une rhétorique dure pour sauver leur peau lors des élections, mais au risque d’alimenter le soutien aux partis d’extrême droite, comme aux Pays-Bas le mois dernier.



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