Make this article seo compatible,Let there be subheadings for the article, be in french, create at least 700 words Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne représentent en aucun cas la position éditoriale d’Euronews. Comment pouvons-nous justifier que les entreprises soient tenues de prendre en compte et d’atténuer les risques et les préjudices liés au développement durable, tout en permettant aux institutions financières de les négliger entièrement ? La question est désormais entre les mains des négociateurs de l’UE, écrivent Isabella Ritter et Uku Lilleväli. PUBLICITÉAu cœur de l’Union européenne, un combat majeur se déroule actuellement sur l’avenir de la responsabilité des entreprises et des pratiques de développement durable. La directive sur le devoir de diligence en matière de durabilité des entreprises, ou CSDDD, est plus qu’un simple acronyme ; cela représente un moment charnière dans la manière dont les entreprises assument leurs responsabilités en matière d’environnement et de droits de l’homme.Alors que les négociations entre le Parlement européen, les États membres et la Commission européenne sont sur le point d’aboutir à un accord final la semaine prochaine, l’inclusion du secteur financier dans le CSDDD reste un point très controversé. Alors que les négociations se déroulent, l’UE dispose d’une opportunité cruciale d’établir un cadre qui prévient et atténue les dommages environnementaux et sociaux causés par les entreprises. Le succès du CSDDD dépend de l’alignement des flux financiers sur ce noble objectif, et le prochain trilogue mettra à l’épreuve l’engagement de l’UE en faveur de la durabilité.La tribune de la France et la danse du trilogueLa récente décision des ambassadeurs auprès de l’UE, sous la pression de la France et de son secteur financier, d’exclure totalement les sociétés financières du cadre de diligence raisonnable est une mesure radicale qui va totalement à l’encontre de la situation.Le champ de bataille autour de l’inclusion du secteur financier dans le CSDDD reflète une profonde division au sein du Conseil de l’UE. Contrairement à l’opposition menée par la France, de nombreux gouvernements plaident pour une couverture plus complète du secteur financier. Les Pays-Bas, la Finlande et le Danemark, par exemple, soutiennent que l’inclusion de l’ensemble du secteur financier est cruciale pour garantir des conditions de concurrence équitables et éviter les désavantages concurrentiels. Plusieurs autres pays, comme l’Allemagne, ont demandé d’inclure au moins les banques et les assureurs dans le champ d’application de la directive.Les points de vue divergents soulèvent la question de savoir si la décision du Conseil est un véritable compromis ou une simple insistance de la France, qui semble moins motivée par un véritable engagement en faveur de pratiques commerciales responsables que par des intérêts sectoriels à court terme. En fait, la plus grande banque française, BNP Paribas, risque actuellement des poursuites judiciaires pour avoir prétendument violé l’équivalent français du CSDDD.L’ironie est flagrante, puisque le président Emmanuel Macron vient de prononcer un discours lors de la COP28 à Dubaï, appelant à canaliser les flux financiers privés vers des objectifs plus durables et à transformer le système financier actuel.Un soutien sans précédent de l’industrieLa décision du Conseil non seulement ignore, mais va à l’encontre des appels d’une grande partie de l’industrie elle-même à jouer son rôle dans la protection des droits de l’homme et de l’environnement.Au cours de l’année dernière, des centaines d’institutions financières et de représentants du secteur, ainsi que des organisations faîtières telles que la Fédération néerlandaise des fonds de pension, l’Association des assureurs et l’Association bancaire, les fonds de pension danois, UN PRI et Eurosif, ont souligné à plusieurs reprises le Il faut inclure le secteur financier dans la directive.Ces demandes soulignent que les considérations de durabilité sont essentielles à des pratiques financières éclairées et responsables. Négliger ou gérer de manière inadéquate les risques climatiques et autres n’est plus compatible avec une saine gestion des risques, comme l’a souligné à juste titre Frank Elderson, vice-président du conseil de surveillance de la Banque centrale européenne.Les arguments contre l’inclusion du secteur financier manquent de substance. Non, les autres lois de l’UE ne prévoient pas de règles adéquates en matière de diligence raisonnable, et les propositions présentées permettent une approche basée sur les risques qui peut être adaptée aux différentes sociétés et activités financières.PUBLICITÉEn outre, les affirmations selon lesquelles la diligence raisonnable n’est raisonnable que pour certaines activités financières ne résistent pas à un examen minutieux. S’il est exempté partiellement ou totalement, le CSDDD risque de fausser les marchés et de permettre aux acteurs financiers d’ignorer les implications de leurs actifs en matière de durabilité, les conduisant ainsi à passer à côté des risques financiers pertinents. Une telle exclusion nuirait non seulement aux pratiques d’investissement responsable, mais créerait également des conditions de concurrence inégales entre les acteurs de la finance et de l’économie réelle.Il est temps pour l’UE d’être à la hauteur de son rôle de leaderL’influence du secteur financier sur les questions environnementales et de droits de l’homme est indéniable. Et les chiffres sont également clairs : l’ampleur des actifs financiers dans l’UE détenus par des entreprises financières, près de quatre fois celle des sociétés non financières, souligne l’urgence d’inclure le secteur financier dans le CSDDD pour éviter un double standard préjudiciable. .PUBLICITÉSans règles de diligence raisonnable pour les financiers, les institutions financières continueront d’être autorisées à ignorer les dommages sociaux et environnementaux qu’elles alimentent. Un exemple alarmant d’une telle négligence est illustré par le soutien récemment découvert de banques européennes à des opérations minières toxiques en Colombie et au Pérou. Mais il n’y a pas que les dommages environnementaux : les banques et les investisseurs européens ont également été liés et ont financé des entreprises impliquées dans des crimes de guerre au Soudan du Sud. Les banques, en particulier, continuent d’alimenter la crise climatique, en injectant 669 milliards de dollars (620 milliards d’euros) dans le financement des combustibles fossiles en 2022, tout en manquant de transparence dans la définition de leurs objectifs en matière de finance verte.La liste des preuves montrant que des financiers permettent des activités nuisibles à travers le monde est longue et évidente. PUBLICITÉAlors, comment pouvons-nous justifier d’exiger des entreprises qu’elles prennent en compte et atténuer les risques et les préjudices liés au développement durable, tout en permettant aux institutions financières de les négliger entièrement ? La question est désormais devenue politique et repose entre les mains des négociateurs de l’UE.L’UE sera-t-elle à la hauteur du rôle de leader qu’elle s’est auto-proclamé en matière de finance durable ? Ou va-t-il, une fois de plus, accorder un traitement préférentiel au secteur financier en fermant les yeux ?L’UE doit montrer la voie, en créant un précédent en matière de responsabilité mondiale des entreprises, alors que le monde entier nous regarde et que l’avenir de notre planète est en jeu.Isabella Ritter est responsable des politiques européennes au bureau de ShareAction à Bruxelles, et Uku Lilleväli travaille en tant que responsable des politiques de finance durable au bureau politique européen du WWF.Chez Euronews, nous pensons que tous les points de vue comptent. Contactez-nous à [email protected] pour envoyer des pitchs ou des soumissions et participer à la conversation.PUBLICITÉ
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