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Rabat (AFP)- La flambée de l’inflation au Maroc fait grimper le coût de la vie et attise la colère du public, et à mesure que les prix des denrées alimentaires augmentent, le modèle agricole du pays, axé sur les exportations, est critiqué.
Le 8 avril, des manifestants se sont rassemblés devant le parlement de la capitale Rabat, certains disant « La hausse des prix est une honte » et : « Nous sommes un pays agricole mais les légumes sont trop chers ».
Les chiffres officiels de février établissent l’inflation en glissement annuel dans ce pays d’Afrique du Nord à un peu plus de 10 %, un chiffre qui inclut également une hausse de 20 % des prix alimentaires.
Le prix des produits frais au Maroc est presque aussi élevé que dans certains supermarchés d’Europe occidentale, mais le salaire minimum pour les Marocains n’est que de 300 dollars (275 euros) par mois.
Face aux critiques croissantes, le ministre de l’Agriculture Mohamed Sadiki a attribué la hausse des prix alimentaires à des « facteurs externes et conjoncturels » tels que la hausse du coût des matières premières et une vague de froid qui a retardé la cueillette des tomates.
Sadiki a déclaré lors d’une conférence de presse début avril que malgré l’impact des facteurs climatiques tels que la sécheresse, l’agriculture représente 13 % du PIB du Maroc et 14 % de ses exportations.
Frustration croissante
Le mois sacré islamique du Ramadan, lorsque la demande de produits agricoles grimpe traditionnellement, tire à sa fin et la frustration envers les décideurs politiques grandit.
Pour tenter d’endiguer la hausse des prix, Rabat a suspendu début février les exportations de certains produits, dont les tomates, pour assurer l’approvisionnement du marché local.
Mais cette décision a suscité des protestations d’organismes professionnels qui ont exhorté le Premier ministre Aziz Akhannouch à reconsidérer la mesure.
En 2008, le Maroc a adopté le Plan Maroc Vert, un programme ambitieux pour assurer l’autosuffisance alimentaire.
Abderrahim Handouf, ingénieur agronome spécialisé dans l’irrigation, a déclaré que le royaume reste à la merci d’une sécheresse récurrente qui provoque une hausse des prix des denrées alimentaires en « réduisant la superficie cultivée et donc l’approvisionnement » en produits frais.
Le ministère de l’Agriculture note également la hausse des prix des matières premières importées telles que les semences et les engrais, qui ont bondi « de 30 à 70% ».
Le prix des importations de céréales a également grimpé en flèche.
« Souveraineté alimentaire »
En 2020, le plan agricole du Maroc a été rebaptisé « Génération verte » pour la période de 10 ans jusqu’en 2030, et a fait de l’exportation de fruits et légumes frais une priorité.
Mais cet accent mis sur les exportations est considéré comme ayant contribué à la hausse des prix, et maintenant un nombre croissant de voix appellent au changement.
Handouf affirme que « la garantie de la souveraineté alimentaire commence par l’industrie des semences, où le Maroc est loin derrière ».
Ahmed Lahlimi, qui dirige la commission de planification du Maroc, a signalé un abandon du modèle axé sur l’exportation, déclarant au site d’information Medias24 que l’agriculture a besoin d’une « révolution » avec une évolution « vers la souveraineté alimentaire » dans laquelle davantage de production est consommée au niveau national.
Les décideurs politiques subissent également des pressions pour réformer le côté distribution de l’approvisionnement alimentaire, où les intermédiaires gagnent « trois à quatre fois plus que la valeur des ventes d’origine », selon un groupe d’agriculteurs qui a écrit à Akhannouch le 31 mars.
Rabat s’est engagé à ce que les prix baissent bientôt et a annoncé plusieurs initiatives pour lutter contre la spéculation sur le marché, mais le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, a déclaré que les mesures « n’ont pas eu les résultats escomptés ».
En mars, la banque centrale a relevé les taux d’intérêt à 3% – la troisième augmentation en six mois – dans le but de freiner l’inflation qui affecte les ménages à faible revenu et vulnérables.
Cette décision a provoqué la colère des décideurs politiques, qui ont recherché une reprise économique par le biais de la croissance, qui reste atone.
Selon les médias, le gouvernement craignait que la hausse des taux d’intérêt n’ait un impact sur le pouvoir d’achat des Marocains.
Selon Lahlimi, l’inflation restera élevée à moins que le Maroc n’entreprenne « des réformes pour améliorer l’offre et la productivité, et s’efforce d’améliorer les réseaux de distribution alimentaire ».
© 2023 AFP