Customize this title in frenchLa France exhorte l’UE à revoir les normes relatives aux prairies permanentes

Make this article seo compatible,Let there be subheadings for the article, be in french, create at least 700 words

La France va demander à la Commission européenne d’assouplir les contraintes sur les prairies permanentes, a déclaré le Premier ministre du pays Gabriel Attal l’a annoncé, ajoutant qu’il envisageait de porter une proposition sur le sujet lors de la prochaine réunion ministérielle de lundi (26 février).

A la veille du Salon international de l’agriculture de Paris (24 février – 3 mars), Attal a annoncé qu’il allait présenter à la Commission européenne à Bruxelles des mesures de simplification de la politique agricole pour compléter les mesures nationales.

« Nous avons déposé 41 demandes, concernant notamment des cas de force majeure, la gestion des risques, les contrôles et le ratio prairies », a-t-il annoncé lors d’une conférence de presse mercredi 21 février.

Paris vise l’exigence de la Politique Agricole Commune (PAC) de maintien des prairies permanentes – une exigence défendu par les ONG et les écologistes mais vilipendé par certains dans le monde agricole, qui y voient l’incarnation d’une norme technocratique.

Après le récent revirement sur les mesures exigeant que 4 % des terres soient laissées en jachère, la France espère récidiver avec une nouvelle dérogation aux conditions des paiements directs.

Prairies permanentes et prairies sensibles

Dans le cadre de la nouvelle PAC (2023-2027), l’une des conditions pour bénéficier des subventions de l’UE en faveur de bonnes pratiques environnementales est le maintien des prairies permanentes, qui enrichit les sols, piège le carbone et favorise la biodiversité.

Concrètement, cette règle – qui relève des « bonnes conditions agricoles et environnementales » (BCAE) 1 – est établie au niveau régional. Si une région a perdu plus de 2 % de sa superficie de prairies depuis 2018 (année de référence), les agriculteurs doivent demander une autorisation avant de pouvoir convertir leurs prairies.

Au-dessus de 5 %, la conversion devient interdite et les agriculteurs doivent planter de nouvelles prairies.

Dans l’Union européenne, 34 % des terres agricoles sont couvertes de prairies permanentes.

Une autre exigence de conditionnalité, BCAE 9, concerne les prairies permanentes sensibles, riches en biodiversité et situées dans les zones protégées Natura 2000.

La France réclame plus de flexibilité

Mais l’obligation d’entretenir ou de replanter les prairies, même lorsque l’agriculteur s’est reconverti vers les grandes cultures, est trop complexe, estiment les Français.

Lors du dernier Conseil européen extraordinaire du 1er février, le président français Emmanuel Macron avait déjà demandé à la Commission européenne de faire preuve de « flexibilité » sur ce dossier.

Le même jour, le gouvernement français a proposé des « modifications » des exigences de conditionnalité pour les prairies permanentes et les prairies sensibles.

« En attendant des évolutions au niveau européen sur ce point, nous appliquerons une dérogation à l’obligation de replanter pendant un an », a précisé Attal.

Suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, l’UE a déjà accordé une dérogation à certaines conditions, notamment concernant les prairies permanentes, pour 2022 et 2023.

L’été dernier, une coalition d’États membres a appelé la Commission à maintenir ces dérogations en 2024, mais leur demande a été refusée.

Tout récemment, les membres de la commission de l’agriculture du Parlement européen ont demandé à la Commission d’« assouplir » certaines exigences environnementales de la PAC.

La Commission est déjà sur le dossier

Le syndicat majoritaire des agriculteurs français, la FNSEA, milite depuis plusieurs mois pour que la Commission concède des dérogations à la règle des prairies permanentes.

« On sent une volonté » du gouvernement « de le faire », a souligné le patron de la FNSEA Arnaud Rousseau à l’issue de la conférence de presse de mercredi, mais il souhaite que la France soit plus active et plus ferme dans ses relations avec Bruxelles.

Le gouvernement semble toutefois confiant – s’étant d’ailleurs engagé à « finaliser » ce dossier européen d’ici mars.

Pour le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau, la Commission européenne a également progressé sur le sujet : « Il y a des propositions […] faisant écho à ceux que nous proposons nous-mêmes », a-t-il ajouté.

Selon lui, la France a réussi à inscrire la question à l’ordre du jour du prochain Conseil des ministres européen, lundi (26 février).

Selon diverses sources européennes, la Commission européenne présentera jeudi des idées sur la simplification de la PAC et des propositions à discuter. Cette feuille de route « pourra être mise en œuvre très rapidement », a promis Attal.

[Edited by Angelo Di Mambro/Nathalie Weatherald]

En savoir plus avec Euractiv



Source link -57