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L’utilisation de l’euro-anglais et du globish, une version simplifiée de l’anglais utilisée par des locuteurs non natifs, est peut-être devenue répandue dans l’UE, mais la France n’a jamais abandonné l’espoir que les bureaucrates bruxellois parlent français.
Au contraire, Paris attaque désormais le bloc pour avoir embauché certains nouveaux employés sur la base d’évaluations réalisées en anglais.
Bruxelles recrute actuellement de nouveaux fonctionnaires dans des domaines tels que l’espace, la défense et l’économie, en utilisant un processus de sélection comprenant certains tests dispensés uniquement en anglais. Paris affirme que ces critères favorisent les candidats anglophones par rapport à leurs rivaux et a déposé deux plaintes devant la plus haute juridiction de l’UE ; l’un d’eux a été rendu public lundi.
Pour la France, les tests uniquement en anglais constituent une discrimination et violent les traités de l’UE. Les règles du bloc prévoient généralement que tous les citoyens de l’UE doivent être traités de manière égale, quelle que soit leur nationalité. Les règles relatives au recrutement des fonctionnaires de l’UE interdisent également la discrimination fondée sur la langue en général et ne l’acceptent que sous certaines conditions.
« Cela constitue une discrimination à l’égard des candidats non anglophones », a déclaré un diplomate français sous couvert d’anonymat, car ils n’étaient pas autorisés à s’exprimer publiquement sur le sujet. Ils ont ajouté qu’il ne s’agissait pas uniquement d’un combat français, car d’autres États membres partageaient les mêmes préoccupations.
Un autre diplomate de l’UE, qui n’était pas autorisé à s’exprimer publiquement, a confirmé que l’Italie soutenait la position française et a souligné qu’« il ne s’agit pas d’une position contre une langue spécifique mais en faveur du multilinguisme ».
La lutte de la France contre l’omniprésence de l’anglais fait écho à un débat national sur la perte d’influence du pays dans le monde. Le président français Emmanuel Macron s’est efforcé de promouvoir l’utilisation du français dans le monde et a réitéré lundi l’importance de la francophonie lors d’un discours lors de l’inauguration du Cité internationale de la langue françaiseun nouveau centre culturel consacré au français dans le château de Villers-Cotterêts.
Un porte-parole de la Commission européenne a déclaré qu’« un élément important des tests de sélection EPSO est déjà disponible dans les 24 langues (à savoir les tests de raisonnement abstrait, verbal et numérique) » et a noté que « l’EPSO passe progressivement à un régime complet de 24 langues pour les ses prochains concours ouverts.
Dans des affaires judiciaires précédentes et similaires, la Commission s’est défendue en soulignant qu’elle organisait certains tests en anglais uniquement parce que ses services de recrutement avaient besoin de candidats immédiatement opérationnels dans cette langue.
L’Office européen de sélection du personnel, qui gère les examens préalables à l’embauche organisés par les institutions européennes, publie régulièrement des décisions (appelées « avis de concours ») qui précisent les critères de chaque procédure de sélection. La France a ciblé deux avis publiés en 2022 et 2023 qui concernaient certains examens dispensés uniquement en anglais.
Le Tribunal de l’UE, qui juge les litiges impliquant les institutions de l’UE, devrait se prononcer sur la question d’ici un an ; il a déjà annulé des concours EPSO pour avoir restreint indûment le choix des langues. Plus tôt cette année, la Cour de justice de l’UE, qui est la cour d’appel de dernière instance pour les affaires impliquant les institutions européennes, a statué en faveur de l’Italie et de l’Espagne dans des affaires similaires.
Le combat de la francophonie
Paris a exercé de nombreuses pressions en faveur du maintien du français comme lingua franca au sein de l’UE ; lorsqu’elle a assuré la présidence du Conseil en 2022, elle a par exemple décidé que toutes les réunions préparatoires et les notes seraient en français.
Le français est une langue officielle de l’UE (l’une des 24) et est officieusement considérée comme l’une des trois langues de travail de la Commission (les autres étant l’anglais et l’allemand), ainsi que l’une des deux langues parlées du Conseil.
Si d’un point de vue juridique, toutes les langues du bloc 24 sont égales, dans la pratique, les examens d’entrée sont souvent disponibles en français et en allemand ainsi qu’en anglais.
Avec 3 271 de ses ressortissants travaillant à la Commission en 2023, la France est le troisième pays le plus représenté dans les institutions du bloc après l’Italie et la Belgique.
Cependant, les ressortissants français sont sous-représentés parmi les cadres supérieurs de l’UE par rapport aux objectifs de la Commission visant à garantir l’équilibre géographique entre les employés du bloc.
Gregorio Sorgi a contribué au reportage.