Customize this title in frenchLa France va renforcer la souveraineté alimentaire nationale et européenne, déclare le ministre de l’Agriculture

Make this article seo compatible,Let there be subheadings for the article, be in french, create at least 700 words

La France se prépare à retrouver sa souveraineté alimentaire et celle de l’Europe, a déclaré le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau devant la commission de la défense nationale du Parlement, mardi 5 mars, soulignant que l’alimentation est devenue « une arme » et que l’UE doit « surmonter sa naïveté ».

« L’erreur collective de l’Europe est d’avoir désarmé le continent » sur la souveraineté alimentaire, alors que les Américains et même les Chinois s’y préparent depuis longtemps, a déclaré Fesneau aux membres de la commission de la défense nationale et des forces armées de l’Assemblée nationale.

La souveraineté alimentaire est désormais au cœur de la stratégie française, a déclaré le ministre, soulignant le travail à accomplir. Cela implique de réduire la dépendance à l’égard des importations dans de nombreux secteurs, tels que l’alimentation animale – dont une grande partie est importée du Brésil –, les fruits, les légumes et la volaille.

Selon le ministre, le réchauffement climatique, la perte de biodiversité et le besoin de renouvellement des générations dans l’agriculture devraient conduire à la mise en place d’une stratégie française et européenne.

Blé dur et réchauffement climatique

Dans ce contexte, Fesneau a annoncé plusieurs projets, notamment dans le domaine des engrais. La dépendance de l’Europe vis-à-vis de la Russie pour les engrais minéraux est une véritable « question stratégique », a souligné le ministre. Ces engrais étant en grande partie issus d’énergies fossiles, l’objectif est de passer de l’azote minéral à l’azote organique.

Evoquant l’hostilité croissante des riverains à l’égard de ce type de production industrielle, il a déclaré que « nous devrons accepter l’installation d’usines d’engrais azotés sur notre territoire ».

Lors du Salon de l’Agriculture (24 février – 3 mars), la France a également dévoilé un plan pour relancer la production de blé dur.

Bien qu’elle reste le deuxième producteur européen après l’Italie, la France exporte une grande partie de sa production vers l’UE et vers les pays tiers de la région MENA (Afrique du Nord et Méditerranée).

Attaqué sur ces exportations par des députés du parti d’extrême droite RN et d’extrême gauche LFI, le ministre a souligné la dépendance de nombreux pays à l’égard de l’UE.

Peu de pays, hormis les États-Unis, le Canada, la Russie et l’Ukraine, produisent cette céréale qui constitue la principale matière première pour la fabrication des pâtes et de la semoule.

« Nous avons des terres, un climat tempéré et des agriculteurs qui le font depuis des siècles […] Nous sommes capables de produire pour d’autres pays », a déclaré le ministre, qui estime que la souveraineté alimentaire passe aussi par assurer un approvisionnement stable aux pays tiers.

Le réchauffement climatique, a-t-il rappelé, va accroître cette dépendance à l’égard des pays tiers.

« Les rendements vont baisser […] Il y a des choses qui ne poussent pas à 40 degrés», a souligné Fesneau, soulignant que l’Egypte, par exemple, ne peut pas répondre aux besoins céréaliers de sa population en raison de la désertification de ses territoires.

Le plan français blé dur, doté de 43 millions d’euros sur cinq ans, vise à couvrir 45 % de la demande nationale d’ici 2033 (contre 35 % actuellement). Cet argent est destiné à la recherche de variétés résistantes au changement climatique – notamment grâce à l’édition génétique – et aux efforts visant à accroître la part de marché de la France dans le monde.

La question ukrainienne

La question russo-ukrainienne est un point fondamental pour le rétablissement de la souveraineté, a insisté le ministre.

La stratégie russe est de « saturer » les marchés africains, qui dépendaient auparavant des céréales ukrainiennes, a déclaré le ministre français, qui a proposé de faciliter autant que possible les exportations de céréales ukrainiennes hors de l’UE.

Maintenant que la nourriture est devenue une arme, l’UE doit « surmonter sa naïveté », a-t-il ajouté.

Il lui faut par exemple une « stratégie claire » concernant l’intégration de l’Ukraine à l’Union européenne. L’Ukraine possède une « agriculture très compétitive », avec des coûts de production inférieurs et de nombreuses grandes exploitations.

D’une part, a déclaré Fesneau, il n’était « aucun doute » que des exploitations agricoles d’une superficie allant jusqu’à 40 000 hectares pourraient bénéficier d’une aide de la Politique agricole commune « dans les conditions que nous connaissons aujourd’hui ». D’un autre côté, Kiev doit être « un allié dans la bataille mondiale pour l’alimentation », a déclaré le ministre.

Une stratégie de souveraineté signifie également ne pas autoriser l’entrée dans l’UE de produits qui ne répondent pas aux normes européennes, que ce soit en termes d’environnement ou de modèles agricoles.

Développer cette nouvelle approche ne sera pas une entreprise à court terme car « reconquérir la souveraineté prend beaucoup de temps », a conclu Fesneau.

[Edited by Angelo Di Mambro and Zoran Radosavljevic]

En savoir plus avec Euractiv



Source link -57