Customize this title in frenchLa « mobilisation générale » déclarée au Burkina Faso après une série d’attentats djihadistes

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Le chef de la junte militaire a déclaré qu’il visait à reprendre 40% du territoire du pays, alors que l’insurrection meurtrière se poursuit.

La junte militaire du Burkina Faso a déclaré jeudi une « mobilisation générale » pour donner à l’Etat « tous les moyens nécessaires » pour lutter contre une série d’attaques djihadistes depuis le début de cette année. L’objectif est de créer un « cadre juridique pour toutes les actions à entreprendre » contre les insurgés, indique un communiqué de la présidence.

Le capitaine Ibrahim Traoré, président de transition du Burkina Faso qui a organisé le dernier coup d’État du 30 septembre, s’est fixé pour objectif de reprendre 40 % du territoire du pays, qui est contrôlé par des djihadistes affiliés à Al-Qaïda et au groupe État islamique.

« Face à cette situation sécuritaire, la santé de la nation dépend d’un élan d’esprit national de la part de toutes ses filles et fils afin de trouver une solution », a déclaré le ministre de la Défense, le colonel-major Kassoum Coulibaly, dans un communiqué. Les détails du plan n’ont pas été divulgués, même si une source de sécurité a déclaré à l’AFP qu’il inclurait « un état d’urgence pour les territoires touchés ».

Les autorités ont également publié un « avis » qui donne au président « le droit de réquisitionner des personnes, des biens et des services et le droit de restreindre certaines libertés civiles », selon une autre source sécuritaire. Le gouvernement avait déjà annoncé en février un plan de recrutement de 5 000 soldats supplémentaires pour combattre l’insurrection meurtrière qui sévit dans l’un des pays les plus pauvres du monde depuis 2015.

La semaine dernière, 44 civils auraient été tués par des « groupes terroristes armés » dans deux villages du nord-est du Burkina Faso, près de la frontière nigérienne. Il s’agit de l’une des attaques les plus meurtrières contre des civils depuis l’arrivée au pouvoir de Traoré en septembre dernier, après la mort de 51 soldats en février lors d’une attaque à Déou, dans l’extrême nord du pays.

Mardi, le ministre de la Défense a lancé un appel aux militaires actuels et retraités pour qu’ils remettent les uniformes inutilisés pour aider à équiper les combattants de l’armée.

La violence a fait plus de 10 000 morts au cours des sept dernières années, selon des groupes d’aide non gouvernementaux, et déplacé deux millions de personnes de leurs foyers.

(AFP)

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