Customize this title in frenchLa présidente de la BEI soutient l’énergie nucléaire et présente une nouvelle vision

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Nadia Calviño, la présidente fraîchement élue de la Banque européenne d’investissement, montre un appétit pour une stratégie plus risquée.

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La branche financière de l’Union européenne, la BEI, pourrait être disposée à parier sur des investissements moins sûrs sous sa nouvelle direction.

Dans une interview accordée au Financial Times, la présidente et ancienne ministre espagnole de l’Économie, Nadia Calviño Santamaría, a indiqué qu’elle espérait accroître les investissements dans les projets de défense et nucléaires.

Ce changement s’écarte de l’approche d’aversion au risque adoptée par son prédécesseur allemand Werner Hoyer, qu’elle a remplacé le mois dernier.

Pour s’aligner sur ses objectifs climatiques, la BEI ne soutient plus les projets traditionnels liés aux combustibles fossiles, mais investir dans l’énergie nucléaire constitue un pivot inhabituel par rapport à la position habituelle de la BEI.

Alors que la deuxième économie de l’UE, la France, est une promoteur ferme de l’énergie atomique, les première et troisième économies du bloc, l’Allemagne et l’Italie, ont tourné le dos sur l’énergie nucléaire depuis la catastrophe de Tchernobyl en 1986.

Calviño a néanmoins souligné que pour rester à la pointe de la technologie nucléaire utilisée par d’autres pays, la BEI doit « être active ».

Sa position pro-nucléaire est en contradiction avec la position du gouvernement espagnol, où Calviño travaillait.

En décembre, l’Espagne a annoncé son intention de fermer ses centrales nucléaires d’ici 2035.

Dépenses de défense et de sécurité

Compte tenu de l’instabilité politique actuelle, Calviño a également souligné qu’elle souhaitait « intensifier les investissements dans la sécurité et la défense ».

L’année dernière, avant sa nomination en janvier, la BEI avait déjà accepté d’augmenter son financement pour les investissements dans la défense de 6 à 8 milliards d’euros jusqu’en 2027.

La politique de la BEI lui interdit d’investir dans des armes, des munitions et des infrastructures militaires, mais la banque espère investir davantage d’argent dans de nouvelles technologies comme les drones.

Le financement est autorisé ici car les drones sont considérés comme des « objets à double usage », ce qui signifie qu’ils peuvent être utilisés à la fois à des fins civiles et militaires.

L’agenda de Calviño prévoit également des investissements accrus dans les infrastructures pour soutenir le contrôle des frontières et la cybersécurité.

Pour débloquer ces liquidités supplémentaires, la BEI pourrait devoir modifier son plafond de 250 % sur les prêts, même si certains craignent qu’une telle décision puisse nuire à la notation de crédit de la banque.

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