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Rendre le transport ferroviaire plus compétitif, investir dans les infrastructures et rendre les transports plus écologiques sont des priorités absolues pour la SNCF, la société ferroviaire publique française, selon son manifeste décrivant les recommandations à l’intention de la prochaine Commission européenne et du Parlement européen.
Le manifeste, publié jeudi dernier (7 mars), affirme que le transport ferroviaire est « l’épine dorsale de la mobilité à faible émission de carbone » et plaide en faveur de solutions au niveau européen pour contribuer à rendre le transport ferroviaire de passagers et de marchandises encore plus efficace et respectueux de l’environnement.
Selon l’Agence internationale de l’énergie, le rail est le mode de transport de passagers le plus économe en énergie. Même avec une production de carbone relativement faible, la SNCF affirme que l’industrie, et le secteur des transports dans son ensemble, doivent continuer à se décarboner. L’Agence européenne pour l’environnement affirme que le secteur des transports est responsable d’un quart des émissions de gaz à effet de serre de l’UE.
Le directeur des affaires européennes de l’entreprise, Jérémie Pélerin, prévient que « le transport ferroviaire ne se développera pas et ne pourra pas jouer le rôle qu’il pourrait jouer dans la décarbonation des transports » si les institutions européennes ne suivent pas les conseils de la SNCF.
Stimuler la compétitivité
L’ensemble du secteur ferroviaire a récemment ressenti des pressions lorsque la commission des transports du Parlement européen a adopté sa position sur la directive poids et dimensions, votant en faveur d’autoriser les camions plus longs et plus lourds sur les routes de l’UE et à travers les frontières des États membres. Cette directive sera votée par l’ensemble du Parlement lors d’une séance plénière mardi 12 mars.
« C’est vrai que la communauté ferroviaire [and] les opérateurs de fret ferroviaire [are] préoccupé par la directive sur les poids et dimensions », a déclaré Pélerin.
« Il existe un risque élevé de transfert modal du rail vers la route, car la directive donnerait un avantage concurrentiel au transport routier », a-t-il ajouté.
Même si Pélerin affirme que le manifeste n’est pas une réponse à la position de la commission parlementaire, certaines des recommandations du manifeste semblent renforcer la compétitivité du rail afin de ne pas le rendre obsolète par le transport routier.
Par exemple, la SNCF propose que le secteur des transports internalise ses coûts externes, comme ceux liés aux émissions de gaz à effet de serre, et reflète les « vrais » coûts de ce mode de transport dans le prix des billets et autres frais facturés aux consommateurs. L’entreprise estimant que le transport ferroviaire est déjà plus économe en énergie que le transport routier, cela pourrait pousser les consommateurs et les compagnies maritimes à opter pour le rail plutôt que la route.
La SNCF recommande également d’interdire la montée en puissance des « méga-camions » afin que les tailles des conteneurs maritimes restent compatibles avec les dimensions des trains, le transport ferroviaire restant une option de transport viable. Pélerin affirme que l’interdiction des camions plus lourds permettrait également de maintenir les routes en meilleur état.
L’entreprise demande également la fin de la réduction des taxes sur le carburant pour les poids lourds et de l’exonération fiscale pour l’aviation, et que les différences d’émissions entre les modes de transport soient rendues publiques. Cela pourrait inciter les consommateurs à choisir le rail s’ils le considèrent comme une alternative plus écologique et moins coûteuse.
Investir dans les infrastructures
Une autre façon de rendre le transport ferroviaire plus compétitif et plus respectueux de l’environnement consiste à investir dans l’augmentation de la capacité et l’électrification du secteur. La SNCF réclame plus de sièges à bord des trains, des correspondances plus fréquentes et une desserte plus rurale.
Cependant, la SNCF et d’autres compagnies ferroviaires européennes auront besoin d’énormes sommes d’argent pour y parvenir, utiliseront des trains alimentés par batterie lorsque les lignes ne sont pas électrifiées et moderniseront les gares.
Il estime qu’il faudra 100 milliards d’euros d’ici 2040 pour augmenter les capacités et rendre l’industrie française plus efficace. Le ministère fédéral allemand du Numérique et des Transports cite quant à lui un chiffre de la Commission européenne de 1 500 milliards d’euros nécessaires à la modernisation du réseau ferroviaire transeuropéen.
Mais Pélerin estime que ce chiffre sous-estime probablement le montant réel nécessaire pour financer le développement et l’électrification de l’ensemble du secteur ferroviaire européen. La part du budget de l’UE consacrée aux infrastructures, et plus particulièrement au transport ferroviaire, n’est pas suffisante pour financer cet effort, et il est peu probable que les États membres paient la note.
« Le problème au niveau des États membres est que la politique budgétaire est plus restrictive parce que les années COVID sont terminées », a déclaré Pélerin.
« [The funding] peut venir des États membres, mais je pense que la solution est à plusieurs niveaux. Nous devons trouver des solutions à chaque niveau de gouvernance.
Le manifeste de la SNCF appelle à utiliser les revenus du marché du carbone de l’UE, les redevances de transport routier, les taxes aériennes et les capitaux privés pour financer des projets d’infrastructure ferroviaire.
« Nous devons trouver de nouvelles ressources en dehors des budgets des États membres, (et) en dehors des budgets traditionnels de l’UE », a-t-il ajouté.
Même si le secteur ferroviaire devait recevoir un afflux important de liquidités, l’industrie pourrait encore avoir du mal à augmenter sa capacité en raison du manque de personnel dans l’ensemble du secteur et du mécontentement des employés syndiqués.
« Les négociations avec les syndicats sont toujours délicates », a déclaré Pélerin. Il a ajouté que la SNCF avait tenté d’apaiser les salariés syndiqués avec des augmentations de salaire alignées sur l’inflation. P.rappelant que la SNCF a embauché plus de 25 000 salariés en 2023.
Même s’il a reconnu que les institutions européennes ont fait des progrès en matière de législation favorable au transport ferroviaire, il reste encore beaucoup à faire pour aider l’industrie ferroviaire à devenir plus compétitive et à moins forte intensité de carbone.
« Ce ne sont que des propositions », a déclaré Pélerin à propos du contenu du manifeste. « Ils sont juste là pour susciter le débat et apporter des changements. Le rail n’est pas la seule solution, mais il fait partie de la solution », a-t-il ajouté.
(Édité par Rajnish Singh)