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La normalisation des relations entre le gouvernement turc et Israël s’est fortement inversée depuis le début des dernières attaques contre Gaza.
Les autorités turques ont arrêté 33 personnes soupçonnées d’espionnage pour le compte d’Israël, a rapporté mardi l’agence de presse officielle turque.
Les autorités recherchent toujours 13 autres personnes soupçonnées d’avoir des liens avec les services de sécurité israéliens du Mossad, a rapporté l’agence Anadolu.
Les suspects ont été arrêtés lors de raids à Istanbul et dans sept autres provinces pour avoir prétendument planifié de mener des activités telles que la « reconnaissance » et la « poursuite, l’agression et l’enlèvement » de ressortissants étrangers vivant en Turquie, a rapporté l’agence.
Anadolu n’a fourni aucune information sur les suspects ni sur les étrangers qui auraient été visés. Ce rapport intervient quelques semaines après que le chef de l’agence de sécurité intérieure israélienne, le Shin Bet, a déclaré dans un enregistrement audio que son organisation était prête à détruire le Hamas « partout », y compris au Liban, en Turquie et au Qatar.
Le président turc Recep Tayyip Erdoğan a mis en garde Israël contre de « graves conséquences » s’il poursuivait sa menace d’attaquer des responsables du Hamas sur le sol turc.
En 2022, la Turquie et Israël ont fait un pas vers la normalisation de leurs relations en reconduisant leurs ambassadeurs après des années de tensions. Mais ces liens se sont rapidement détériorés après la guerre entre Israël et le Hamas, Ankara étant devenue l’un des plus fervents critiques des actions militaires israéliennes à Gaza.
Israël a initialement retiré ses diplomates de Turquie pour des raisons de sécurité, puis a annoncé qu’il les rappelait pour des raisons politiques, citant des « déclarations de plus en plus dures » de responsables turcs. La Turquie a également retiré son ambassadeur d’Israël.
La réaction d’Erdoğan à la guerre entre Israël et le Hamas a été initialement assez discrète. Mais le dirigeant turc a depuis intensifié ses critiques à l’égard d’Israël, qualifiant ses actions à Gaza de frôlant le « génocide ».
Il a demandé que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu soit poursuivi pour « crimes de guerre » et l’a comparé au leader nazi Adolf Hitler.
Erdoğan, dont le gouvernement a accueilli plusieurs responsables du Hamas dans le passé, a également déclaré que le groupe militant – considéré comme une organisation terroriste par Israël, les États-Unis et l’Union européenne – se bat pour la libération de ses terres et de son peuple.