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Fitch a abaissé vendredi la note de crédit souverain de la France d’un cran à « AA-« , citant une éventuelle impasse politique et des mouvements sociaux qui font peser des risques sur le programme de réforme du président Emmanuel Macron.
« Les pressions sociales et politiques illustrées par les protestations contre la réforme des retraites vont compliquer l’assainissement budgétaire », a déclaré l’agence mondiale de notation.
Fitch, qui a également révisé à la hausse les perspectives du pays de stable à négative, a déclaré que l’économie française augmenterait de 0,8% cette année, conformément à la moyenne de la zone euro mais en dessous des prévisions de croissance de 1,1% de l’agence dans sa dernière revue en novembre.
L’économie a légèrement progressé au premier trimestre malgré une série de grèves contre le projet de loi gouvernemental sur la réforme des retraites, mais l’inflation est restée obstinément élevée.
Fitch prévoit que les pressions inflationnistes s’atténueront au cours du second semestre 2023 en raison d’effets de base et que l’inflation s’établira en moyenne à 5,5 % en 2023, avant de retomber à 2,9 % en 2024.
La deuxième économie de la zone euro a vu son inflation grimper à 5,9% en glissement annuel en avril contre 5,7% en mars. L’agence de statistiques INSEE a attribué l’augmentation de l’inflation en partie à la hausse des prix de l’énergie.
L’incertitude entourant la trajectoire des revenus reste élevée, car les solides performances récentes pourraient être au moins en partie dues à des facteurs temporaires, notamment le rebond économique et la forte inflation, a ajouté l’agence.
L’agence de notation a ajouté que les paramètres budgétaires du pays sont plus faibles que ceux de ses pairs et qu’elle s’attend à ce que la dette des administrations publiques/PIB reste sur une tendance à la hausse modeste, reflétant des déficits budgétaires relativement importants et des progrès modestes en matière d’assainissement budgétaire.
La France est actuellement confrontée à un coût élevé du service de la dette, le pays empruntant à environ 3 % contre 1 % il y a un an. Vendredi, le ministre français du Budget, Gabriel Attal, a déclaré que d’ici 2027, le coût du service de la dette du pays pourrait être son poste de dépenses budgétaire le plus important.
(Reuters)
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