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L’ex-président brésilien Jair Bolsonaro a fait preuve de force politique dimanche 25 février, en rassemblant des milliers de partisans sur l’emblématique avenue Paulista de São Paulo pour démontrer sa force politique dans le cadre d’enquêtes qui, selon beaucoup, pourraient le conduire en prison.
S’attaquant à l’interdiction électorale qui l’a empêché de briguer un poste pendant huit ans, Bolsonaro a déclaré : « Nous ne pouvons pas accepter qu’une autorité puisse éliminer qui que ce soit de la scène politique, à moins que ce ne soit pour une raison juste ».
Tentative de coup d’État présumée
Entouré d’une foule massive de partisans, Bolsonaro a nié les allégations selon lesquelles il aurait fomenté un coup d’État pour rester au pouvoir après avoir perdu les élections d’octobre 2022.
« Qu’est-ce qu’un coup d’Etat ? » il a demandé au rassemblement.
« Des chars dans les rues, des armes, une conspiration », a-t-il répondu en répondant à sa propre question, avant d’ajouter : « Rien de tout cela ne s’est produit au Brésil ».
« Nous ne pouvons pas accepter qu’une autorité puisse éliminer qui que ce soit de la scène politique sans une raison juste », a-t-il déclaré.
Vêtu du vert et du jaune du drapeau brésilien, le leader émancipé, selon Reuters, a parlé pendant environ 20 minutes, se défendant et évoquant son mandat 2019-22.
Bolsonaro, 68 ans, dont le passeport a été saisi par la police dans le cadre d’une enquête sur lui et son entourage, a réitéré qu’il était « persécuté ».
« Ce que je veux, c’est la pacification. Effacer le passé et trouver un moyen de vivre en paix », a-t-il déclaré.
En réaction au rassemblement massif organisé par Bolsonaro Gleisi Hoffmann, le président de Luiz Inácio, le Parti des travailleurs (PT) de Lula da Silva, prenant parti pour X, a écrit : « une menace de plus de Bolsonaro pour les institutions et un défi au système judiciaire, auquel il est sur le point de devoir rendre des comptes. »
Opération « Heure de vérité »
Plus tôt ce mois-ci, le 8 février, les enquêteurs brésiliens ont lancé « l’Opération Tempus Veritatis », un terme latin qui se traduit par « Heure de vérité ». Dans le cadre de ce projet, la police a procédé à des dizaines de perquisitions et de saisies et a même arrêté plusieurs alliés de Bolsonaro.
Les enquêteurs affirment que l’ex-président a eu recours à des manœuvres antidémocratiques, notamment en tentant de discréditer le système de vote électronique du Brésil. Cette campagne de « désinformation » visait, selon eux, à « légitimer une intervention militaire » en cas de défaite de Bolsonaro.
Le dirigeant a également été accusé d’avoir rédigé un projet de décret présidentiel qui aurait déclaré l’état d’urgence dans le pays, convoqué de nouvelles élections et ordonné l’arrestation du président du Tribunal électoral supérieur du Brésil, le juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes.
(Avec la contribution des agences)