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Le commissaire au Marché intérieur, Thierry Breton, a réitéré son soutien au nucléaire, le qualifiant de secteur prometteur et de moyen de décarboniser l’UE, alors que les députés français l’interrogeaient sur la réponse de l’UE à la loi américaine sur la réduction de l’inflation, jeudi 1er juin.
Lire l’article original en français ici.
Mi-mars, la Commission européenne a présenté sa proposition de règlement du Net-Zero Industry Act (NZIA), un texte adopté en réponse à l’Inflation Reduction Act (IRA) américain qui identifie les technologies qui bénéficieront de mesures financières et réglementaires facilités pour leur développement.
« L’énergie nucléaire est incluse, et je me suis battu pour cela », a déclaré Breton aux législateurs de la commission des affaires étrangères et des affaires économiques du Parlement français, interrogé jeudi sur la NZIA.
La proposition de mars de la Commission a été adoptée après d’âpres négociations de dernière minute avec d’autres commissaires opposés à l’inclusion du nucléaire dans le texte. En guise de compromis, la proposition de la NZIA ne couvre que l’énergie nucléaire innovante de quatrième génération (petits réacteurs modulaires, réacteur à sels fondus, fusion nucléaire, etc.) pour laquelle il n’existe actuellement aucune centrale en production.
De plus, le nucléaire ne pourra pas bénéficier de toutes les facilités accordées aux autres technologies dites « stratégiques », comme le solaire, l’éolien ou les pompes à chaleur.
« Sans nucléaire, il est impossible d’atteindre [the EU’s] objectif de décarbonation d’ici 2050 », a déclaré Breton, qui a réitéré son soutien au nucléaire devant les députés français. La France s’est largement accordée sur l’objectif de relancer le nucléaire.
« Nous devons augmenter notre capacité nucléaire [and] continuer à investir », a déclaré Breton, notant que cela « donnerait aux jeunes l’envie de travailler dans ces secteurs » après les avoir « peut-être découragés par le passé ».
Défendre la NZIA
Devant les législateurs français, le commissaire a également défendu l’approche bruxelloise de ne pas traiter le nucléaire comme « stratégique ».
Pour des raisons de sûreté et de sécurité, il est encore plus difficile de fournir à l’énergie nucléaire les mêmes installations que celles dont disposent les autres technologies, comme l’accélération de l’octroi des autorisations de construction de centrales.
« Nous aurons toujours besoin du même type de contrat », a expliqué Breton.
Mais les autres facilités accordées aux technologies « stratégiques », telles que le statut spécial de « projet prioritaire », les possibilités d’investissement public-privé et les échanges d’informations intracommunautaires, pourraient convenir au nucléaire.
Breton a cependant reconnu que le terme technologies « stratégiques » était « malheureux », disant qu’il espérait qu’il puisse être « changé ».
La proposition est maintenant entre les mains des législateurs du Parlement européen, au grand désarroi des défenseurs du nucléaire.
Le rapporteur de la proposition, l’eurodéputé conservateur PPE Christian Ehler, a supprimé toute référence à l’énergie nucléaire de la liste des technologies propices au développement de l’industrie verte de l’UE.
Les membres de la commission de l’énergie du Parlement européen auront jusqu’au 19 juin pour amender le texte du rapport avant le vote en commission prévu le 12 novembre.
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Dans son rapport, l’eurodéputé ?? Christian Ehler, rapporteur pour le #NZIA au Parlement européen, hors ? le #nucléaire ☢️ des technologies dont il faudrait faciliter le développement pour la décarbonation de l’industrie ?? https://t.co/wwzj8BN9FK– Paul Messad (@Paul_Messad) 26 mai 2023
[Edited by Nathalie Weatherald and Frédéric Simon. Théo Bourgery-Gonse contributed reporting]