Make this article seo compatible,Let there be subheadings for the article, be in french, create at least 700 words
Le facteur de charge des réacteurs nucléaires – leur production par rapport à leur capacité énergétique – doit être amélioré, a déclaré Philippe Girard, PDG du fournisseur d’électricité et de gaz E-Pango, lors d’un événement organisé par Euractiv sur le mix énergétique français, lundi 3 octobre.
Le gestionnaire de réseau français RTE estime que la production nucléaire du pays atteindra 360, voire 400 TWh par an, selon ses dernières perspectives sur le mix énergétique français d’ici 2035.
C’est un soulagement pour la France et l’UE après une année 2022 chaotique, marquée par la crise énergétique et la fermeture de certains réacteurs français pour des raisons de sécurité, en raison de la corrosion des éléments de refroidissement.
Ainsi, la production annuelle avoisine les 280 TWh, bien loin de la moyenne annuelle de 415 TWh enregistrée entre 2005 et 2015 – et la France a annoncé qu’elle augmenterait sa capacité nucléaire avec entre 6 et 14 nouveaux réacteurs d’ici 2050.
Mais la France pourrait aller beaucoup plus vite en augmentant la puissance des réacteurs existants, a soutenu Girard lors d’un événement Euractiv lundi.
Augmenter le facteur de charge
Il est possible d’augmenter la production en améliorant le facteur de charge nucléaire, a-t-il ajouté.
Le facteur de charge est le rapport entre la capacité d’une centrale électrique et l’énergie réelle qu’elle produit sur une période donnée.
En France, par exemple, tLe coefficient d’occupation est passé de 78 % en 2005, alors que la production annuelle était d’environ 415 TWh, à 52 % en 2022 (280 TWh).
Si cette baisse est en partie due à une réduction de la consommation électrique des secteurs énergivores, elle est également liée à des facteurs plus anciens, comme la modulation de la production en fonction de la demande amorcée dans les années 1980. Sans compter que les problèmes de corrosion sont connus depuis quelques temps, explique Girard.
Par ailleurs, la France a également connu une augmentation des arrêts pour maintenance et ravitaillement.
« Les responsables auraient dû comprendre que le problème qui a réellement éclaté en 2022 était le résultat d’années de dégradation des performances de l’industrie nucléaire française », estime Girard.
Mais si le vieillissement prématuré des réacteurs n’est pas un problème propre à la France, le pays est plus ou moins seul en ce qui concerne les longs délais de ravitaillement et de maintenance, a ajouté Girard.
À titre de comparaison, alors que la moyenne mondiale de ravitaillement est de deux à quatre semaines, le facteur de charge moyen des centrales nucléaires aux États-Unis est de 91 %.
Si la France parvenait à ce niveau de coefficient de charge, sa production pourrait atteindre environ 480 TWh, ce qui correspondrait théoriquement à 13 réacteurs supplémentaires avec un coefficient de charge similaire à celui de 2005 (78 %). C’est un réacteur en deçà des ambitions du gouvernement français.
Alors qu’est ce qui peut être fait?
Si la réduction des temps d’arrêt et l’augmentation de la quantité d’énergie extraite du combustible pourraient être une option viable, elles ne fonctionneront que si elles s’accompagnent d’un apaisement des relations entre EDF et l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), estime Girard.
« Aux États-Unis, les exploitants et la Commission de réglementation nucléaire (NRC) ont entamé un dialogue il y a plusieurs années pour normaliser leurs relations », a déclaré Elina Teplinsky, avocate et associée au sein du cabinet international d’avocats en matière d’énergie Pillsbury, lors de l’événement.
Résultat : le coefficient d’occupation a fortement augmenté.
Conséquence sur les prix ?
De plus, une meilleure gestion de la production d’énergie nucléaire permettrait de faire baisser les prix de l’électricité.
Sur le marché européen de l’électricité, le principe dit de « l’ordre du mérite » signifie que le prix de gros de toute l’électricité est fixé par la centrale thermique qui doit fonctionner au coût le plus élevé.
En conséquence, moins il y a d’électricité bas carbone dans le système, plus le prix est élevé.
Ce n’est donc pas la tarification de l’électricité sur le marché européen qui est en cause, « comme certains l’ont suggéré », mais plutôt les mécanismes de production, a déclaré lors de l’événement Etienne Beeker, consultant en énergie à France Stratégie.
De plus, un faible facteur de charge réduit la rentabilité de l’énergie nucléaire, ce qui affecte à son tour la confiance des banquiers dans le financement de nouveaux réacteurs, a également expliqué Girard.
Avec de meilleurs facteurs de charge, la situation serait, à bien des égards, plus acceptable pour les Européens confrontés à des prix élevés de l’électricité.
Dans la Bulgarie, pays nucléaire, par exemple, « les gens pourraient ne pas être prêts à voter pour des dépenses supplémentaires dans le développement nucléaire si les prix de l’électricité continuent d’augmenter », a déclaré l’eurodéputé conservateur Radan Kanev (PPE) lors de l’événement.
En d’autres termes, les prix actuels de l’électricité pourraient décourager le développement de nouvelles sources d’énergie nécessitant des investissements, comme ceux nécessaires aux centrales nucléaires.
Les positions d’E-Pango sur l’avenir du nucléaire en France ont été mises en avant dans une récente tribune de Philippe Girard.
[Edited by Daniel Eck/Nathalie Weatherald]