Customize this title in frenchLe dernier projet de loi français sur l’ingérence étrangère remet en question le contrôle démocratique des services de surveillance

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Mercredi 27 mars, les députés français ont soutenu un projet de loi visant à étendre les compétences des services de renseignement en matière de surveillance des réseaux, rouvrant ainsi le débat sur le contrôle démocratique de ces agences.

À la suite des attentats terroristes de 2015, la France a adopté une vaste loi sur le renseignement qui autorise ses services de renseignement à installer des dispositifs sur les infrastructures de télécommunications utilisant des algorithmes pour détecter les comportements suspects en ligne.

Mais pour l’instant, les services de renseignement ne sont autorisés à détecter que les comportements suspects liés au terrorisme. Le vote de mercredi vise à étendre le champ d’application de la loi sur le renseignement à l’influence étrangère. Le projet de loi devrait être discuté au Sénat en avril.

« Par rapport à d’autres pays européens, il y a un manque de garanties et de transparence en France concernant ce qui est réellement mis en œuvre par les services de renseignement », a déclaré à Euractiv Noémie Levain, responsable de l’analyse juridique et politique du groupe français de défense du numérique La Quadrature du Net.

Levain craint que le nouveau projet de loi sur l’ingérence étrangère présente des menaces à la vie privée et aux libertés civiles puisque les algorithmes utilisés pour la surveillance sont secrets et inaccessibles à un examen minutieux.

En 2020, La Quadrature du Net a perdu un procès contre le gouvernement français au sujet de la loi sur le renseignement.

La Cour de justice de l’UE a jugé qu’un État pouvait « recourir à l’analyse automatisée » et « conserver, de manière générale et sans discernement, des données de trafic et de localisation » lorsqu’il est confronté à une menace grave pour la sécurité nationale.

Pourtant, la Cour a fixé un certain nombre de conditions pour l’utilisation de l’analyse automatisée à des fins de surveillance, notamment des examens effectués par une autorité indépendante, telle qu’un organisme de surveillance de la vie privée.

La loi renseignement a été révisée en 2017 et définitivement promulguée en 2021. La CNIL a rendu des avis sur les différents décrets d’application qui ont donné effet à ces lois.



Opposition

Lors de son dépôt, le nouveau projet de loi sur l’influence étrangère ne prévoyait pas de tels freins et contrepoids, c’est pourquoi le député Philippe Latombe (MoDem, Renew), membre de la CNIL, a proposé un amendement pour donner à la CNIL le pouvoir de donner un avis sur le décret d’application. Il a déclaré à Euractiv que cela semblait être une inclusion « logique » « car nous avons affaire à quelque chose de très intrusif ».

Il a expliqué qu’aux termes de l’amendement proposé, « le fonctionnement des algorithmes ne sera pas public, mais l’avis de la CNIL le sera ». Latombe a déclaré qu’il était finalement motivé à donner des garanties démocratiques aux partis d’opposition.

La députée Élisa Martin (LFI, La Gauche) s’est opposée au nouveau projet de loi sur la surveillance, arguant que la manière dont l’influence étrangère est définie dans le projet est trop vague. Le projet actuel regroupe différents types d’ingérence étrangère, qu’elle provienne d’autres pays ou d’ONG.

Dans la déclaration accompagnant son amendement, Martin a écrit : « Le développement de la « technopolice » qui s’est développé au cours de la dernière décennie – caméras corporelles, caméras embarquées, drones, transmission d’images en temps réel, utilisation d’algorithmes « intelligents », etc. – doit prendre fin.

[Edited by Eliza Gkritsi/Zoran Radosavljevic]

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