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Le gouvernement français a présenté mercredi 10 avril le projet de loi sur l’aide médicale à mourir. La ministre du Travail et de la Santé, Catherine Vautrin, a présenté les détails de la future loi qui permettra aux patients en phase terminale souffrant de maladies de longue durée de décider de mettre fin à leurs jours.
Le projet de loi se faisait attendre, notamment après les travaux menés en décembre 2022 par la Convention citoyenne sur la fin de vie, composée de 150 citoyens tirés au sort.
Début mars, le président Emmanuel Macron a annoncé qu’un projet de loi « à la française » était en préparation, avec des conditions d’accès strictes. Macron a également déclaré qu’il ne souhaitait pas utiliser les termes de suicide assisté ou d’euthanasie.
Un mois plus tard, et après que le Conseil d’État s’est prononcé la semaine dernière, le ministre de la Santé a esquissé les contours de la future loi lors du Conseil des ministres de mercredi.
«Il prévoit entre autres l’instauration d’une « aide à mourir » sous certaines conditions pour les patients en fin de vie qui sont affectés par une « souffrance physique ou psychologique » en raison de leur maladie », a précisé M. Vautrin.
Le patient doit également être âgé d’au moins 18 ans, avoir la nationalité française ou résider de manière stable et légale en France, et le pronostic doit être terminal à court ou moyen terme.
Vautrin a insisté sur deux conditions qualifiées de « piliers » : La première est que le patient doit avoir un « plein discernement », ce qui exclut les patients souffrant de la maladie d’Alzheimer, contrairement à la Belgique.
Le deuxième pilier est qu’un médecin qui ne connaît pas le patient doit le déclarer « éligible ». Si tel est le cas, les patients peuvent s’injecter eux-mêmes la dose mortelle.
S’ils n’y parviennent pas, comme ce serait le cas notamment pour les personnes atteintes de la maladie de Charcot, ils peuvent mandater un tiers pour réaliser l’intervention.
« C’est un premier pas vers un nouveau droit en fin de vie », a déclaré Jonathan Denis, président de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), dans un communiqué. « C’est la première fois en France qu’un gouvernement dépose une loi pour légaliser l’aide active à mourir. »
L’ADMD souhaite cependant supprimer le pronostic terminal à court ou moyen terme dans la future loi. « Un tel diagnostic […] exclut effectivement toutes les maladies à évolution lente qui s’accompagnent d’une détérioration significative aux stades avancés ».
Le texte sera discuté par les députés français en mai. Le débat « demandera énormément d’écoute, énormément d’humilité (…) et énormément de respect de la liberté de conscience », a conclu Vauntrin.
D’autres pays de l’UE, comme les Pays-Bas ou la Suisse, ont légiféré sur l’euthanasie mais le modèle français sera différent, a déclaré la présidence à Euractiv en mars après l’annonce de Macron.
[Edited by Catherine Feore/Zoran Radosavljevic]