Customize this title in frenchLe Kosovo et la Serbie concluent un accord avec l’UE pour normaliser leurs relations mais ne signent pas

Les dirigeants du Kosovo et de la Serbie parviennent à un accord historique

Le samedi 3 août 2019, les dirigeants du Kosovo et de la Serbie ont réussi à parvenir à un accord, après des décennies de tensions entre les ennemis de la guerre des Balkans, pour normaliser les relations bilatérales et résoudre l’un des différends les plus anciens d’Europe.

Cet accord historique a été conclu à l’issue d’une journée de pourparlers en Macédoine du Nord, sous la médiation de l’Union européenne. L’annonce a été faite par le haut diplomate de l’UE, Josep Borrel, sur Twitter, après des heures de négociation dans la station balnéaire d’Ohrid, en Macédoine du Nord.

Cependant, le Premier ministre kosovar Albin Kurti et le président serbe Aleksandar Vucic n’ont pas signé le document-cadre. L’accord stipule que les deux pays reconnaîtront les documents officiels et les symboles nationaux de l’autre et respecteront leur indépendance, leur autonomie et leur intégrité territoriale, leur droit à l’autodétermination, la protection des droits de l’homme et la non-discrimination.

Un conflit armé entre les Albanais de souche et l’État avait éclaté en Macédoine du Nord en 2001. Le conflit a duré huit mois et a été résolu par la signature du soi-disant accord d’Ohrid, qui a fait progresser les droits des Albanais en Macédoine du Nord. L’accord est considéré comme l’un des rares exemples de résolution de problèmes ethniques complexes dans les Balkans. On espère qu’il permettra aussi de trouver une solution à la question non résolue de l’indépendance du Kosovo.

La Serbie et le Kosovo en quête d’une solution définitive

Le Kosovo est une ancienne province serbe majoritairement albanaise qui s’est séparée en 2008. Cela s’est produit neuf ans après la fin de la guerre de 1998-1999, qui a éclaté lorsque les Albanais de souche séparatistes ont lancé une rébellion contre le régime serbe, et Belgrade a répondu par une répression brutale. Environ 13 000 personnes sont mortes, pour la plupart des Albanais de souche.

L’UE assure la médiation des négociations entre la Serbie et le Kosovo depuis 2011, mais peu des 33 accords signés ont été mis en œuvre. L’UE et les États-Unis ont fait pression pour des progrès plus rapides depuis que la Russie a lancé une invasion à grande échelle de l’Ukraine l’année dernière.

On espère maintenant que la résolution du conflit en Macédoine du Nord via l’accord d’Ohrid incitera la Serbie et le Kosovo à trouver une solution définitive à leur différend.

Un exemple de réconciliation

Stojanche Angelov et Abedin Zimberi étaient tous deux policiers en 2001 en Macédoine du Nord. Mais ils se battaient de différents côtés du conflit. Maintenant, ils tiennent des réunions conjointes régulières avec les institutions de l’État et travaillent ensemble pour aider à la réconciliation.

« Les principaux fauteurs de problèmes sont ceux dont l’expérience de meurtre ne vient que des jeux vidéo », a déclaré Angelov, qui a pris le parti de l’État. « Ce sont eux qui sont les « plus courageux » et les plus dangereux parce qu’ils n’ont jamais vu la mort de près. »

Son homologue Zimberi, ancien commandant du mouvement insurrectionnel des Albanais de souche, a ajouté: « Nous savons ce qu’est un conflit et combien de douleur il peut causer, et nous travaillons pour prévenir tout type de conflit futur et de haine entre les peuples ».

En conclusion, cet accord historique entre la Serbie et le Kosovo est un pas en avant dans la résolution d’une crise qui dure depuis plusieurs décennies en Europe. Il est à espérer que cet accord incitera les deux camps à trouver une solution définitive et permette la réconciliation.

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