Make this article seo compatible,Let there be subheadings for the article, be in french, create at least 700 wordsLe 4 avril, Sébastien Lecornu, ministre français des Armées, a publié une nouvelle loi de programmation militaire destinée à encadrer les dépenses de défense du pays au cours de la période 2024-2030. Le gouvernement du président Emmanuel Macron a évoqué un budget « historique » destiné à « transformer » ses armées.À la lumière de la guerre en Ukraine et de ses effets à long terme sur les politiques de sécurité européennes, la France est déterminée à rappeler que depuis le Brexit, elle reste de facto la plus grande puissance militaire de l’UE. Cela fait suite aux annonces du gouvernement allemand en février dernier selon lesquelles il augmenterait son propre budget annuel de la défense de 10 milliards d’euros (11 milliards de dollars).A première vue, la nouvelle proposition de loi présentée par le gouvernement français affiche ses ambitions : estimée à 413 milliards d’euros, la loi représente une augmentation de plus de 100 milliards d’euros par rapport à la précédente pour la période 2019-2025. Mais les chiffres cachent une réalité plus complexe. Moins qu’une révolution militaire post-ukrainienne, le projet de loi reflète un compromis qui fait le point sur plusieurs contraintes aux niveaux stratégique, politique et économique.Le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, arrive pour accueillir le ministre sénégalais des Armées à l’hôtel de Brienne, le ministère français des Armées, à Paris le 13 avril. AFP Premièrement, les commentateurs de la défense à Paris n’ont pas tardé à souligner que la nouvelle loi n’augmente pas réellement les capacités des forces armées françaises. Que ce soit pour la quantité de ses avions de combat, de ses chars ou de ses navires de guerre, la décision du gouvernement indique un statu quo, voire parfois une réduction de ces articles. Cela peut s’expliquer en partie par l’environnement économique, plus précisément le taux d’inflation, qui devrait consommer environ 7 % du budget total (l’équivalent d’environ 30 milliards d’euros). Bien que le gouvernement parle d’une mentalité d’« économie de guerre », certains affirment qu’il s’agit en réalité d’une économie de guerre à faible coût.Un deuxième aspect est que la nouvelle loi vise moins à construire un nouveau modèle militaire qu’à combler les lacunes qui ont longtemps miné l’état de préparation des armées françaises. Malgré de nombreuses interventions militaires à travers le Sahel et le Moyen-Orient, les forces armées françaises ont été confrontées à des coupes budgétaires au cours des deux dernières décennies, laissant les officiers frustrés par le sentiment qu’on leur demande constamment de faire plus avec moins.Le domaine d’investissement le plus important restera la dissuasion nucléaire françaiseLa plus importante de ces lacunes concerne le stockage des munitions. Comme la plupart des pays européens, la France a vu ses approvisionnements en munitions décliner depuis la fin de la guerre froide. Cependant, la guerre en Ukraine avec son flot incessant d’offensives et de contre-offensives nous rappelle la nécessité de maintenir des ressources suffisantes sur le long terme.Compte tenu des promesses faites par les gouvernements européens d’armer les soldats ukrainiens, le conflit a exercé une pression sans précédent sur les industries du continent pour qu’elles livrent les stocks d’armes nécessaires sur le champ de bataille. La question va au-delà du soutien de l’Europe à Kiev. Un récent rapport parlementaire en France a conclu que la lenteur des cycles de production de fournitures militaires s’avérerait intenable si le pays devait faire face à un conflit de haute intensité.À cette fin, le nouveau projet de loi annonce également 16 milliards d’euros dédiés à la reconstitution de ses approvisionnements. De même, le gouvernement promet une augmentation des effectifs ainsi que des réservistes, ce qui aura sûrement un impact important sur les dépenses. Des investissements importants sont également prévus pour les drones et la défense aérienne, qui représenteraient respectivement 5 milliards d’euros.Mais une autre raison pour laquelle la loi de programmation militaire ne révèle pas d’augmentation spectaculaire est que le domaine d’investissement le plus important restera la dissuasion nucléaire de la France. Avec un budget annuel compris entre 5 et 7 milliards d’euros, le complexe nucléaire reste la composante la plus importante de la stratégie militaire française. Il est peu probable que cela change avec la poursuite du développement d’un nouveau missile balistique et d’une nouvelle génération de sous-marins nucléaires lanceurs d’engins, qui devraient tous entrer en service au cours de la prochaine décennie.Outre ces considérations opérationnelles et financières, ce nouveau projet de loi intervient également à un moment difficile, politiquement, pour le gouvernement centriste d’Emmanuel Macron. Un an après une réélection difficile, M. Macron n’a pas réussi à trouver un modus operandi avec le parlement. En l’absence de majorité absolue, son parti, Renaissance, a tenté de constituer des coalitions ad hoc mais s’est heurté à une résistance acharnée de toutes les oppositions.Cela a été récemment mis en évidence lors des débats controversés sur la réforme des retraites de M. Macron, opposés à la fois par la gauche et la droite ainsi que par la majorité du public. En mars, la réforme a finalement été imposée aux législateurs français en utilisant un article de la constitution du pays qui permet au gouvernement de soumettre une loi sans vote par l’Assemblée nationale.Plus de Jean-Loup SamaanDans cet environnement, les opposants d’extrême gauche à M. Macron sont susceptibles de contester tout nouveau projet poussé par son gouvernement. Leur obstruction n’est pas sans substance. Dans le passé, leur chef, Jean-Luc Mélenchon, a appelé à réduire les investissements coûteux de la France dans les sous-marins nucléaires — en privilégiant les investissements spatiaux.Même le parti de droite, les Républicains, a fait valoir au Parlement que le financement du projet de loi présenté par le gouvernement n’était pas convaincant. Tout cela suggère que les dépenses de défense ne seront pas à l’abri du climat actuel de politique partisane à Paris.Mais au-delà des enjeux liés aux contraintes économiques et politiques, cette nouvelle loi de programmation militaire est aussi un document révélateur sur la manière dont la France envisage sa future stratégie de sécurité. En fait, le projet de loi tend à nuancer la centralité de la guerre d’Ukraine dans la pensée de Paris. Le scénario d’une guerre conventionnelle est mentionné comme première menace, mais le terrorisme transnational vient ensuite.Pour les stratèges français, la poursuite du conflit entre Kiev et Moscou appelle sûrement à une meilleure préparation des cycles industriels, mais dans leur esprit une invasion terrestre ne représente pas un scénario qui pourrait s’appliquer à la France. Même dans ce cas, les forces françaises sont entraînées à opérer dans l’hypothèse où des alliés européens et américains les rejoindraient.Le modèle militaire qui ressort du document repose toujours sur la dissuasion nucléaire ainsi que sur de nouveaux moyens de projeter la puissance au-delà des frontières françaises. En particulier, les nouveaux investissements alloués aux patrouilleurs pour la défense des territoires français dans l’Indo-Pacifique traduisent la volonté permanente de Paris de jouer un rôle dans la région. C’étaient des priorités bien avant la guerre en Ukraine. En d’autres termes, le conflit peut changer la façon dont les Européens envisagent d’utiliser leurs forces armées, mais pas tellement la façon dont ils les utiliseraient.Publié: 17 avril 2023, 14h30 !function(f,b,e,v,n,t,s) {if(f.fbq)return;n=f.fbq=function()n.callMethod? n.callMethod.apply(n,arguments):n.queue.push(arguments); if(!f._fbq)f._fbq=n;n.push=n;n.loaded=!0;n.version=’2.0′; n.queue=[];t=b.createElement(‘script’);t.async=!0; t.src=v;s=b.getElementsByTagName(e)[0]; s.appendChild ‘https://connect.facebook.net/en_US/fbevents.js’); fbq(‘init’, ‘797427810752825’); fbq(‘track’, ‘PageView’);
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