Customize this title in frenchLe Parlement européen suivra-t-il le geste à la parole et protégera-t-il les journalistes ?

Make this article seo compatible,Let there be subheadings for the article, be in french, create at least 700 words Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne représentent en aucun cas la position éditoriale d’Euronews. Dans une société démocratique, où nous comptons sur les journalistes pour agir en tant que chiens de garde publics, nous ne pouvons pas les laisser craindre de devenir la cible d’espionnage sanctionné par le gouvernement, écrivent Sebastian Becker, Chloé Berthélémy et Shubham Kaushik. PUBLICITÉL’Union européenne se considère comme un bastion de la démocratie et des droits fondamentaux. Les journalistes et la liberté des médias sont le fondement de ces principes. Mais un nouveau règlement – ​​qui cherche à protéger ces mêmes valeurs – pourrait ne pas atteindre son objectif si le Parlement européen refuse de joindre le geste à la parole.La loi européenne sur la liberté des médias (EMFA) a été proposée en 2022 pour protéger les journalistes et les fournisseurs de médias et servir de moteur au renforcement de la démocratie européenne. Il s’agira de la toute première loi comportant des règles contraignantes sur l’utilisation des technologies de surveillance par les gouvernements européens à l’encontre des journalistes.Cette semaine, le Parlement européen procédera à un vote décisif sur ce règlement.Les logiciels espions nuisent aux journalistes et à notre démocratieLes méfaits des logiciels espions sont bien connus et documentés. En 2021, nous avons découvert que plus de 180 journalistes dans 20 pays, dont la Hongrie, l’Espagne et la France, dont les téléphones avaient été infectés par le logiciel espion Pegasus, souvent par les gouvernements de leurs propres pays.Il est devenu extrêmement clair que les logiciels espions permettent aux gouvernements d’obtenir un accès non contrôlé et illimité aux communications, aux photos intimes, aux contacts personnels et aux données de comportement en ligne d’une personne, le tout à l’insu de la victime. Pire encore, les logiciels espions peuvent contourner toutes les fonctionnalités de sécurité numérique sur lesquelles s’appuient les journalistes, y compris le chiffrement, et transformer un téléphone en un dispositif d’espionnage en temps réel.Dans un monde où des outils de piratage aussi dangereux peuvent être si facilement acquis sur le marché et déployés par les gouvernements sans aucun contrôle, voire aucun, il n’existe pratiquement aucun espace en ligne où les journalistes puissent se sentir en sécurité et garantir la confidentialité de leurs sources. La nécessité d’une interdiction totale des logiciels espions dans toute loi visant à protéger les journalistes est incontestable.Les gouvernements de l’UE utilisent la « sécurité nationale » comme carte blancheMais cela ne convient pas à certains États membres de l’UE qui souhaitent continuer à pouvoir abuser des logiciels espions. Lors des débats législatifs, la France a exigé que les pays de l’UE soient autorisés à forcer la divulgation des sources, à arrêter, à détenir, à mettre sous surveillance et même à déployer des logiciels espions contre les journalistes pour des raisons de « sécurité nationale ».Il a été démontré à maintes reprises comment les pays de l’UE abusent de cette notion de sécurité nationale pour imposer une surveillance de masse ou d’autres mesures répressives exceptionnelles à leurs citoyens. Il suffit de demander à Ariane Lavrilleux, une journaliste française arrêtée en France en septembre 2023. Elle a révélé la responsabilité de la France dans les crimes commis par la dictature d’Abdel Fattah el-Sissi en Égypte à travers son enquête en 2021. Au nom de la « sécurité nationale », Ariane a été placée en garde à vue tandis que son appartement était perquisitionné et tous ses appareils électroniques saisis.Son expérience aura un effet dissuasif sur le journalisme d’investigation.Nous avons besoin que l’UE garantisse un environnement médiatique sans surveillanceDans une société démocratique, où nous comptons sur les journalistes pour agir comme chiens de garde publics, nous ne pouvons pas les laisser craindre de devenir la cible d’espionnage sanctionné par le gouvernement. PUBLICITÉLes journalistes doivent également être en mesure de garantir la confidentialité totale de leurs sources afin de garantir la couverture d’informations fiables et d’intérêt public.Ils s’appuient sur des outils tels que le cryptage pour garantir des communications sûres et privées. Beatriz Ramalho Da Silva, journaliste d’investigation chez Lighthouse Reports, a déclaré à European Digital Rights que le cryptage de bout en bout garantit la sécurité des sources, des contributeurs et des partenaires des journalistes dont le travail les met en danger par leurs gouvernements. Si leurs communications étaient interceptées, la vie des gens serait en danger.Tout cela est entravé lorsque les gouvernements ou d’autres acteurs malveillants envahissent les téléphones et appareils des journalistes pour accéder à leurs sources et à leur stratégie éditoriale. Un journalisme responsable et d’intérêt public ne peut exister dans un environnement où la menace que le gouvernement vous espionne via votre téléphone est grande.Le Parlement européen aura l’occasion la semaine prochaine de veiller à ce que les journalistes ne soient plus confrontés à cette situation. Mais les députés saisiront-ils cette opportunité ?PUBLICITÉLe « pragmatisme » de l’UE fera-t-il obstacle à la protection de nos journalistes ?Avec une telle clarté sur les graves conséquences qui peuvent en résulter lorsque des logiciels espions sont utilisés comme une arme contre les journalistes, on peut se demander pourquoi le Parlement européen hésite à adopter une position ferme.Il est possible que les députés européens adoucissent leur position de manière préventive parce qu’ils sont préoccupés par la dure bataille qui s’annonce pour l’EMFA dans les négociations interinstitutionnelles. Le Conseil de l’Union européenne, qui comprend tous les États membres de l’UE, luttera bec et ongles contre toute limitation – aussi raisonnable soit-elle – de sa compétence en matière de « sécurité nationale ». Le Conseil de l’UE a déjà convenu d’accorder un « laissez-passer » aux polices nationales et aux forces de l’ordre pour l’utilisation de logiciels espions dans ce domaine.Le Parlement européen est la seule institution de l’UE directement élue par les citoyens. Au lieu de s’inquiéter de la façon dont leur position sera perçue par les États membres, ils devraient réfléchir à leur responsabilité à notre égard. PUBLICITÉLe pragmatisme comme excuse ?Nous, le peuple, méritons un journalisme digne de confiance, et les journalistes – qui seront affectés lorsque des logiciels espions envahiront leurs téléphones et mettront leur vie et leurs moyens de subsistance en danger – méritent de pouvoir faire leur travail.Les journalistes, la société civile et les associations de médias se sont réunis à plusieurs reprises pour tirer la sonnette d’alarme sur cette question. Mais on nous a dit qu’une interdiction totale de cette technologie néfaste n’était pas pragmatique.Nous espérons que le fait d’être « pragmatique » ne deviendra pas une excuse pour le Parlement européen pour ne pas faire tout son possible pour éviter que des préjudices réels et graves ne soient causés aux journalistes. Ils ont l’occasion la semaine prochaine de défendre leurs propres convictions, les journalistes et la santé de la démocratie européenne. S’ils ne le font pas, cela sonnera le glas des droits des journalistes qui risquent leur vie pour dire la vérité au pouvoir.PUBLICITÉSebastian Becker est conseiller politique, Chloé Berthélémy est conseillère politique principale et Shubham Kaushik est responsable des communications et des médias chez European Digital Rights (EDRi).Chez Euronews, nous pensons que tous les points de vue comptent. Contactez-nous à [email protected] pour envoyer des pitchs ou des soumissions et participer à la conversation.

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