Customize this title in frenchLe parlement grec vote l’interdiction des partis d’extrême droite aux élections

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ATHÈNES – Les députés grecs ont voté mardi pour interdire au Parti national grec d’extrême droite de se présenter aux élections, dans le but d’empêcher ses membres liés à l’organisation criminelle néonazie Aube dorée d’entrer au Parlement.

Le Parti national grec a été fondé il y a deux ans par l’ancien législateur Ilias Kasidiaris, qui purge actuellement une peine de plus de 13 ans de prison pour son rôle de premier plan dans Aube dorée, qui a été déclarée organisation criminelle en 2020 pour des accusations telles que meurtre, racisme la violence et le blanchiment d’argent. Kasidiaris a quand même réussi à obtenir un soutien important des messages publiés sur YouTube pendant son incarcération.

Le gouvernement grec avait initialement adopté une loi en février interdisant le Parti national grec au motif que son chef avait été reconnu coupable d’infractions graves et que le parti ne «servirait pas le libre fonctionnement d’une constitution démocratique». Mais le parti a nommé la semaine dernière un nouveau chef, un procureur à la retraite, dans le but de contourner l’interdiction.

La législation adoptée par le parlement a élargi la portée de l’interdiction et a été soutenue par les députés du parti au pouvoir de centre-droit Nouvelle démocratie ainsi que par le parti d’opposition socialiste Pasok. La législation demande également que la Cour suprême tienne une session plénière complète pour examiner l’interdiction, plutôt qu’une section spécifique, par exemple celle qui supervise les élections.

Cette décision intervient avant ce qui devrait être une élection serrée en mai entre la Nouvelle Démocratie et le principal parti d’opposition de gauche, Syriza. Les sondages prédisent que le Parti national grec pourrait remporter environ 4% des voix – juste assez pour franchir le seuil de 3% pour entrer au Parlement – ​​mais on ne sait pas quels autres partis pourraient bénéficier si le groupe d’extrême droite est interdit.

Le nombre de partis qui entreront au parlement après les élections sera également crucial car il détermine le niveau de soutien des autres dont le groupe vainqueur a besoin pour former une majorité.

Certains ont critiqué le moment de l’interdiction juste avant le scrutin national ainsi que la façon dont elle a été imposée juste avant la dissolution du Parlement avant les vacances de Pâques orthodoxes, puis les élections du 21 mai. Les partis d’opposition et certains experts constitutionnels ont également soulevé des questions sur l’efficacité de la législation et accusé le gouvernement de s’immiscer dans le système judiciaire. D’autres ont accusé le gouvernement d’avoir agi trop tard, avec des amendements successifs votés à la dernière minute.

« La réponse institutionnelle au fascisme doit être directe », a déclaré l’ancien Premier ministre Alexis Tsipras, chef de Syriza, avant le vote. « Nous vous demandons de prendre cela au sérieux et d’adhérer à une position législative raisonnable qui ne viole pas la constitution et ne donne pas l’impression que la justice est manipulée. »

Christos Tzanerikos a démissionné de son poste de vice-président de la Cour suprême lundi, arguant que le gouvernement intervenait en essayant de dicter le format des juges qui décideront finalement si le parti sera interdit.

Le ministre de l’Intérieur, Makis Voridis, a répondu mardi aux critiques de l’interdiction en disant : « Vous sacrifiez l’orientation stratégique que nous aurions dû avoir ensemble pour que le message soit clair sans points d’interrogation, sans astérisques, sans notes de bas de page ». Voridis a ajouté : « Nous avons tous dû dire ensemble que les criminels ne peuvent pas prétendre être des dirigeants civiques et des partis politiques ».

Le chef du Parti national grec, Kasidiaris, a quant à lui qualifié l’interdiction d' »abomination » sur Twitter, mais a ajouté qu’elle réveillerait encore « des millions de citoyens grecs, qui sont consciemment de notre côté ». C’est pourquoi nous allons gagner.

La Cour suprême rendra une décision définitive sur l’entrée en vigueur de l’interdiction pour le Parti national grec lors d’une audience le 5 mai.



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