Customize this title in frenchLe Parlement vote sur le règlement européen sur le méthane, avec des règles plus strictes pour les importations

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Une nouvelle loi ambitieuse visant à réduire les émissions de méthane dans le secteur de l’énergie a été approuvée par le Parlement européen mardi 9 mai, malgré une tentative de dernière minute des législateurs d’extrême droite et conservateurs d’édulcorer la réglementation.

Les législateurs européens réunis à Strasbourg ont voté avec 499 voix pour, 73 contre et 55 abstentions sur un projet de règlement sur le méthane, confirmant une position adoptée fin avril par les commissions de l’environnement et de l’industrie du Parlement.

« Le vote d’aujourd’hui est un engagement en faveur d’une plus grande protection du climat et de la souveraineté énergétique en Europe », a commenté l’eurodéputée verte et négociatrice en chef Jutta Paulus après la session plénière de vote à Strasbourg.

« Sans mesures ambitieuses pour réduire les émissions de méthane, l’Europe manquera ses objectifs climatiques et une énergie précieuse continuera d’être gaspillée », a-t-elle ajouté.

La nouvelle loi cible les émissions directes de méthane provenant des industries du pétrole, des gaz fossiles et du charbon. Les députés demandent également l’inclusion du secteur pétrochimique dans ces règles.

Parallèlement à un objectif contraignant de réduction des émissions de méthane dans l’UE pour 2030, le projet de loi oblige les pays de l’UE à établir leurs propres objectifs nationaux de réduction et introduit des exigences plus strictes pour les exploitants d’infrastructures gazières en matière de détection et de réparation des fuites de méthane.

En ce qui concerne les émissions de méthane des mines de charbon, la loi introduit une interdiction de dégazage et de torchage d’ici 2025 (dans les stations de drainage) et d’ici 2027 (dans les puits de ventilation) dans le but d’améliorer la sécurité des travailleurs dans les mines de charbon.

« L’évacuation et le torchage du méthane sont des pratiques néfastes pour l’environnement. C’est un gaspillage complet. Et il n’y a absolument aucune raison de le faire de façon routinière », a déclaré Paulus.

Un amendement clé proposé par le Parlement est l’extension du règlement à l’énergie fossile importée.

Les importations représentant plus de 80 % du pétrole et du gaz consommés dans l’UE, les députés demandent aux importateurs de charbon, de pétrole et de gaz de prouver que l’énergie fossile importée respecte les normes de la réglementation, à partir de 2026.

Les importations en provenance de pays ayant des exigences comparables en matière d’émissions de méthane seront toutefois exemptées de cette obligation.

Réactions mitigées

Tous les députés n’étaient pas satisfaits du projet de texte de Paulus. Un petit groupe d’eurodéputés affiliés au Parti populaire européen (PPE) de centre droit et au groupe d’extrême droite Identité et Démocratie (ID) avaient déposé ces derniers jours des amendements pour édulcorer le projet de règlement.

Ceux-ci ont fini par être rejetés.

Les modifications comprenaient des règles moins strictes sur la détection et la réparation des fuites ainsi que sur la ventilation et le torchage, au pays et pour les importations, et la réduction de la fréquence des inspections.

Le texte du Parlement introduit des exigences « techniquement injustifiées et excessives par rapport aux éventuels bénéfices sociaux et environnementaux attendus », a déclaré l’eurodéputée italienne Silvia Sardone, affiliée au groupe ID.

« Aucun des amendements proposés n’a été approuvé, donc le texte est pour nous exagérément idéologique et très punitif pour les entreprises du secteur, qui n’auront d’autre choix que de facturer les coûts aux utilisateurs finaux », a déclaré Sardone à EURACTIV.

Les militants verts, quant à eux, ont salué l’extension du projet de loi aux importations d’énergie, affirmant qu’il s’agit d’un pas en avant clé pour atteindre les objectifs climatiques de l’UE.

« Ces victoires importantes doivent être préservées à tout prix, en particulier pour les prochaines négociations en trilogue, car 90% du gaz que nous consommons dans l’UE provient des importations », a commenté Esther Bollendorff du Climate Action Network (CAN) après le vote.

« Avec ce résultat, soutenu par une large majorité, nous avons une bonne base pour nous attaquer aux fruits à portée de main des émissions de méthane du secteur de l’énergie, cruciaux dans la lutte contre le changement climatique », a-t-elle ajouté.

L’extrême droite accuse les ONG de lobbying

Lors du débat en plénière, plusieurs députés du groupe d’extrême droite Identité et Démocratie (ID) se sont plaints de l’influence des ONG vertes dans l’élaboration du texte.

En février, l’eurodéputée verte Jutta Paulus a été accusée d’avoir confié la rédaction d’amendements de compromis à l’ONG Clean Air Task Force (CATF), comme le rapporte politique.

Sardone, qui était à l’époque co-négociatrice du règlement méthane pour la commission de l’environnement, a décidé de se retirer de son rôle et a été remplacée par Pascal Canfin, député européen français du groupe centriste Renew Europe.

« Je ne souhaitais pas signer un texte influencé de l’extérieur par des ONG et qui produisait un compromis dans lequel les interlocuteurs n’étaient pas seulement les personnes présentes aux tables parlementaires », a-t-elle déclaré à EURACTIV.

Paulus a réfuté les accusations, affirmant que son conseiller avait utilisé un document Word contenant des commentaires de l’ONG comme base du texte juridique. En commentaires à politiqueelle a soutenu que les amendements avaient été rédigés uniquement par elle-même et son équipe.

[Edited by Nathalie Weatherald and Frédéric Simon]

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