Customize this title in frenchLe président turc Erdogan rencontre le Premier ministre grec Mitsotakis en visite à Athènes

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Les deux hommes se concentreront sur la coopération économique et aborderont des questions telles que la migration, en visant une approche « gagnant-gagnant » et une amélioration des liens avec l’Union européenne.

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Le président turc Erdogan se rend aujourd’hui à Athènes, dans le cadre d’une importante mission diplomatique visant à recalibrer les relations historiquement tendues entre les États voisins.

Erdogan, aux côtés du Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis, devrait présider les discussions conjointes du cabinet et mener des négociations commerciales.

À l’ordre du jour figure également la signature d’un nouvel accord de coopération destiné à mettre un terme aux conflits de longue date qui ont souvent exacerbé les tensions diplomatiques et militaires dans le passé.

En tant qu’alliés de l’OTAN, la Grèce et la Turquie tentent de rétablir la confiance et de collaborer de manière plus constructive en Méditerranée orientale.

Pourquoi la visite a-t-elle lieu maintenant ?

Erdogan et Mitsotakis, récemment réélus, accordent une attention particulière aux préoccupations économiques.

La Grèce, au milieu d’une poussée de croissance après une décennie de troubles financiers, et la Turquie, aux prises avec une inflation paralysante et un déclin des investissements internationaux, recherchent un terrain économique commun qui pourrait profiter aux deux pays.

« Bien sûr, nous avons des divergences d’opinions et il y a des problèmes profonds qui ne peuvent pas être résolus d’un seul coup », a déclaré Erdogan avant son départ.

« Mais il y a des chapitres qui peuvent être résolus immédiatement et qui peuvent élargir la base de la coopération. Nous nous dirigerons vers Athènes avec une approche gagnant-gagnant. »

Cet effort visant à améliorer les relations avec la Grèce joue également un rôle crucial dans la stratégie plus large de la Turquie visant à rétablir les liens avec l’Union européenne et d’autres alliés occidentaux.

Projets de signer un nouvel accord sur la migration

La voie vers la réconciliation avec l’UE dépend de l’aide de la Turquie dans la lutte contre l’immigration clandestine vers l’Europe.

Dix membres du cabinet de Mitsotakis devraient assister aux réunions bilatérales, l’accent étant mis principalement sur la signature de déclarations et d’accords de coopération avec leurs homologues turcs.

Le plus important est un accord sur la migration, établissant des canaux de communication entre les agences de garde-côtes des deux pays.

Ces agences opèrent dans les eaux situées entre le continent turc et les îles grecques voisines, qui constituent des routes privilégiées pour l’immigration clandestine vers l’UE.

La question migratoire reste une priorité politique en Europe, d’autant plus que la région approche des élections européennes sans réformes majeures en matière d’asile.

Grèce et Turquie : conflit historique

Les tensions de longue date entre la Grèce et la Turquie impliquent des différends sur l’espace maritime et les droits miniers.

La Turquie affirme que la Grèce revendique injustement une part disproportionnée de ces ressources en utilisant les îles grecques qui entourent son littoral.

En réponse, la Grèce accuse la Turquie de violer le droit international, créant ainsi un conflit complexe et de longue date qui a rapproché les pays de la guerre à plusieurs reprises.

Lors de la précédente visite d’Erdogan à Athènes en 2017, la télévision en direct a filmé une rencontre délicate au cours de laquelle les deux parties ont exprimé leurs griefs sur des questions allant du traitement des minorités ethniques et des libertés religieuses à la nécessité de mettre à jour les traités internationaux et de résoudre la division de Chypre.

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La liste croissante des griefs comprend des accusations de la Grèce selon lesquelles la Turquie « militarise » l’immigration, tandis que la Turquie suggère que la souveraineté des îles grecques orientales pourrait être contestée si elles continuent leur militarisation.

Excursion d’une journée à Athènes

Malgré les récentes critiques d’Erdogan à l’égard du gouvernement israélien concernant le conflit à Gaza, sa courte visite à Athènes devrait respecter un calendrier serré.

Les responsables grecs ont déjà reconnu des signes d’amélioration de la coopération, le ministre grec de la migration, Dimitris Kairidis, notant une réduction de 60 % des arrivées de migrants illégaux sur les îles grecques au cours des deux derniers mois, largement attribuée à une meilleure coordination avec les garde-côtes turcs.

Kairidis a exprimé l’espoir que de telles visites deviendraient des échanges de routine entre dirigeants.

Cette visite souligne un effort diplomatique visant à combler les fossés, à apaiser les tensions et à favoriser la collaboration dans la région.

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